Daytime Shooting Star Vol.1 - Actualité manga
Daytime Shooting Star Vol.1 - Manga

Daytime Shooting Star Vol.1 : Critiques

Hirunaka no ryûsei

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 25 Février 2019

Critique 3
  
Avec quatre manga façonnés par ses mains dont un en cours actuellement, Mika Yamamori est une mangaka bien connue du public japonais. Ici, il est question de Daytime Shooting Star, une œuvre terminée en douze volumes et qui compte un treizième volume bonus. Un film live paru en 2017 reflétant cette histoire qui a obtenu un tel succès ! Mais qui malheureusement n’est que la seule œuvre sur les trois autres, à être parue en France… En espérant qu’un jour, la totalité de ses succès soient également adaptés pour le public français, nous allons découvrir ce que donne le manga en question !

Daytime Shooting Star, c’est avant tout l’histoire d’une lycéenne nommée Suzumé et qui a toujours vécu à la campagne avec sa famille. Son entourage est donc composé de ses camarades de classe, de ses parents et… de la nature. Dépourvu de conbini, de café ou encore de feu tricolores, sa vie est simple et ne se résous qu’à un seul problème : elle s’amuse à sécher les cours !
Seulement un soir, ses parents lui annonce qu’ils vont déménager au Bangladesh et que Suzumé va partir habité chez son oncle à Tokyo. Chose dite, chose faite puisque nous nous retrouvons propulser quelques jours plus tard aux pieds d’une des centaines de gares que comporte la capitale.

Commence là réellement l’histoire car nous verrons comment elle s’en sort dans une ville où il y a de la connexion dans n’importe quel recoin, des personnes au style extravagant et là ou les distributeurs de boissons sont présent en masse ! Une vraie renaissance. Sauf que l’épreuve la plus difficile pour elle, outre s’être déjà perdue, va être de se faire des amis dans un lycée qui ne manque pas de charme et où son professeur principal n’est d’autre qu’un client habitué du restaurant de son oncle qui a dès le premier jour, secouru Suzumé.

Une fille, désavantagée face à ses nouveaux camarades, qui s’éprend le garçon le plus réputé de la classe mais qui n’adresse la parole à aucune fille. Un scénario classique. Mais il prendra un aspect très différent quand nous réaliserons qu’en réalité, Suzumé n’est pas attirée par lui au niveau sentimental mais qu’elle a découvert un secret sur lui et qu’en échange qu’il devienne son ami. En plus de ça, une des filles les plus convoitée du lycée, Nekota, essaye d’entrée, dès qu’elle a surpris Suzumé et le garçon en question, Mamura, de mener en bateau sa nouvelle rivale.
L’intrigue commence à prendre son originalité quand nous voyons que leur professeur principal, à la fois jeune et beau, est toujours là dès que la fillette rencontre un problème. Il est d’ailleurs aussi présent quand tout vas bien… Quel pot de colle ! Il vient lui rendre visite, ou plutôt à son oncle, il l’a croise quasi tout le temps dans la rue, il lui aide aux devoirs après un examen raté chez elle et lui caresse même les cheveux par mégarde… Ceci n’en deviendrai-t-il pas suspect ?

Original mais pas de trop, parlant d’un univers peu convoité dans l’univers du manga, la campagne. Daytime Shooting Star se dévoile comme une petite révolution au sein du shojo. Maintenant, il ne procure peu être pas le même effet attendu qu’en 2011, mais nous ressentons clairement que le thème et les clichés abordés là étaient très peu présent huit années avant. C’est pourquoi il y a un ressenti qui se partage entre du déjà vu et du nouveau, assez spécial puisqu’il est plus ancien que les œuvres du marché actuel.

A cela, il faut ajouter des dessins qui ont pour vocation première de servir l'intrigue, et qui s'en sortent très bien de ce côté-là. Les bouilles des personnages, franches et amusantes mais toujours très expressives, sont un régal. Bon, il faut quand même soumettre que le rendu général n’est pas si transcendant.
Et côté édition, Kana délivre une jolie copie, un ensemble tout à fait correct. Les traductions sont dépourvues de fausses notes, un bon travail !
  
  
Critique 2
  
« Quelle était cette étoile ? Aujourd’hui, je ne sais plus si j’ai rêvé ou si c’était la réalité. »

Yosano Suzume est une jeune fille rêveuse qui vit paisiblement dans sa campagne natale. Son existence est bouleversée lorsque son père, muté au Bangladesh, prend la décision de l’envoyer vivre chez son oncle (dont elle n’a aucun souvenir) à Tokyo. Elle atterrit alors dans la plus grande préfecture du Japon où l’infrastructure routière est omniprésente, où industries et commerces sont florissants et où les êtres affluent. Dans cet environnement impersonnel, Suzume est, pour la première fois, envahie d’un profond sentiment de solitude. Désorientée et étourdie, elle est secourue par un garçon au style excentrique : Shishio Satsuki qui s’avère par la suite être son professeur principal. Dès lors, il sera toujours présent pour soutenir notre héroïne qui « ne se sent pas tranquille à ses côtés ». Dans ce premier volume, Yosano tente de s’intégrer, de trouver de nouveaux repères dans un endroit où ses manières jugées « rurales » ont tendance à la marginaliser ce qui n’est pas évident pour une adolescente. Elle va faire de nouvelles rencontres : Mamura Daiki qui sous des airs indifférents cache en réalité un secret ou encore Nekota Yuyuka qui n’est peut-être pas aussi prévenante qu’elle n’en a l’air…

Daytime Shooting Star est un shojô tout ce qu’il y a de plus classique : un récit où s’entremêlent les sentiments amoureux, un personnage secondaire qui dissimule sa véritable personnalité pour être apprécié (un thème largement traité dans le genre), un garçon au tempérament distant, un humour simpliste, etc. Et pourtant, c’est une série que l’on prend plaisir à lire. Chaque personnage est en effet développé de manière suffisante pour que le lecteur s’y attache. Suzume contraste avec les héroïnes classiques du genre, ni populaire ni rejetée, elle est assez inexpressive, franche et spontanée. Aussi, la relation qu’elle noue peu à peu avec son oncle est très touchante.

Côté graphismes, Yamamori Mika a un trait épuré, fin et très expressif permettant de mettre en avant la personnalité de chaque personnage. Par ailleurs, le chara-design est original plus particulièrement en ce qui concerne les personnages de Suzume et Shishio.

Concernant le travail des éditions Kana, il est dans la continuité de ce que propose l’éditeur dans ce format, mais toutefois, un problème se pose : l’encre déteint sur les doigts ce qui est très désagréable. Aussi, il est à noter que contrairement à la version japonaise dont les couvertures ont un fond monochrome, l’édition française est enrichie d’un motif tartan traduisant le cadre scolaire du manga. Enfin, l’on regrettera l’absence de page couleur.

Ainsi, ce premier tome a été une lecture agréable qui ne laisse présager que du bon pour la suite.
  
  
Critique 1
  
Daytime Shooting Star est un shojo de Mika Yamamori, publié au Japon en 2011.

Ce shojo a tout pour plaire, parce que les personnages qui sont montrés ne sont pas des caricatures. Nous avons l'héroïne, Yosano Suzume une jeune femme tout ce qui semble de plus banal, mais elle possède une force de caractère rare chez les personnages principaux féminins, et elle n'hésite pas à dire ce qu'elle pense. Elle vient de la campagne et a toujours vécu sa vie de façon tranquille, entre école, amis, et un bon repas le soir avec ses parents. Simplement un jour, son père est soudainement muté aux Philippines, et il se refuse de laisser sa petite fille seule à la maison. Alors il convient de l'envoyer à Tokyo, vivre avec son oncle. C'est un énorme changement pour notre héroïne, perdue dans une si grande ville. Pour en revenir aux personnages, il y a donc l'amie de Suzume, qui n'en est pas vraiment une. C'est la peste de l'histoire, bien que l'on comprenne rapidement qu'elle n'agit pas ainsi par envie, mais parce qu'elle le doit. Ensuite, il y a Mamura Daiki, qui à première vue, semble être le genre de jeune homme que l'on croise dans les tous les shojos. Silencieux, il est toujours dans son coin sans réellement se montrer, sans faire de vagues. En réalité, c'est à cause d'un léger détail que découvrira Suzume, qu'il n'ose se mêler à quiconque. Il est donc tout sauf un cliché, et au contraire, se révèle absolument adorable. Et pour finir, il y a Shishio Satsuki. C'est un jeune homme dont on ne sait rien au début, à part qu'il porte des lunettes et un bonnet ridicule, et qu'il connaît personnellement l'oncle de Yosano. On apprend très rapidement que c'est en réalité le professeur principal de l'école dans laquelle la jeune femme va entrer, et pour qui elle commencera à ressentir de forts sentiments presque immédiatement.

Nekota Yuyuka nous offre ici la possibilité d'explorer un sujet relativement sensible, mais qui pourtant est très présent dans la société actuelle et dans l'évolution des adolescents dans cette dernière. En effet, la jeune femme, bien que n'étant pas l'héroïne de cette histoire, est pourtant tout aussi importante. Elle se cache, n'ose pas montrer sa vraie nature de peur d'être rejetée. C'est une chose très commune que l'on peut voir dans les lycées, ces jeunes femmes qui changent leurs personnalités pour pouvoir convenir à ce qu'on attend d'elles. C'est le cas de Nekota ici, qui n'ose montrer ce qu'elle pense réellement, et qui ne s'entoure que de bonnes fréquentations sans jamais se rebeller, sans jamais se soulever. Pourtant au contact de Suzume, elle apprendra à s'ouvrir petit à petit, principalement parce qu'elle ne supporte pas le caractère de cette dernière et sa proximité avec  Mamura.

Le jeune homme, justement, est aussi un personnage tout à fait intéressant. Dans un premier temps, il semble simplement détaché de toute présence féminine, ce qui ne repousse pas pour autant Yosano. Elle l'approche en douceur, tente de lui parler, avant de comprendre qu'en réalité, il est atteint d'une très grande timidité qui lui fait perdre tous ses moyens dès qu'une fille l'approche d'un peu trop près. Pas du tout démontée par une chose pareille, l'héroïne lui apprendra peu à peu à s'ouvrir. Il s'agit là d'une magnifique ode à l'amitié, à ce qu'elle peut apporter à deux personnes, même si, il faut l'avouer, le lecteur peut clairement sentir le triangle amoureux arriver. Entre Yosano qui tombe amoureuse de Satsuki, et Mamura qui lance de drôles de regards à la campagnarde convertie en citadine, il est plutôt évident qu'entre ces trois-là, l'histoire promet de tourner à une tempête sentimentale.

La couverture de ce manga est exceptionnelle. Pleine de couleurs, elle appelle à la lecture. Les personnages y sont clairement représentés, ce qui permet à l’anagnoste de ne pas se perdre dès les premières pages. Il est peut-être regrettable qu'il n'y ait pas de page de couleur, mais peut-être ce sera le cas pour les prochains volumes ? Une série qui, en tout cas, promet de fortes émotions et de belles surprises.
  

Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Koalam

15.5 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
AMB

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
YukiTanaka
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs