Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 25 Mai 2010
"La vérité est de toute façon un privilège que seuls les survivants peuvent connaître."
Nos héros se préparent à se lancer dans un ultime assaut contre Koukai ! Malheureusement, l'heure du repos a tourné court, alors que leur refuge s'est fait attaquer. Genji et Horakan s'interposent afin que la jeune Yaki, héritière du sang des Manshin, et Yatila, prince des Manout, puissent continuer à progresser vers la victoire...
La conclusion de Dangoo nous arrive enfin, après une attente de très longue haleine. La série, reprise l'an dernier par l'éditeur Samji, a connu quelques rebondissements dans sa parution. En outre, ce tome 9 était dans un temps prévu pour janvier... Mais mieux vaut tard que jamais ! Cependant, à la lecture de ce dernier opus, on reste tout de même un peu sur notre faim... L'auteur ne change pas sa ligne de conduite des derniers tomes : de l'action, encore de l'action, toujours de l'action ! Les différents combats s'enchaînent, et ce que l'on pouvait craindre finit par se produire : les héros se sacrifient, les uns après les autres, pour garder en vie l'espoir porté par Yaki et Yatila. Au fur et à mesure que le sang se déverse, la fatalité gagne le cœur du lecteur, qui pressentira une fin des plus tragiques. Mais dans ce monde impitoyable, pouvait-il en être autrement ?
L'auteur place tout de même quelques révélations dans ce dernier volume, notamment sur l'origine des Manshin. Malheureusement, cela ne suffira pas à combler tous les mystères du scénario, qui s'est quelque peu oublié dans la succession de violence barbare. On ne dérogera pas tellement à la règle ici, et au final, l'œuvre se terminera quelque peu en queue de poisson. Le récit, focalisé dans l'action au meilleur moment, syncope pour prendre soudainement bien plus de hauteur. Un narrateur externe intervient, pour nous présenter oralement... La fin des combats, sans qu'elle ne soit détaillé outre mesure ! Et à la clef, une belle frustration pour le lecteur.
Dangoo garde ainsi une ligne de conduite brutale qu'elle connait depuis ses débuts. L'auteur a pourtant montré, à certains moments, qu'il pouvait dépeindre un monde assez sale et poussiéreux avec brio, mais a trop souvent tendance à se noyer dans les purs affrontements. Cet opus final perd également quelque peu de son impact au vu de l'attente qu'il a pu susciter, et offre une fin qui en décevra plus d'un... mais une fin ouverte malgré tout. A vous de rêver la suite...