Dead Company Vol.3 - Actualité manga
Dead Company Vol.3 - Manga

Dead Company Vol.3 : Critiques

Dead Company

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 23 Juin 2021

Chronique 2 :

Ryosuke ne peut plus faire marche arrière. Après avoir assassiné Odagiri, son superviseur, puis évacué son corps, le voilà qui doit aider Kyo à réchapper du jeu auquel elle participe. Au même moment, il fait la rencontre de M. Sakura, fils du PDG d'EDC aux objectifs radicaux : Faire tomber l'entreprise de son père. Et comme si ça ne suffisait pas, le jeune homme est convoqué par Melle Tanahashi et le PDG en personne, au courant de ses manigances quant au sauvetage de Kyo. C'est alors qu'ils lui apprennent une surprenante vérité : Le demoiselle cherche à remporter la partie pour obtenir les informations sur le responsable du meurtre de sa sœur, autrement dit Ryosuke...

Avec ce troisième tome, Dead Company s'achève déjà. Un fait assez fort pour ce qui constitue la « trilogie des masques » (ou quadrilogie si on prend en compte Secret, un poil différent) de Yoshiki Tonogai, dont le premier chapitre qu'est Doubt lui a permis de profiter d'une belle popularité chez nous, confirmant entre autre le succès du genre du survival game, après l'inégalé Battle Royale. Cette troisième série partait avec de bonnes intentions et un concept original. Malheureusement, l'auteur s'est auto-saboté en ne parvenant pas à améliorer son écriture, garnie de facilités et de personnages très caricaturaux. Ce constat peut malheureusement être attribué à ce tome de fin qui peine à sauver les meubles.

Ryosuke est donc pris dans une déferlante d'événements : Il doit superviser une Kyo dont l'objectif est de l'abattre tout en faisant ami-ami avec M. Sakura dont les objectifs sont radicaux, et alors qu'il est surveillé par la haute direction de la société. Voilà beaucoup de pistes à traiter en un seul opus, ce que l'auteur fait, mais non sans mal. Et c'est là l'un des principaux reproches : Tout va extrêmement vite et s'enchaine avec énormément de facilité et sans réels développements. La partie à laquelle Kyo participe est expédiée en deux temps trois mouvements (ce qui n'est pas un réel soucis tant le jeu s'avérait peu passionnant), tandis que les pistes autour de Sakura servent surtout à lancer un climax résolu très rapidement. Pourtant, Yoshiki Tonogai parvient à amener une fin et à résoudre les différents enjeux. A ce titre, on ne peut reprocher au mangaka de ne pas avoir conclu son histoire, celle de Dead Company étant bien achevée. Mais cela s'est fait trop rapidement, et débouche sur des traitements et idées qu'on pourrait difficilement qualifier autrement que « débiles ».

Les personnages restent ainsi ce qu'ils sont : Des clichés exagérés et peu crédibles. L'auteur tente pourtant des développements, mais ceux-ci ne débouchent sur rien (comme pour le pseudo caractère psychopathe du personnage principal) quand ils amènent simplement des résolutions ahurissantes. Le constat s'applique à la conclusion qui fait écho à Battle Royale. Mais là où l'histoire de Kôshun Takami savait nourrir un propos politique et sociétal, l'écriture de Tonogai ne propose rien si ce n'est une humanité qui accepte bêtement le sadisme et la cruauté comme routine. Le discours est assez pauvre, ce qui est dommage tant il y avait mieux à faire avec le concept initial de Dead Company. Est-ce l'auteur qui a souhaité un récit court afin d'entretenir son rythme effrénée, ou la faute incombe-t-elle à l'éditeur qui a poussé le mangaka vers sa conclusion au plus vite ? Difficile de savoir, mais on gardera alors un goût amer en bouche.


Chronique 1 :

Bien qu'il soit piégé dans la compagnie responsable de l'expérience traumatisante qu'il a vécu, Ryosuke en profite pour aider Kyo, la sœur de son ex petite amie, à son tour enfermée dans un jeu de massacre... En parallèle il rencontre un cadre bien placé dans la société qui dit vouloir la renverser... Peut être seront ils tous deux en mesure d'y parvenir!

Avec un premier opus tout juste moyen malgré un concept qui aurait pu être intéressant et un deuxième volume tout simplement catastrophique, confondant de bêtises et de facilités, il ne fallait pas s'attendre à un dernier tome grandiose et palpitant! Et au moins à ce niveau nous ne serons pas déçus, puisque nous avons droit à ce que nous attendions, c'est à dire un dernier acte linéaire et sans trop de surprises, nullement passionnant!

Encore que dire qu'il n'y a pas de surprises ce n'est pas vrai, au contraire il y en a tellement que cela en devient ridicule et qu'on n'y prête plus la moindre attention, qu'on ne se sent plus du tout concerné par les aberrations que nous propose l'auteur, cherchant sans cesse le sensationnalisme!
Au final tout le monde joue double jeu, tous les personnages cachent des choses et tous vont dévoiler leurs véritables intentions... La première fois c'est pas mal trouvé, la deuxième cela surprend déjà moins...au bout de la 15e fois on lutte pour ne pas jeter le tome et terminer cette pénible lecture!
Donc dans une entreprise super sécurisée, ayant tant de choses à cacher, tout le monde peut jouer double jeu, élaborer des plans pour la renverser sans être inquiété, le premier venu peut accéder à tous les points un peu stratégique de cette dernière!
L'auteur ne semble plus du tout s'inquiéter de la crédibilité de son titre et le lecteur s'en soucie bien peu désormais également!

Au final ce qui devait arriver arriva, après une justification douteuse des intentions du PDG de la société EDC qui fait ça pour réguler la violence dans nos sociétés (il mériterait presque un prix Nobel de le paix)...on n'est pas loin d'American Nightmare en terme de justification...mais l'auteur va pousser le bouchon jusqu'à l'ultime twist, là encore bien peu crédible avec un protagoniste qui disparaît de la circulation pendant plusieurs années...ce n'est pas du tout crédible mais l'auteur avait besoin de ça pour créer sa dernière surprise du tome...

Une série sans âme qui tente de récupérer ce qui a pu marcher ça et là dans d'autres œuvres, on lit ça machinalement sans y prendre de plaisir... Aussitôt lu, aussitôt oublié!
Yoshiki Tonogai s'est fait un nom avec des séries intrigantes et bien menées il y a quelques années, il tente de retrouver cette flamme mais il semble l'avoir bien perdue; ceci portant à croire que si prochaine série il y a de cet auteur, mieux vaudra passer son chemin!
   

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

8 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
10 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs