Defense Devil Vol.8 : Critiques

La troupe de Kucabara continue de parcourir les Enfers à la recherche des parents de Jupiter. Après un petit break, ils arriveront à Phoenix Hell, où les attende un personnage bien étrange. Sur la Terre, pendant ce temps, Sugal prend une décision importante tandis que l'on découvre l'histoire du père Selma.

Le début de ce huitième opus sera tout en légèreté puisqu'il donnera la possibilité à nos héros de se détendre à la place. Voila qui est peu commun au milieu des enfers et un peu hors sujet, il faut bien l'avouer. Le but étant bien évidemment de se rincer l'oeil. Mais ce sera aussi l'occasion pour les auteurs d'évoquer les sentiments de Kucabara envers Idamaria. Sauf que, vu le contexte, ça peine à convaincre. Dommage, car l'idée était sinon très bonne. Par la suite, par contre, ce tome de Defense Devil va alterner entre ses différents protagonistes pour nous délivrer des choses plus ou moins intéressantes. On retiendra notamment la partie consacré au père Selma et à son passé. Le bonhomme qui était jusqu'ici très mystérieux nous apparaîtra de manière plus claire et même si ce qui nous est raconté reste finalement assez convenu et les raccourcis sont parfois un peu faciles, c'est néanmoins fort efficace. Bref, cela donne plus d'ampleur au personnage et c'est une très bonne chose.

Pour le reste, on aura droit à une succession de hasards faisant (très) bien les choses et amenant doucement mais surement vers la conclusion de la recherche des parents de Jupiter. Ca sort un peut de nulle part, à vrai dire, mais bon, passons. Ce sera également l'occasion pour Kucabara de reprendre momentanément son rôle d'avocat. Encore une fois, l'idée était bonne mais la réalisation sera finalement assez sommaire et le tout est en définitive assez prévisible. Par contre, graphiquement ce sera une fois de plus l'occasion d'admirer durant quelques planches le trait toujours aussi splendide de Yang Kyung-Il, même s'il ne parvient décidément pas à s'empêcher de nous balancer l'un ou l'autre paire de sous-vêtements à la figure dès qu'il en a l'occasion. Enfin, ça reste dans le ton de la série, après tout.

Côté édition, on notera que "Sugal" est soudainement devenu "Sugarl" sans raison apparente... Voila qui est étrange et pas forcément très pertinent à deux tomes de la fin si c'est un changement délibéré.

Bref, ce huitième opus se révèle clairement être meilleur que le précédent mais on sait les auteurs capables d'encore bien mieux, et c'est ça le plus frustrant dans l'histoire. Il y a encore trop de petites imperfections ça et là pour être totalement convaincu de ce qui nous est proposé. Ceci dit, ne boudons pas trop notre plaisir pour autant. Après tout, ce redressement est peut-être de bonne augure pour la fin de la série !

shaedhen