Diabolic Garden Vol.2 - Actualité manga

Diabolic Garden Vol.2 : Critiques

Diabolic garden

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 08 Mars 2011


Alors qu'il vient de se débarrasser du démon de rang supérieur Kreuz, Tsukasa ne s'attendait surement pas à recevoir la visite de Gesthalt venu venger son maitre disparu. Se rendant à la boutique de son ennemi, ce pauvre démon-rat se fait rapidement démasquer par le maître des sceaux... Plutôt que de s'en débarrasser, notre héros préfère gracier le démon et même lui trouver un emploi au sein de "l'Eden" : chasseur d'insectes parasites, pour préserver son jardin des plantes. Gesthalt pourrait même trouver une utilité supplémentaire dans les missions d'extermination de l'herboriste, tandis qu'un groupe de rock à la mode semble utiliser des talents vampiriques...

Diabolic Garden nous revient avec un second volume des plus imposant, pouvant laisser présager de prime abord une construction d'histoire plus linéaire et plus riche après un volume partant un peu dans tous les sens. Pourtant, Ichigo Shiraki nous perd très rapidement, en prenant le pari d'écarter Kotone, l'héroïne du premier tome, purement et simplement, et sans explication supplémentaire. En lieu et place de narrateur, nous suivons Gesthalt, nouveau venu au sein de la boutique, d'abord venu en quête de vengeance mais qui s'intègrera très rapidement au groupe. Trop, peut-être ? L'auteure laisse à penser que le répit que laisse ce démon à sa cible n'est là que pour mieux tromper sa vigilance, mais dans ce cas, pourquoi avoir clamé haut et fort ses intentions au préalable ? Peu importe, apparemment, puisque Tsukasa lui-même ne semble pas s'inquiéter de la situation. Le ton très léger et humoristique de la série, basé essentiellement sur le comique de répétition autour de l'addiction du démon-rat au fromage, tente de faire passer cette pilule indigeste.

Par la suite, le récit tend à aller vers une intrigue plus dense, avec une mission d'infiltration d'un concours de rock pour mieux appréhender les Dampire, groupe qui cacherait quelques éléments démoniaques. Pour cela, Tsukasa fera appel à Luna, sa petite sœur rêvant justement de fonder son propre groupe. Ainsi, tout le reste du volume se base uniquement sur les répétitions, laissant quasiment de côté l'aspect fantastique du titre. Il faudra alors attendre la fin du tome pour obtenir un semblant de retour aux thèmes principaux, mais cela en frustrera plus d'un, tant l'auteure aime s'attarder sur le physique des beaux mâles qu'elle dessine. Les lectrices attendant une pluie de beaux éphèbes maigrelets et habillé de manière gothique seront aux anges. Le reste du lectorat, beaucoup moins. Mais fallait-il s'attendre à autre chose ?

Pourtant, tout n'est pas à jeter dans le style de Ichigo Shiraki : son style graphique gère avec les honneurs les contrastes nécessaires au genre, et sa narration (mêlé à une très bonne traduction) permet de rendre la lecture étonnamment fluide, malgré la taille du volume et la possible aversion pour les évènements. Cette mangaka aura sans doute des choses à prouver si elle arrive à sortir de son thème redondant et d'incohérences malhabiles au niveau du scénario. Toutefois, ceux et (surtout) celles qui y cherchent un récit gothique plein de légèreté et sans prise de tête pourront y trouver leur bonheur, malgré tout.


Tianjun


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
11 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs