Dandadan Vol.9 : Critiques

À la recherche de la deuxième testiboule, suivi par un camarade de classe otaku sur les bords nommé Kinta Sakata, Okarun et Momo font face à ni plus ni moins... qu'un kaiju ! Le monstre prend une taille disproportionnée et poursuit le petit monde chez Ayase, mais le temps est compté avant que la créature ne les retrouve. Alors, Okarun a une brillante idée pour pouvoir tenir tête à un ennemi de cette envergure : utiliser le nanoskin qui constitue la maison pour lui donner la forme d'un robot géant ! Et si une personne excelle en matière de science-fiction et de gros robots, c'est bien Kinta...

En première partie de ce tome 9, fin de la bataille contre le kaiju ! Avec cet affrontement, Yukinobu Tatsu repousse encore un peu plus loin les limites de son inventivité débridée et apporte de nouvelles trouvailles surréalistes tout en les basant dans la cohérence de l'univers. C'est franchement audacieux, et permet au mangaka de se faire plaisir avec un déluge de références à la pop culture japonaise, tout en offrant un moment d'action visuellement inspiré. Toute la bataille transpire la passion et l'inventivité pour aboutir à un moment assez grandiose. À l'approche des 10 volumes, le génie de l'artiste est toujours aussi fort.

Mais ce n'est pas avec la deuxième partie du volet que l'intérêt retombe. Comme à son habitude, l'auteur profite d'une fin de combat pour déboucher sur quelques conséquences bien trouvées en termes de scénario. Plus précisément, c'est grâce à l'arrivée surprenante d'un nouveau personnage, encore très différent de ceux connus jusque-là, que l'intérêt du tome se maintient. Tout en cadrant ces changements autour de ses protagonistes, en développant aussi de nouvelles alchimies tout en se payant le luxe d'un autre combat étonnamment court, Yukinobu Tatsu manie à merveille les ingrédients de sa série pour rendre une lecture jonglant entre l'action surnaturelle, la comédie, la science-fiction et la tranche de vie lycéenne. Un équilibre solide et qui nous régale toujours autant, le tout parsemé de multiples trouvailles visuelles et narratives, peu importe le ton de la scène.