DR. Dmat Vol.8 - Actualité manga
DR. Dmat Vol.8 - Manga

DR. Dmat Vol.8 : Critiques

Dr. Dmat - Gareki no Shita no Hippocrates

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 29 Janvier 2016

Quelques mois se sont écoulés depuis la sortie de l'excellent tome 7 de Dr Dmat, qui marquait de façon forte et émouvante la fin de la première partie de la série. L'heure est venue d'enfin découvrir en langue française la suite de l'oeuvre, dans laquelle, là aussi, quelques mois sont passés.

Le grand tremblement de terre qui a frappé Tokyo et a emporté de nombreuses vies, dont celle de la soeur de Hibiki, est désormais derrière, et la vie a repris son cours. Toutefois, marqué par les événements, Hibiki a choisi de partir travailler à Taiwan où il forme du personnel hospitalier, et pour le remplacer à la tête de la Dmat tokyoïte, c'est la neurochirurgienne Kumiko Isezaki qui a été choisie, bien malgré elle, par son père.

C'est à contrecœur qu'elle a pris cette fonction, aux côtés de la volontaire infirmière Rin Yoshioka et, bientôt, d'un nouvel infirmier : Sangetsu Nakajima, un homme qu'elle connaît bien pour avoir suivi une partie de son cursus scolaire dans le même établissement.
Cette nouvelle partie consacrée à Kumi démarre avec l'arrivée de Sangetsu, qui s'avère extrêmement facile dans ses premiers rebondissements liés à l'accident de voiture, mais qui a au moins le mérite de bien planter le personnage : un peu benêt, mais franc, motivé et plein de bonne volonté.

Nakajima n'est toutefois, du moins pour l'instant, qu'un moyen de replonger le lecteur au coeur d'une Dmat désormais dirigée par Kumi, et c'est bien cette dernière qui est au coeur du volume. Chargée malgré elle de diriger l'équipe de Tokyo, elle doit tenter de composer avec cette fonction bénévole avec son travail de neurochirurgienne et son désir de poursuivre sa thèse. Une tâche loin d'être facile, tant la Dmat accapare tout son temps...

Mais alors qu'elle tente de s'habituer à ce rythme de vie fou, une terrible affaire se présente face à elle et à son équipe : la Dmat est appelée sur le lieu d'un accident impliquant deux personnes dans un état critique : une jeune femme venant d'être violée, et son agresseur. Qui tenter de sauver en premier ? Une situation d'autant plus délicate pour Kumi qu'elle réveille en elle de terribles et douloureux souvenirs, ceux d'un passé dramatique lié à ses études aux Etats-Unis...
Autant le dire tout de suite : les révélations sur le passé de Kumi ne vont pas chercher en profondeur, restent classiques, mais leur impact sur Kumi est clair et explique suffisamment l'impact que cela a pu avoir sur la mentalité de la jeune femme, ainsi que l'émotion qu'elle peut ressentir face à l'accident dans le présent. Tout est alors en place pour confronter la jeune femme à un dilemme délicat : choisir entre la logique professionnelle de la Dmat pour savoir qui tenter de sauver, ou ce que risque de lui dicter son émotion à cause de son passé...
En quelque sorte, la voici confrontée à un choix un peu similaire à celui de Hibiki dans le volume précédent... Sera-t-elle capable de montrer la même abnégation que lui ? Même si elle y parvient, le doute restera en elle...

Les auteurs parviennent ainsi à approfondir assez efficacement cette femme de caractère qu'est Kumiko. On la découvre sous un jour un brin différent, on voit qu'elle aussi reste une humaine avec ses tourments et ses doutes. Dès lors, le récit parvient à nouveau à faire ressortir toute la difficulté du travail de la Dmat, entre tourments intérieurs inévitables, épuisement, impression d'un certain déséquilibre dans la reconnaissance... Seuls problèmes : le sentiment que l'on a déjà vu tout ça auparavant dans la série, et que le cas de Kumi n'apporte donc pas grand-chose de nouveau dans l'oeuvre, d'autant que tout le final du volume est assez rapide et facile pour débloquer la situation. Et puis certains brefs passages de la vie luxueuse de la demoiselle (coucherie avec un millionnaire, achat de vin très cher...) sont loin d'être utiles et s'écartent de ce que l'on attend de la série.

Au final, on ne tient certainement pas l'un des meilleurs tomes de la série, surtout après le formidable volume 7. Le travail sur Kumiko reste un peu trop artificiel et l'intrigue proposée ici a un goût de déjà-vu dans l'abord du travail dans la Dmat, mais la lecture n'en reste pas moins immersive et plutôt bien menée malgré quelques écarts, et elle repose efficacement les nouvelles bases de l'oeuvre, que l'on espère voir vite redécoller par la suite.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12.5 20
Note de la rédaction