Dangereuse attraction Vol.1 - Actualité manga

Dangereuse attraction Vol.1 : Critiques

Makami-sama no iu Tôri!

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 16 Mars 2012

Abandonnée par sa mère à l’âge de deux ans, Tamao a été recueillie par un homme mystérieux qu’elle nomme « le bienfaiteur ». Aujourd’hui, notre héroïne est une jeune fille, qui n’a de cesse d’attendre le retour de ce dernier. Ainsi quand elle se met à rêver sur le retour de cet homme à qui elle doit tout, elle se met à saigner du nez, et cela arrive hélas bien souvent. C’est pourquoi, malgré qu’elle soit mignonne, elle est la risée de tous dans son lycée. Cependant elle peut compter sur Kengo, le fils de la famille qui la recueille, pour la défendre, mais elle n’a pas l’air de trop s’en soucier…

Voici le grand retour de Takako Shigematsu, qu’on espérait plus. En effet, l’éditeur Taïfu s’était reconverti dans les yaois, néanmoins à notre grande joie, il a récemment ouvert un nouveau label sous le nom d’Ototo, axé dans la diversité, même si pour le moment leurs licences restent majoritairement des shojos. On avait découvert l’auteure avec Tout sauf un ange, Bing Bang Venus, ... Voilà qu’elle revient avec sa toute nouvelle série, encore récente, et qui vient tout juste de se terminer au Japon : Dangereuse attraction. Que peut-on attendre de ce premier opus ?
Il faut déjà mettre en avant que le titre français porte bien son nom puisqu’on remarque avec grande évidence que notre chère héroïne n’a de cesse d’attendre son bienfaiteur, à un tel point qu’elle en a des fantasmes qui la font saigner bien souvent et rapidement. Et puis, par un changement de perception de Tamao à Kengo, on découvre aussi que notre jeune homme a ses pensées tournées vers notre héroïne, ce qui souligne encore plus le lien entre le titre et l’histoire qui se met tout doucement en place.

Bien que d’entrée de jeu, la fixation excessive de Tamao envers son bienfaiteur exaspèrera bien des lecteurs, il faut savoir que l’intérêt du tome n’est pas au niveau des sentiments, comme on pourrait le penser, mais bien sur le mystère assez étrange entourant l’homme qui a recueilli Tamao et sur l’émanation de l’ambiance quelque peu gênante. Cependant, c’est surtout au retour du bienfaiteur que les choses commenceront à nous faire froid dans le dos, car sous des aspects doux et bienveillants, l’homme en question s’incruste dans la famille de Kengo, qui a recueilli notamment Tamao après le départ du bienfaiteur, rapidement et de façon quelque peu douteuse. Et ce n’est pas Kengo qui va démentir le contraire puisqu’il est le seul à remarquer une certaine malveillance chez notre incruste. Un avant-goût qui a tendance à scotcher totalement le lecteur, qui est pris dans le feu de l’intrigue qui se met doucement mais sûrement en route.

Même si la vie quotidienne reprend quelque peu son cours, des incidents commencent à apparaître autour de notre héroïne, et la mangaka ne cache en rien au lecteur que le soi-disant bienfaiteur a un lien irréprochable par rapport à tous ces événements. Comme si Tamao et Kengo avaient laissé entrer le loup dans la bergerie. Toutefois, même si l’auteure nous le révèle assez explicitement, d’autres mystères apparaissent et viennent épaissir le mystère entourant cet homme aux multiples facettes. Kengo est le seul (comme déjà susmentionné) à se rendre compte de cette malice qui se cache sournoisement, mais bizarrement, le bienfaiteur n’a pas l’air de vraiment vouloir le cacher pleinement à notre cher étudiant.

A notre grande surprise, c’est là que l’histoire part sur un second souffle, et ce, avec un naturel déconcertant. On voit alors Tamao se trouver des amies, ce qui lui permet d’avoir des moments où elle arrête de n’avoir que des pensées tournées vers son bienfaiteur ; ce qui permet au lecteur de commencer petit à petit à l’apprécier (ce qui était loin d’être le cas au début). De l’autre côté, Kengo (ainsi que le lecteur) apprend une chose très importante sur l’homme mystérieux. C’est pourquoi le récit vire vers le fantastique, sans pour autant que le lecteur ne se sente dépaysé, au contraire il aura tendance à digérer sans difficulté ce changement de bord dans le récit.

Du côté du dessin, les fans de la première heure reconnaîtront facilement le trait de Takako Shigematsu qui, bien que classique, reste toujours aussi agréable et plaisant à regarder. Et comme l’auteure n’est pas à sa première œuvre, il ne faut pas s’étonner de cette belle maîtrise de toutes les techniques de fonds typiques à tout shojo.

Pour ce qui est de l’édition, Ototo est fidèle aux éditions passées de Taïfu, quand il faisait encore dans la diversité. La traduction n’est pas mauvaise, mais reste fort simple (avec deux ou trois fautes de conjugaison, sans gravité majeure). Le papier est de bonne facture, malgré un prix un peu élevé pour un petit format shojo. A savoir que la mangaka nous propose en fin de volume une petite histoire annexe, amenée un peu trop vite, tout en restant plaisante et efficace à suivre.

En conclusion, on a en face de nous un volet qui insuffle dès le départ une atmosphère toute particulière et remplie de mystères autour du personnage du « bienfaiteur ». On pourra saluer l’auteure de mettre en place un récit calme, mais étouffant et plein de révélations. Un volume mystérieux, simple et plein de promesses pour la suite des événements. La mangaka n’a plus qu’à s’y tenir !
 
titali

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
titali
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs