Demon Slayer Vol.22 : Critiques

Après la bataille contre les Lunes supérieures, qui a coûté la vie à plusieurs Piliers et pourfendeurs, le combat contre Muzan a commencé, et celui-ci a lieu au cœur d'une ville ravagée par les hostilités ! Si le remède de Tamayo ne semble pas efficace contre un tel ennemi, les guerriers humains encore en vie ont une dernière solution pour éliminer leur ennemi jurer : Lui tenir tête jusqu'au lever du soleil.

La bataille finale de Demon Slayer ayant débuté, il est temps pour Koyoharu Gotôge de jouer ses dernières cartes, de manière à conclure l'histoire dignement tout en nous proposant un affrontement qui restera en mémoire. Et à première vue, il y a de quoi être dérouté par les pleines capacités de Muzan, son pouvoir s'avérant finalement très simple, mais reste assez redoutable pour empêcher toute issue positive. Dans ce contexte, les Piliers encore debout peinent à asséner le moindre coup à l'ennemi, tandis que le reste des personnages phares de la série entrent en scène à tour de rôle pour, eux aussi, en découdre.

Tout va donc à cent à l'heure dans cet avant-dernier volume dont l'enjeu est de démontrer la surpuissance de Muzan. Pari réussi tant le combat, dévastateur à souhait, pousse les combattants encore en vie dans leurs derniers retranchements, sans pour autant créer une égalité dans les rapports de forces. Le nekketsu atteint alors sa plus grande démesure : Même si tout semble perdu et quitte à finir charcuté, chacun verse la totalité de ses forces tant la bataille dans le seul but de gagner du temps afin d'exposer l'adversaire à la lumière du Soleil, plus que de vaincre strictement celui-ci.

En terme d'intensité, la mangaka place la barre assez haut, mais ne se contente pas de cette facilité pour développer cette nerveuse confrontation décisive. Car peu à peu, certains rebondissements parviennent à redistribuer un tantinet les cartes, des retournements de situation justifiés et préparés en amont et qui viennent déjouer certains éléments étonnant des chapitres précédents. Et à côté de ça, toute l'intrigue centrée sur le Souffle du Soleil et son lien avec les Kamado se complète, donnant du sens à ce que le récit développe depuis un moment, tout en évitant l'astuce du héros qui ne doit son talent qu'à sa lignée. C'est plutôt bien vu tant cela permet de donner une légitimité au protagoniste, sans pour autant en faire un être à la puissance innée.

Pour tous ces éléments, l'avant-dernier opus nous offre un bon moment de lecture et, assurément, un grand spectacle. On pourra reprocher à Koyoharu Gotôge son découpage un poil fouilli, mais celui-ci sert finalement bien toute la hargne de l'affrontement. Qu'il s'agisse d'une intention volontaire ou non, l'effet est là.

Il ne reste donc plus qu'un tome avant la fin de Demon Slayer, un volume qui sera décisif tant ses rôles seront multiples : Achever dignement le combat final, permettre une victoire des héros sans tomber dans la facilité, clore l'intrigue centrée sur Nezuko, dresser un point final de manière à terminer l'aventure sans regret... Tout un programme ! Et de notre côté, difficile de ne pas éprouver d'avance un regret à l'idée de devoir quitter l'univers et ses figures tellement attachantes. Qu'à cela ne tienne, il reste encore un tome, et on espère pouvoir l'apprécier comme il se doit.