Defense Devil Vol.4 : Critiques

lors qu'Idamaria et Kucabara se chamaillent, une petite fille prénommée Jupiter se fait enlevé par une ancienne connaissance de notre héros et celle-ci les prévient que si l'improbable duo ne rend pas à Devildom endéans les trois jours, elle se fera un plaisir de jeter la fillette au coeur des flammes de l'enfer !

Alors que l'on pensait enfin la série partie sur de bonnes bases après une entrée en matière quelque peu fastidieuse et une lente mise en place de l'intrigue, ce quatrième opus va bien rapidement nous faire déchanter. En effet, dans la mesure où Idamaria et Kucabara ne parviennent pas à s'entendre (il faut dire que question mauvaise volonté ils sont plutôt doués, surtout notre petite nonne... au point d'agacer), le père Selma leur propose l'un des éléments les plus craints et redoutés de tout shonen qui se respecte : la traditionnelle phase d'entrainement ! Non contente de manquer cruellement d'originalité, la chose se montre en plus parfaitement inutile et vient casser la dynamique qui s'était mise en place précédemment. Et si cette phase d'entrainement aura au moins le mérite d'être assez unique en son genre et de se conclure de manière amusante, cela ne fera pas pour autant oublier l'ennui ressenti durant une bonne partie de ce tome où les choses n'avancent pas le moins du monde. Alors certes, ce n'est pas totalement mauvais mais un tel classicisme à de quoi nous arracher plus d'un soupir.

C'est d'autant plus dommage qu'à côté de ça le titre se montre de plus en plus irréprochable sur le plan graphique et que chaque combat, chaque phase d'action est l'occasion d'en prendre plein les yeux. Si seulement l'intrigue pouvait se mettre au niveau, on tiendrait là une petite perle du genre. Mais il faut se rendre à l'évidence, pour le moment Youn In-Wan semble manquer cruellement d'idées et fait traîner les choses en longueur au risque de lasser le lecteur. Enfin, la dernière partie du tome à tout de même le mérite de se montrer plus prenante et, ce, notamment grâce à la présence d'un Sugal qui gagne en intérêt et dont les agissements laissent songeur.

Après une montée en puissance progressive, ce quatrième volume de Defense Devil accuse un gros coup de mou et si Yang Kyung-Il parvient à sauver les meubles grâce à ses superbes planches, nous voila à nouveau craintif quant à ce que va nous réserver la série à l'avenir tant ce tome semblait creux. Un tome superflu, en fait.

Shaedhen