Déesse de 3000 ans (la) Vol.2 - Manga

Déesse de 3000 ans (la) Vol.2 : Critiques

Sanzennenme no Kamitaiô

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 12 Décembre 2022

Désormais accompagnés de l'un peu envahissante apprentie divinité de l'amour Hiyori, Jûzô et sa "promise" Mitama poursuivent leur voyage dans le monde divin, à la recherche du sceau de la déesse... mais ils tombent bientôt sur un os, à savoir le père de Mitama en personne ! Se présentant comme un dieu tout-puissant, effrayant et intransigeant, ce dernier ne compte aucunement accepter que sa fille épouse un humain et arrête ses fonctions divines. Mais c'est alors que Jûzô se découvre un étonnant pouvoir: il peut entendre les vraies pensées du divin paternel, et découvre ainsi qu'il s'agit surtout d'un véritable papa-poule complètement gaga de sa fille, au point de la surprotéger. Jûzô saura-t-il, alors, titrer parti du don qu'il vient de se découvrir afin de retourner la situation à son avantage ?

Après un premier volume particulièrement riche en idées de designs et de décors mais également très insipide dans son semblant de scénario, Fumitaka Kato ne change pas fondamentalement sa recette ici, et séduit pourtant un petit peu plus grâce à un premier quart de tome nous offrant des enjeux un petit peu plus longs/prégnants via l'irruption du papa de Mitama. Concrètement, on reste toujours sur du très simple et très basique niveau intrigue, mais la mangaka joue assez honnêtement sur la dualité de ce dieu, papa-poule qui essaie de se cacher derrière ses grands airs de dieu tout puissant, ce qui amuse forcément un peu quand, à l'instar de Jûzô, on découvre ses pensées de père gaga qui sont à l'opposé de l'image qu'il essaie de renvoyer. Par contre, si vous vous demandez comment Jûzô a acquis ce don, et pourquoi il entend les pensées du père et pas celles de Mitama, arrêtez de vous poser la question: c'est comme ça, et on n'aura pas de réponse (peut-être dans le tome 3 ?).

La suite du volume, reprend sensiblement le schéma du tome 1: même si le trio a un petit objectif en voulant atteindre un refuge de pèlerins pour s'y reposer un peu, les chapitres offrent plutôt des petites étapes qui sont généralement indépendantes: observation de lucioles, dégustation d'une eau sacrée, notre héros qui fait de rôle de rêves, Mitama qui reçoit un étonnant cadeau de la part de sa farceuse de mère... Ca ne va jamais chercher bien loin, mais la plupart du temps ça fonctionne car l'autrice arriver à insuffler une petite part d'humour décalé. Bon, il faut avouer que Hiyori n'apporte rien du tout: soit elle est transparente, soit elle fait quelques tentatives de gringue ultra basiques. En revanche, du côté de Mitama, on découvre avec une pointe d'amusement certains de ses aspects, comme ses goûts surprenant en matière d'animaux "choupis". Et puis même quand elle fait n'importe quoi (surtout quand elle fait n'importe, en fait), quand elle est maladroite, ou qu'elle a une moustache, des cornes ou des dents pointues, elle est si mignonne !

Quant à l'aspect visuel, Kato le soigne toujours autant: son semblant d'intrigue semble décidément n'être qu'un prétexte pour qu'elle se fasse plaisir côté designs de bestioles et de lieux, avec des planches généralement riches et assez foisonnantes malgré leur aspect un peu trop froid. On regrettera juste que certaines doubles-pages en particulier ne soient pas bien mise en valeur à cause d'un rendu trop sombre... Est-ce à cause de l'impression, ou est-ce le style d'origine qui veut ça ? Difficile à dire.

A l'arrivée, même si on reste sur quelque chose de quasiment inexistant côté scénario, ce deuxième tome montre déjà un petit peu plus de choses que le premier volume, et ça suffit pour rendre la lecture un petit poil plus emballante. On rempilera sans souci pour le troisième et dernier opus, histoire de voir quelle sera l'issue de ce divin voyage pour la mimi Mitama et son (peut-être ?) futur époux humain.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12.25 20
Note de la rédaction