Danmachi - Sword Oratoria Vol.7 - Actualité manga
Danmachi - Sword Oratoria Vol.7 - Manga

Danmachi - Sword Oratoria Vol.7 : Critiques

Dungeon ni Deai o Motomeru no wa Machigatte iru darou ka Gaiden - Sword Oratoria

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 05 Novembre 2021

Chronique 2 :

Tandis qu'Aiz, isolée de ses camarades, poursuit son rude duel contre le dresseuse aux cheveux rouges Levis, du côté du reste des troupes la bataille menace de tourner au pugilat: les sbires du mystérieux homme masqué ne font pas semblant en étant de véritables kamikaze cherchant à emporter leurs adversaires dans la mort avec eux, et un tournant tragique a eu lieu dès lors que Kicks, l'un des membres de la Familia d'Hermès, s'est sacrifié, donnant sa vie dans l'espoir de sauver sa chère Asphi. C'est finalement quand l'action semble au sommet de son intensité dramatique que Bête, Lefiya et Filvis arrivent enfin sur place. Ca aurait pu signer la fin du conflit, avec un renversement des rapports de force. En réalité, cela ne fait que relancer de plus belle la bataille, qui va encore passer un cap dans l'intensité, la tension et les élans tragiques.

Car c'est avec ce 7e volume, correspondant à l'épisode 8 de l'adaptation animée, de le premier grand arc d'envergure de Sword Oratoria atteint son point culminant, son issue dans le tome 8 étant vouée à n'être qu'une formalité qui devrait être vite réglée au vu des toutes dernières pages du présent opus. Takashi Yagi propose effectivement ici une montée de tension permanente dans l'action: chaque retournement de situation, chaque bouleversement, se veut un petit peu plus ample et dramatique que le précédent, faisant que la bataille ne cesse d'aller crescendo jusqu'à sa dernière ligne droite particulièrement éprouvante. Si bien que Sword Oratoria (voire l'ensemble de la licence DanMachi, du moins en manga) n'a jamais semble si dur et dramatique que dans ce tome. Et cela, on le doit beaucoup à une excellente idée de Takashi Yagi: avoir dessiné des membres de la Familia d'Hermès n'apparaissant pas dans le light novel d'origine de Fujin Omori. Personnages qui, tout ausis secondaires soient-ils, on auparavant bénéficié d'un petit développement suffisant pour les rendre sympathiques et accentuer la part dramatique dès lors qu'ils doivent se sacrifier, mus par leur désir de protéger leurs compagnons et d'être utiles, à leur échelle, à l'avancée vers la victoire finale.

Mais bien sûr, si le volume est à 100% tourné vers l'action, il ne se repose pas uniquement sur cette qualité fort bien mise en scène et dessinée par le mangaka: les abords de personnages restent omniprésents. On appréciera les différents petits focus tels que celui sur la toujours aussi vaillante et charismatique Asphi, entre autres bien décidée à faire honneur au sacrifice de Kicks. De même que l'on entreverra toute la fiabilité de Bête derrière son caractère parfois méchant et provocateur (il le prouvera bien en assénant à Lefiya des paroles qui la remueront mais la pousseront à aller de l'avant), ou que l'on découvrira la véritable nature de l'homme masqué qui, en plus de susciter la curiosité quant à la mystérieuse ennemie qu'il sert, réveillera en Filvis certains de ses plus douloureux fantômes du passé, entre l'évocation des Fils de la Nuit et le Cauchemar du 27e sous-sol. Mais la figure la plus en vue de ce tome, en particulier dans la dernière partie, est sans aucun doute Lefiya. Se sentant encore parfois trop faible en dehors de sa magie, trop incertaine, trop inutile, trop apeurée, la jeune elfe reste pourtant profondément désireuse d'aider sa chère Aiz et les autres, se retrouvera chamboulée par les paroles de Bête et par l'aide de Filvis... alors, saura-t-elle enfin s'affirmer, pour se placer dans le giron de la puissant Rivéria ? L'évolution de Lefiya, personnage par qui tout a commencé au tout début de la série (elle était un peu présentée au départ comme l'héroïne, et rappelons que Fujino Omori l'a créée spécialement pour Sword Oratoria), trouve alors ici de vraie avancées, une certaine résolution, qui est effectuée avec beaucoup d'application et d'attachement.

Aussi intense que mouvementé et dramatique, ce 7e volume de Sword Oratoria ne nous lâche alors jamais, en se plaçant comme le meilleur tome du manga à ce jour. De quoi nous amener très efficacement vers la fin du premier grand arc d'envergure de l'oeuvre, en attendant une suite qui devrait reposer un peu les choses avant de redécoller de plus belle.


Chronique 1 :

Dans le garde-manger, Aiz est séparée des membres de la familia d'Hermès pour affronter Levis, la redoutable dresseuse de monstres. Les aventuriers sont démunis contre la horde d'ennemis, les plantes voraces comme le redoutable homme masqué. C'est alors que le trio formé par Bête, Lefiya et Filvis entre en scène pour chambouler le cours de la bataille. Mais celle-ci reste loin d'être gagnée d'avance...

La bataille du garde-manger bat son plein, et son intensité monte clairement d'un cran. Adaptant le roman de Fujino Omori (avec une certaine liberté selon ses dires), Takashi Yagi amène une forme de démesure dans l'ensemble de ce volume, et va même monter cran par cran cette intention. Car les adversaires redoutables se multiplient dans cet immense front, et c'est un tome qui n'épargnera certainement pas les personnages qui nous est proposé.

Si l'arrivée de Bête, Filvis et Lefiya pouvait sembler salvatrice, ce n'est finalement qu'un démarrage de cette grande bataille finale de l'arc qui ne trouvera son aboutissement que dans le prochain volume. L'heure n'est pas à l'exploration mais à la confrontation, une véritable guerre qui imprègne l'ensemble du tome et qui se divise très clairement en deux parties. A la manière d'un jeu-vidéo (rien d'anormal puisque les mécaniques de DanMachi puisent clairement dans le J-RPG), on observe un découpage entre la mêlée générale et la confrontation entre un véritable boss de fin. Mais là où le traitement se révèle astucieux, c'est dans la manière qu'a chaque personnage phare de l'intrigue de jouer un rôle, que ce soit par un coup d'éclat ou un sacrifice. Un équilibre est parfaitement entretenu entre les combattants, aussi bien dans leurs démonstrations de forces que dans la manière qu'a le récit de développer leurs personnalités. Aussi, Bête n'apparaît pas toujours aussi détestable qu'il en a l'air derrière sa perpétuelle arrogance, mais c'est bien Lefiya qui continue de nous charmer en contribuant à un final de volume véritablement bouleversant.

Car s'il y a bien quelque chose qui nous marque dans l'ensemble du tome, c'est la capacité qu'a l'intensité de monter crescendo. Tout le volet ne laisse pas vraiment le temps de respirer, ce qui aboutit à une lecture sans aucun temps mort de la première à la dernière page. Mais au-delà du rythme, il y a le jeu de montagnes émotionnelles proposé par l'opus qui passe de l'ardent combat épique à la lutte de survie acharnée où la Mort devient omniprésente. Le DanMachi qui paraît parfois bon enfant n'est pas là, aussi le climax de ces pages contribue à une course contre la monte forte, spectaculaire et tragique. Bien que ce soit surtout des personnages très secondaires qui restent concernés, la manière qu'a eu l'arc de nous les présenter et les rendre attachant furtivement rend les moments de sacrifices cruels et forts. A tout ceci se mêle une surenchère dans les puissances des personnages phares, par dépassement de ses limites ou autres artifices tirés du nekketsu, ce qui fonctionne totalement dans cet ensemble sans merci.

En somme, Sword Oratoria s'offre là son volume le plus éprouvant depuis ses débuts. Fougueux, explosif, visuellement hargneux et dramatique au moment opportun, ce septième volume ne laisse pas de marbre, loin de là. On attend maintenant de voir la conclusion de cet arc dans l'opus suivant, d'autant plus que Takashi Yagi promet déjà l'ouverture du chapitre le plus important de la série dans la foulée. Bref, le spin-off de DanMachi monte en puissance et n'a pas grand chose à envier à la série mère, ce qui ne semble pas prêt de s'arrêter.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction