Détectives au poil (des) - Actualité manga

Détectives au poil (des) : Critiques

Tantei Jimusho no Kainushi-sama

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 22 Mars 2023

Découverte en France chez Hana en juillet 2020 avec le sympathique Je brûle pour toi, la mangaka Noji a fait son retour dans le catalogue de l'éditeur au mois de novembre 2022 avec Des détectives au poil. De son nom original Tantei Jimusho no Kainushi-sama (littéralement "Propriétaire d'une agence de détective"), ce récit a vu ses six chapitres être initialement prépubliés au Japon en 2020-2021 dans le magazine Canna de l'éditeur Printemps Shuppan, avant d'être regroupés le 30 juillet 2021 en un unique volume broché agrémenté d'un petit chapitre inédit, pour un total faisant un tout petit peu plus de 200 pages.

Comme le laisse deviner le titre, ce manga nous immisce au sein d'une petite agence de détectives: l'agence Sako, composée du patron Fumika et de son assistant Rô. L'agence accepte différentes sortes de missions mais plus particulièrement celles liées aux animaux, et ça tombe bien puisque Rô a un don pour s'attirer la sympathie des bêtes en tous genres, là où Fumika est nul pour ça ! Mais celui que Rô aimerait surtout conquérir, c'est son patron lui-même, dont il est épris depuis qu'il l'a recueilli alors qu'il était comme un animal errant dans la rue.

L'oeuvre suit un schéma assez standard, où globalement chaque chapitre correspond à une nouvelle petite affaire: retrouver une célébrité féline, retrouver une personne disparue, lever le voile sur le mystère d'un appartement que les locataires fuient systématiquement... chaque mission étant l'occasion pour Rô d'essayer de faire chavirer le coeur de Fumika, tout en s'appliquant au mieux pour soutenir dans les enquêtes cet homme qui lui a laissé sa chance. Le côté sentimental est simple, voire un brin précipité dans les dernières dizaines de pages, avec un Rô qui force un peu la main dans ses tentatives de séduction au départ, avant de prendre peu à peu conscience qu'il oublie un peu le propre bonheur de son bien-aimé. Mais derrière l'aspect romantique, Noji arrive à offrir de jolies choses, à commencer par la manière les enquêtes permettent aussi, petit à petit, d'amener quelques détails sur le passé de nos personnages principaux, entre les raisons pour lesquelles Fumika a quitté son ancien travail de policier, et la complexe situation familiale de Rô l'ayant poussé à partir et à vivre quelques moments d'égarement avant d'être recueilli par son patron bien-aimé.

Une autre qualité du récit est assurément sa légèreté de ton, Noji ne rendant pas les affaires trop complexes et y distillant une bonne part d'humour, notamment grâce à la façon dont le bureau de l'agence se transforme un petit peu en refuge pour animaux, et grâce au chat Daifuku qui a de quoi faire sourire à chaque apparition avec ses allures de grumpy cat. Simple, mais efficace ! Enfin, on saluera à nouveau les qualités visuelles de la dessinatrice: angles de vue généreux et variés, expressions faciales très efficaces, tenues soignées, et décors qui sont omniprésents et dont Noji prend toujours soin avec pas mal de détails quand il le faut, notamment quand la mangaka se focalise précisément sur le petit lieu de vie de nos deux héros en offrant une coupe du dessus qui foisonne d'éléments.

Même si l'on aurait volontiers aimé que le récit dure encore un peu plus longtemps, notamment pour mieux amener la dernière ligne droite, Des détectives au poil s'avère être une lecture très sympathique, en plus d'être servie dans une éditions satisfaisante. En effet, on a droit à une jaquette proche de l'originale japonaise et donnant une bonne idée de ce dont l'autrice est capable niveau décors, à trois premières pages en couleur sur papier glacé, à une bonne qualité de papier et d'impression, à un lettrage soigné, et à une traduction assez emballante et animée de la part d'Angélique Mariet.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction