Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 18 Décembre 2009
Les petites histoires déjantées et explosives repartent de plus belle dans ce sixième tome, et pour endiguer cette série de destructions massives, l’auteur introduit logiquement un personnage de… pompier ! Oui mais voilà, Megumi a le même grain de folie que les autres personnages, et commet presque autant de dégâts qu’elle ne cherche à en réparer ! Mais surtout, la jeune volontaire partage avec Jim une passion inconditionnelle pour la série Gundam ! Le printemps serait-il arrivé ?
Après une longue histoire qui durait tout un volume, Cyborg Kuro-chan reprend son rythme de croisière, ces chapitres indépendants aux fins abruptes et généralement apocalyptiques. Pourtant, quelque chose a changé, et les protagonistes ont, mine de rien, soudé les liens qui unissent leur groupe. Ainsi, il se dégage une certaine émotion quand un membre ou un autre est en proie au danger, blessé, proche de la mort… L’amour naissant de Jin pour Megumi, celui inassouvi de Nana pour Kuro, la fraternité entre Kotaro et Dunk,… Un sentimentalisme naïf qui jure avec la débilité ambiante mais qui paradoxalement par son caractère enfantin colle avec le niveau de lecture.
Un sentimentalisme toujours de mise lorsque l’auteur revient sur la jeunesse de Gokun et la naissance de Mikun. Une histoire plombée par un côté tragique trop présent, et ou l’humour ne peut plus faire mouche. Pourtant les situations loufoques sont toujours autant de mises, et quelques références sont habilement dissimulées. Le lexique de Pika en début de tome est à ce titre particulièrement réussi.
On ne sait plus vraiment ce que vaut ce titre, qui hésite entre le défouloir débile qui ne s’assume plus et une prise de sérieux inaboutie par son trop plein d’émotion mal placé. Les nouveaux personnages ne suffiront pas forcément à éveiller notre curiosité, et la lassitude nous guette…
18/10/2005 