Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 25 Septembre 2024
Grâce à sa nouvelle technique, le "Moe-Moe Kikoho", Momo vient à bout de l'envahisseur qui tentait de s'en prendre à elle. Par le serpo, blessé, elle apprend que l'ennemi est particulièrement dangereux, et que sa contre-attaque est imminente. De retour chez elle, elle constate que tous ses amis ont été attaqués, et qu'Okarun est ressorti de l'assaut grièvement blessé. Vamola ayant été désignée comme l'éclaireuse des troupes extraterrestres, Momo ne peut rester sans rien faire...
De nouveau, les enjeux deviennent costauds au sein de Dandadan. Passé la phase d'accalmie qui suivait l'introduction de Vamola, la série est repartie dans un arc explosif dont les ambitions s'éclaircissent avec ce onzième tome hautement réussi.
La fin du premier round contre ces envahisseurs est l'occasion de faire retomber la tension, mais de planter tout le décor de cette nouvelle bataille. Et jamais le danger n'aura été aussi fort dans la série, à l'heure actuelle. Par une introduction somme toute classique, le lecteur étant maintenant habitué à des affrontements serrés contre des formes de vie ovni ou surnaturelles, les enjeux qui se dessinent sont assez ahurissants et permettent à Yukinobu Tatsu de pousser encore plus loin la partie extraterrestre de son univers. À ce stade, Dandadan n'est plus simplement l'histoire d'adolescents contre des forces occultes ou cryptides dans un écrin déjanté, mais un vrai récit de SF dans lequel l'humour peut vite laisser place à une ampleur démesurée, et vice versa. Car la comédie ne s'absente jamais totalement, ceci étant ici prouvé par la combinaison entre Momo et le serpo blessé qui fonctionne à merveille. Le "charme" de voir cet ennemi passer du côté allié amène quelque chose de réussi tout en approfondissant le côté hétéroclite du groupe de protagonistes. L'un des attraits de l'œuvre qui ne fait que se renforcer volume après volume.
Alors, ce sont surtout des préparatifs que développe ce onzième tome en approfondissant la menace et en soumettant le petit groupe de personnages à une sorte d'entraînement. Mais le mangaka ne se limite pas à ces écueils classiques, puisque les péripéties sont toujours l'occasion pour lui d'introduire de la comédie et de revenir à la partie comédie-romantique de son œuvre, malgré ces enjeux on ne peut plus graves. Par sa patte et aux côtés de personnages si hauts en couleur (et tellement attachants), l'exercice fonctionne merveilleusement. La cerise sur le gâteau vient indéniablement du final qui mène cet arc, déjà assez dense, vers des horizons encore différents, via de nouvelles trouvailles que seul Yukinobu Tatsu pouvait avoir. À ce stade, on se demande si l'auteur ne prépare pas l'arc le plus prometteur de son œuvre. Mais ce sera aux tomes suivants de nous confirmer ceci !