Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 24 Mars 2021
Chronique 2 :
Les événements qui ont eu lieu lors de la Féria des monstres intriguent beaucoup Loki et les siens... En plus des monstres auxquels Freya a permis de fuir et que Bell a vaillamment mis hors d'état de nuire, qu'elle était donc cette autre présence monstrueuse bien plus inquiétante encore ? En compagnie de Bête, la déesse est bien décidée à y voir plus clair en prospectant... Mais du coup d'Aiz, c'est à un autre type de problème qu'elle est confrontée: les récents combats ont beaucoup mis à mal son épée fétiche, mais les coûts de réparation de 40 millions de varis sont bien trop élevés, si bien qu'elle va devoir aller passer plusieurs jours dans le donjon pour gagner de l'argent ! Bien sûr, Finn, ainsi que ses fidèles compagnes les soeurs amazones, Riveria et Lefiya vont toutes l'accompagner. Mais ce qui n'aurait dû être qu'une chasse au monstre de plus dans les souterrains va vite prendre un virage plus sombre...
Voici donc le petit groupe plongé dans les souterrains jusqu'à un niveau un peu spécial et que les fans de DanMachi connaissent déjà bien: le 18e sous-sol, alias le paradis souterrain et sa ville de Rivira, une cité qui est autant un lieu de repos qu'un repaire de brigands où la Guilde ne peut pas agir. Lieu qui, entre autres, sera le théâtre de l'épique affrontement concluant la première saison de l'anime DanMachi, affrontement correspondant au 5e roman et au tome 10 du manga de la série principale de Fujino Omori. C'est donc en ce lieu qu'Aiz et les siens se retrouvent ici, ce qui permet non seulement aux auteur de vite et bien présenter les spécificités de Rivira (toujours dans leur optique de rendre Sword Oratoria assez accessible aux néophytes), mais surtout de lancer véritablement une intrigue plus consistante dans l'oeuvre, intrigue découlant directement des quelques petits éléments déjà mystérieux des deux premiers tomes.
Ici, tout part donc d'une affaire plus sombre qu'auparavant dans l'oeuvre puisqu'il s'agit d'un meurtre dans une auberge de Rivira, et pas n'importe lequel puisque la victime est l'un des brillants aventuriers de niveau 4 de la familia de Ganesh, ce qui signifie donc que la coupable est probablement encore plus puissante ! "La" coupable, oui, car tous comprennent vite qu'on a là une tueuse implacable, qui plus est à la recherche d'un objet mystérieux... mais pour quoi ? L'une des belles qualités du récit ici est sans doute de bien jouer sur deux avancées parallèles, car tandis qu'Aiz et les siens cherchent à en savoir plus sur ce meurtre dans les souterrains, à la surface Loki et Bête enquêtent eux aussi, et le résultat est de plus en plus prenant pour plusieurs raisons. Tout d'abord, parce qu'au fil des pérégrinations de ce duo, les auteurs ont l'occasion de préciser un peu plus différents éléments de background, que ce soit sur l'origine du Donjon, sur la fondation d'Orario, sur le dieu étant au sommet de la ville et de la Guilde, sur les relations entre des divinités parfois bien capricieuses... Mais aussi voire surtout parce que Sword Oratoria consolide bel et bien ici une intrigue qui lui est propre, où les avancées parallèles du groupe d'Aiz d'un côté et du duo Loki/Bête de l'autre sont bien vouées à se rejoindre, tout en ne jurant jamais avec les événements de DanMachi. Enfin, parce que les ambitions des auteurs ne s'arrêtent pas là et que, de plus en plus, ils intriguent sur le passé d'Aiz, la "Princesse à l'épée" semblant bel et bien vouée à être plus approfondie au fil de ce spin-off.
Qui plus est, visuellement c'est toujours aussi soigné, rythmé et clair. Et même si l'atmosphère s'assombrit clairement dans l'ensemble, le mangaka Takashi Yagi ne manque pas une occasion d'offrir quelques notes d'humour, que ce soit via les caractères du duo Loki/Bête, ou via les élans idiots et vicieux de Bors et compagnie.
On a alors droit à un cocktail efficace, pour un récit qui gagne petit à petit en consistance. Loin d'être un spin-off jouant la facilité, Sword Oratoria prend son temps pour montrer de réelles ambitions, et le fait bien.
Chronique 1 :
Pour réparer sa lame, Aiz a besoin de 40 millions de varis, une somme difficile à réunir en un claquement de doigt. Seule une solution s'offre à elle : Passer plusieurs jours dans le Donjon. Fort heureusement, quelques un de ses camarades de familia acceptent de l'accompagner, et c'est ainsi qu'ils se retrouvent au 18e sous-sol. Sur place, la routine n'est que de courte durée puisqu'un meurtre survient, et c'est un aventurier aguerri qui a été assassiné.
De leur côté, Bête et Loki commencent à mener l'enquête sur la feria des monstres qui a récemment tourné au désastre à Orario...
Après deux premiers tomes grandement satisfaisants dans leur manière de présenter les aventures d'Aiz et de les connecter à la série principale, on attendait que le spin-off de DanMachi prenne sa propre couleur et offre un chemin qui lui est propre. Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour voir ce désir être exaucé, puisque ce troisième tome de l'adaptation du dérivé éponyme de Fujino Omori entame son premier arc scénaristique majeur, en total parallèle aux péripéties de Bell et de Hestia.
Via un plot assez simple, celui d'aventures dans le Donjon pour permettre à Aiz de payer les réparations de sa lame fétiche, l'intrigue parvient à développer de jolis enjeux qui prennent de plus en plus d'importance au fil du volume. Nous sommes loins des tous premiers chapitres qui peignaient quelques aventures pour mettre en avant l'équipe centrale du titre, ponctuée d'un bon zeste de fan-service, tant le sérieux gagne cette suite tandis qu'on comprend rapidement que les auteurs ont une réelle volonté de conter une histoire vouée à enrichir le grand univers de la saga.
D'une simple aventure dans le Donjon, nous passons alors à une enquête sur un mystérieux meurtre. L'ensemble gagne davantage en épaisseur quand le scénario se met à narrer deux chemins parallèles mais complémentaires, jouant sur des événements bien connus des adeptes de la licence, et faisant se rejoindre les deux chemins très progressivement. Le déroulé de ce troisième tome est véritablement plaisant à suivre, tant l'intrigue parvient à mettre les enjeux au cœur du récit tout en se servant efficacement de sa belle panoplie de personnages. Moins léger mais plus ancré dans l'aventure teintée de mystères, la suite de Sword Oratoria nous capte par son atmosphère et son rythme impeccablement entretenu.
A ceci s'ajoutent des développements qui viennent faire mouche, tout en confirmant que le spin-off ne doit pas son existence à une simple facilité marketing. Outre les deux intrigues croisées, le scénario de Fujino Omori met en exergue quelques petits points qu'il n'avait pas eu l'occasion d'aborder à ce stade de l'histoire principale. Il est notamment question de la mythologie d'Orario, de l'origine du Donjon, du rapport entre les Dieux mais aussi du passé d'Aiz qui commence tout doucement à se dessiner. Très unidimensionnelle jusqu'à présent, l'héroïne semble prendre plus d'épaisseur sur la toute fin de ce tome, une conclusion qui agit comme un teasing en vue d'aborder des explications plus denses. C'est du moins tout ce qu'on espère, car il ne faut que ça de plus pour faire de Sword Oratoria un spin-off définitivement légitime, et totalement prenant.
Les événements qui ont eu lieu lors de la Féria des monstres intriguent beaucoup Loki et les siens... En plus des monstres auxquels Freya a permis de fuir et que Bell a vaillamment mis hors d'état de nuire, qu'elle était donc cette autre présence monstrueuse bien plus inquiétante encore ? En compagnie de Bête, la déesse est bien décidée à y voir plus clair en prospectant... Mais du coup d'Aiz, c'est à un autre type de problème qu'elle est confrontée: les récents combats ont beaucoup mis à mal son épée fétiche, mais les coûts de réparation de 40 millions de varis sont bien trop élevés, si bien qu'elle va devoir aller passer plusieurs jours dans le donjon pour gagner de l'argent ! Bien sûr, Finn, ainsi que ses fidèles compagnes les soeurs amazones, Riveria et Lefiya vont toutes l'accompagner. Mais ce qui n'aurait dû être qu'une chasse au monstre de plus dans les souterrains va vite prendre un virage plus sombre...
Voici donc le petit groupe plongé dans les souterrains jusqu'à un niveau un peu spécial et que les fans de DanMachi connaissent déjà bien: le 18e sous-sol, alias le paradis souterrain et sa ville de Rivira, une cité qui est autant un lieu de repos qu'un repaire de brigands où la Guilde ne peut pas agir. Lieu qui, entre autres, sera le théâtre de l'épique affrontement concluant la première saison de l'anime DanMachi, affrontement correspondant au 5e roman et au tome 10 du manga de la série principale de Fujino Omori. C'est donc en ce lieu qu'Aiz et les siens se retrouvent ici, ce qui permet non seulement aux auteur de vite et bien présenter les spécificités de Rivira (toujours dans leur optique de rendre Sword Oratoria assez accessible aux néophytes), mais surtout de lancer véritablement une intrigue plus consistante dans l'oeuvre, intrigue découlant directement des quelques petits éléments déjà mystérieux des deux premiers tomes.
Ici, tout part donc d'une affaire plus sombre qu'auparavant dans l'oeuvre puisqu'il s'agit d'un meurtre dans une auberge de Rivira, et pas n'importe lequel puisque la victime est l'un des brillants aventuriers de niveau 4 de la familia de Ganesh, ce qui signifie donc que la coupable est probablement encore plus puissante ! "La" coupable, oui, car tous comprennent vite qu'on a là une tueuse implacable, qui plus est à la recherche d'un objet mystérieux... mais pour quoi ? L'une des belles qualités du récit ici est sans doute de bien jouer sur deux avancées parallèles, car tandis qu'Aiz et les siens cherchent à en savoir plus sur ce meurtre dans les souterrains, à la surface Loki et Bête enquêtent eux aussi, et le résultat est de plus en plus prenant pour plusieurs raisons. Tout d'abord, parce qu'au fil des pérégrinations de ce duo, les auteurs ont l'occasion de préciser un peu plus différents éléments de background, que ce soit sur l'origine du Donjon, sur la fondation d'Orario, sur le dieu étant au sommet de la ville et de la Guilde, sur les relations entre des divinités parfois bien capricieuses... Mais aussi voire surtout parce que Sword Oratoria consolide bel et bien ici une intrigue qui lui est propre, où les avancées parallèles du groupe d'Aiz d'un côté et du duo Loki/Bête de l'autre sont bien vouées à se rejoindre, tout en ne jurant jamais avec les événements de DanMachi. Enfin, parce que les ambitions des auteurs ne s'arrêtent pas là et que, de plus en plus, ils intriguent sur le passé d'Aiz, la "Princesse à l'épée" semblant bel et bien vouée à être plus approfondie au fil de ce spin-off.
Qui plus est, visuellement c'est toujours aussi soigné, rythmé et clair. Et même si l'atmosphère s'assombrit clairement dans l'ensemble, le mangaka Takashi Yagi ne manque pas une occasion d'offrir quelques notes d'humour, que ce soit via les caractères du duo Loki/Bête, ou via les élans idiots et vicieux de Bors et compagnie.
On a alors droit à un cocktail efficace, pour un récit qui gagne petit à petit en consistance. Loin d'être un spin-off jouant la facilité, Sword Oratoria prend son temps pour montrer de réelles ambitions, et le fait bien.
Chronique 1 :
Pour réparer sa lame, Aiz a besoin de 40 millions de varis, une somme difficile à réunir en un claquement de doigt. Seule une solution s'offre à elle : Passer plusieurs jours dans le Donjon. Fort heureusement, quelques un de ses camarades de familia acceptent de l'accompagner, et c'est ainsi qu'ils se retrouvent au 18e sous-sol. Sur place, la routine n'est que de courte durée puisqu'un meurtre survient, et c'est un aventurier aguerri qui a été assassiné.
De leur côté, Bête et Loki commencent à mener l'enquête sur la feria des monstres qui a récemment tourné au désastre à Orario...
Après deux premiers tomes grandement satisfaisants dans leur manière de présenter les aventures d'Aiz et de les connecter à la série principale, on attendait que le spin-off de DanMachi prenne sa propre couleur et offre un chemin qui lui est propre. Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour voir ce désir être exaucé, puisque ce troisième tome de l'adaptation du dérivé éponyme de Fujino Omori entame son premier arc scénaristique majeur, en total parallèle aux péripéties de Bell et de Hestia.
Via un plot assez simple, celui d'aventures dans le Donjon pour permettre à Aiz de payer les réparations de sa lame fétiche, l'intrigue parvient à développer de jolis enjeux qui prennent de plus en plus d'importance au fil du volume. Nous sommes loins des tous premiers chapitres qui peignaient quelques aventures pour mettre en avant l'équipe centrale du titre, ponctuée d'un bon zeste de fan-service, tant le sérieux gagne cette suite tandis qu'on comprend rapidement que les auteurs ont une réelle volonté de conter une histoire vouée à enrichir le grand univers de la saga.
D'une simple aventure dans le Donjon, nous passons alors à une enquête sur un mystérieux meurtre. L'ensemble gagne davantage en épaisseur quand le scénario se met à narrer deux chemins parallèles mais complémentaires, jouant sur des événements bien connus des adeptes de la licence, et faisant se rejoindre les deux chemins très progressivement. Le déroulé de ce troisième tome est véritablement plaisant à suivre, tant l'intrigue parvient à mettre les enjeux au cœur du récit tout en se servant efficacement de sa belle panoplie de personnages. Moins léger mais plus ancré dans l'aventure teintée de mystères, la suite de Sword Oratoria nous capte par son atmosphère et son rythme impeccablement entretenu.
A ceci s'ajoutent des développements qui viennent faire mouche, tout en confirmant que le spin-off ne doit pas son existence à une simple facilité marketing. Outre les deux intrigues croisées, le scénario de Fujino Omori met en exergue quelques petits points qu'il n'avait pas eu l'occasion d'aborder à ce stade de l'histoire principale. Il est notamment question de la mythologie d'Orario, de l'origine du Donjon, du rapport entre les Dieux mais aussi du passé d'Aiz qui commence tout doucement à se dessiner. Très unidimensionnelle jusqu'à présent, l'héroïne semble prendre plus d'épaisseur sur la toute fin de ce tome, une conclusion qui agit comme un teasing en vue d'aborder des explications plus denses. C'est du moins tout ce qu'on espère, car il ne faut que ça de plus pour faire de Sword Oratoria un spin-off définitivement légitime, et totalement prenant.
12/04/2024 