Dear Green - A la recherche de ton regard Vol.1 : Critiques

Dear Green - Hitomi no Ounowa

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 03 Août 2011

Otoumi et Yukari se connaissent depuis le lycée, quand la petite amie d’Otoumi présenta ce dernier à son meilleur ami Yukari. Depuis, ils ont liés une forte relation d’amitié qui perdura quelques temps avant que les contraintes ne les empêchent de se voir bien souvent. Ainsi, si les deux jeunes gens sont montés en même temps sur la capitale pour leurs études ou pour travailler, ils n’ont pas vraiment le temps de se voir plus qu’une fois par mois et encore, dans les bons moments. En effet, Otoumi rédige une thèse qui lui prend beaucoup de temps surtout en ce moment où il est sur la clôture de son travail, tandis que Yukari cumule plusieurs petits boulots pour arriver à survivre et économiser. Ce qui lui rend d’ailleurs la vie compliquée, l’obligeant même à se séparer de sa petite amie par manque de temps et d’implication. Ce qui n’a pas vraiment l’air de l’affecter particulièrement ... Les deux jeunes gens vont essayer de se rapprocher un peu, s’interrogeant sur les pensées que chacun accorde à l’autre alors qu’ils sont supposés être bons amis. Qu’est ce qui les relie ainsi, pourquoi pensent-ils préférentiellement l’un à l’autre ? Et tout se complique un peu plus lorsqu’Otoumi retrouve un ancien camarade d’études dans son travail, qui lui avait déclaré sa flamme quelques années auparavant. Le jeune homme, curieux et s’interrogeant un peu trop sur ses émotions, va l’embrasser et de là, commencer à comprendre certaines choses.

Le principal avantage de ce premier tome d’une courte série de trois volumes, c’est que les chapitres donnent tour à tour la parole à Yukari puis Otoumi, et ce presque jusqu’à la fin de l’histoire de ce premier opus. Cela nous permet alors de comprendre les deux points de vue et les interrogations de chaque protagoniste. Ce qui est réellement intéressant dans cette histoire, puisque ce premier tome n’est concentré que sur les questions, les doutes, les suppositions et les angoisses de chacun d’entre eux. Il est alors passionnant de voir comment le temps passe pour eux, et les rapproche très doucement, ce qui fait beaucoup plus réaliste. Dommage cependant que la chronologie soit un peu malmenée, si bien que l’on ne situe pas forcément toujours bien où l’on est ou plutôt quand l’on est par rapport au tout début du tome. L’auteur passe par plusieurs phases, notamment le décès d’un proche, l’accompagnement dans la douleur, l’expérience homosexuelle de curiosité, les problèmes de travail de Yukari ... Beaucoup d’idées nous évoqueront des choses sans doute déjà vécues, et c’est ce qui rend le travail de l’auteur intéressant : elle s’adresse véritablement à ses lecteurs par des héros qui peuvent leur ressembler. Toutefois, tout n’est pas forcément clair, certains passages sont un peu flous et l’on ne comprend pas toujours certaines réflexions des deux jeunes hommes. De même, il est dommage que la nouvelle de fin de volumes soit si peu développée et, elle aussi, un peu floue par moments dans les sentiments des personnages.

On connait déjà le trait de l’auteur par son autre œuvre sortie en France « Pure heart -Junjou », et les remarques sont globalement les mêmes. Les traits des personnages s’adaptent bien au côté plus adulte de l’histoire, puisqu’ils paraissent matures et posés, parfois d’ailleurs un peu trop et leurs expressions manquent un peu de naturel et de spontanéité. On regrette le fait que certains protagonistes (notamment féminins) se ressemblent un peu trop, mais dans l’ensemble on arrive parfaitement à retrouver qui est qui. Pas trop pointus quoique proches de la perfection, les visages et les corps adoptent de bonnes proportions et positions dans la mise en page, peu dynamique conformément au rythme du récit. Enfin, les arrières plans sont un peu négligés mais la douceur des graphismes dans leur ensemble nous fait oublier ce détail. L’édition de Taïfu est correcte, malgré quelques pages un peu transparentes du fait du manque de décor et l’habituelle déception concernant les onomatopées. Pourtant, la traduction est agréable et la page couleur tout autant. De plus, le choix du titre est à lui seul un bon point puisque ce premier tome s’impose comme réellement sympathique, manquant un peu de rythme et d’intérêt mais on ne doute pas que cela viendra dans les deux prochains tomes.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs