Détective Conan Vol.52 : Critiques

C'est l'effervescence du côté de Conan et des Detective Boys : Le dernier volet d'une saga de blockbuster s'apprête à sortir au cinéma, et le petit groupe a la chance d'avoir pu récupérer des billets pour l'avant-première ! Dans la file d'attente, ils font la rencontre d'un homme qui se dit fan de ces films, mais son comportement va plus qu'intriguer notre jeune détective...

Bien que le cinquante-deuxième tome ne revienne pas à l'intrigue principale, récemment bousculée avec l'arrivée de Kir dans la trame, Gosho Aoyama comble son manga par différentes affaires qui se renouvellent à merveille, ce qui est notamment le cas des deux premières de cet opus ! Ainsi, pas de meurtre dans l'enquête qui ouvre ce volet. Jouant sur une actualité à l'époque fraîche, celle de la sortie du très attendu épisode III de Star Wars, la première rend hommage au film tout en captant notre intérêt par un déroulé dont on ne sait si meurtre ou suicide sera de la partie. L'atmosphère se veut donc plus gentillette, bien qu'un bon degré de mélancolie règne, tandis que sa conclusion bienveillante fait indéniablement mouche.

L'affaire suivante met en avant nos chers policiers, dont Takagi, Satô et Ayumi à travers un faux mariage voué à débusquer un criminel. S'il est aujourd'hui amusant de voir que quelques codes de ce type d'affaire sont repris sur des productions récentes, notamment le 25e film, l'ambiance amenée par les inspecteurs couplée à la complexité et l'originalité de l'affaire font de cette intrigue indépendante une bonne petite trouvaille du mangaka, qui sait vraiment apporter de nouvelles idées au moment opportun.

La troisième affaire renoue avec un certain classicisme... même si Aoyama parvient à glisser un autre style de nouveauté. Chose rare, il dévoile le meurtre en préambule, aussi le lecteur a immédiatement conscience du procédé utilisé. Alors, l'intérêt viendra de la capacité qu'aura Conan à deviner ce que nous savons, soit une mécanique de narration particulièrement efficace, même si les déductions du petit enquêteur se font finalement un poil simple. Dommage, tant le concept de l'affaire était particulièrement saisissant. Et en aparté, on remarquera une chose : Gosho Aoyama semble faire apparaître de plus en plus de félins dans son intrigue. Le mangaka serait-il devenu un amoureux des matous entre temps ?

Enfin, c'est une autre enquête complète qui achève ce volume 52, ce qui aura pour mérite de ne pas laisser le lecteur sur une note frustrante. Cette affaire fait aussi office de singularité de par sa petite complexité, en plus de miser sur un couple trop peu exploité dans la série : Celui formé par Sonoko et Makoto. L'intrigue baigne dans une ambiance printanière efficace tandis que sa résolution se fait avec enjeux et intensité. Parfois, l'auteur met nos héros face à un fort danger lorsque le meurtrier est démasqué, une petite note de tension ponctuelle qu'on apprécie grandement.

Rien de nouveau sous le soleil avec cette suite, donc, mais force est de constater que ces quatre affaires n'ont rien de commun les unes entre elles, et suffisent à amener le plaisir de lecture qu'on apprécie tant dans Détective Conan !