Détective Conan Vol.66 - Manga

Détective Conan Vol.66 : Critiques

Meitantei Conan

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 19 Septembre 2022

Le mystérieux individu, soupçonné par le professeur Agasa et Haibara, n'était autre que l'inspecteur Yamato, venu quémander l'aide du détective Mouri pour une affaire complexe à Nagano ! Dans cette histoire de meurtre dans une chambre au mur peint en rouge, l'enquête ne cesse de se complexifier, d'autant plus quand l'inspecteur Komei, rival et ami de Yamato, intègre le camp des victimes comme celui des suspects...

L'affaire de la chambre rouge se clôt donc très rapidement dans ce soixante-sixième opus. L'affaire se sera montrée complexe et s'achève sur un joli coup de théâtre, via une manœuvre habile de tous nos personnages pour dénicher le coupable. Et plus intéressant encore que ça, Gosho Aoyama aura bel et bien établi de nouvelles alchimies fortes entre de nouveaux personnages qui ne manquent pas de prestance. On a aimé retrouver l'inspecteur Yamato et son charme impulsif, et la relation qu'il entretient avec l'inspecteur Komei aboutit à un binôme qu'on espère bien revoir par la suite.

Puis, c'est toujours dans l'optique de développer son cercle de policiers que l'auteur développe une affaire combinant meurtre et alibi en salle de cinéma. Une enquête plutôt courte et qui se résout assez aisément, mais qui se dote d'une grande force émotionnelle grâce au développement entamé de l'inspecteur Shiratori. Jusqu'ici, l'enquêteur servait surtout d'entremetteur dans la relation unissant Takagi à Satô. Cela limitait le personnage en plus d'en faire une figure assez méprisable, mais voilà que Gosho Aoyama cherche à lui donner plus de densité, et même une certaine sensibilité ! Une sorte d'arc de rédemption pour l'homme dont l'amour qu'il voue à Satô est même justifié, tandis qu'une toute nouvelle histoire s'ouvre à lui. On n'attendait pas un tel tournant autour du personnage, mais l'idée est excellente, en plus d'introduire une romance supplémentaire à cette grande intrigue qu'est Détective Conan. Le manga fleuve est aussi bien un polar qu'une comédie romantique, un mélange d'identité qui fait toujours mouche au sein de la série.

Les deux affaires suivantes ont davantage d'indépendance et n'impactent pas les différentes trames de la série, mais brillent par leurs idées ingénieuses. Dans un premier temps, les Detective Boys et Conan enquêtent sur une réserve aux mécanismes aussi complexes qu'un manoir Spencer de Resident Evil, la bonne idée venant de la volonté des jeunes détectives de ne pas se faire voler la vedette par Conan. Preuve en est que le petit trio a pris du galon, aussi Gosho Aoyama parvient à leur donner une belle couleur sans pour autant les improviser en détectives de génie.
Puis, l'intrigue des talismans va davantage se consacrer à la relation entre Heiji et Kazuha, qui fait un véritable surplace depuis l'introduction des deux personnages dans la série. Néanmoins, pas de meurtre cette fois-ci, tandis que la résolution de l'affaire repose sur des spécificités purement sportives. Mieux vaut donc être habitué au jargon d'un certain sport si on souhaite résoudre nous-même l'affaire...

Enfin, l'enquête qui s'ouvre en fin de volume (et qui se conclura dans l'opus suivant) intègre le style gothic lolita à son déroulement. Loin de chercher à se moquer de cette mouvance, Gosho Aoyama s'intéresse à ses codes pour développer un début d'affaire de meurtre simple mais saisissant. Là aussi, voilà qui suffit à suggérer d'avoir le tome soixante-sept sous la main quand on achève la lecture de celui-ci.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs