Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 04 Septembre 2024
Prêt à tout à gagner en force afin de pouvoir protéger Momo, Okarun implore Mémé-Turbo de l'aider. C'est en sa compagnie, et celle d'Aira, qu'il pénètre le lycée en pleine nuit, plus précisément la salle de musique. Les deux possédés font alors face à une menace inattendue quand les portraits des compositeurs historiques prennent vie et les transportent dans une dimension où la musique classique devient la pire de leurs ennemies...
L'affrontement contre les spectres des grands compositeurs ne traine pas inutilement en longueur, ce qui n'empêche pas Yukinobu Tatsu de nous offrir un moment à la hauteur de ses talents de conteur graphique. La scène est assez époustouflante et pleine d'idées visuelles, permettant à la transition autour de l'Oeil maléfique de se diriger vers une conclusion intense et très juste dans les idées de fond développées. Car du fond, il y en a toujours à côté des combats explosifs et des concepts volontairement capillotractés. La série parvient à s'intéresser à ses personnages et à leurs morales afin de les faire évoluer en filigrane à chaque arc, ce qui impacte directement (bien que légèrement) la trame sentimentale centrale de la série. Moins dans la surenchère, l'après de l'arc de la maison hantée aura été excellent à sa manière.
La deuxième partie de l'ouvrage a donc la tâche d'ouvrir un nouvel arc dont les enjeux ne sont pas des moindres puisqu'ils renvoient aux premiers temps du manga. On aurait presque oublié le testicule perdu d'Okarun, mais ce n'est pas le cas de l'auteur qui aborde la chose avec de nouvelles idées, toujours aussi opposées aux précédentes, mais qui trouvent leur place dans cet univers loufoque, mais aussi avec un nouveau personnage là aussi très différent de ceux que nous connaissons. Et pour le moment, difficile de prédire si ce nouvel individu garnira le rang des détenteurs de pouvoirs, ou s'il brillera d'une manière différente comme le tome semble nous l'indiquer. Le début d'arc est réussi, parvient à innover tout en jouant une nouvelle fois sur les protagonistes déjà en scène, et nous laisse déjà curieux de découvrir sa suite. Reste à voir si ses enjeux nous surprendront autant que tout le segment de l'Oeil maléfique.