Cura Vol.3 - Actualité manga
Cura Vol.3 - Manga

Cura Vol.3 : Critiques

Cura

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 09 Janvier 2020

Ce que Kiura et Shino, chacun à leur façon, craignaient, est finalement arrivé: leur enfant Taka a commencé à s'éveiller au statut de vampire de son père, et c'est avec une force vampirique et un besoin de sang humain frais qu'il s'enfuit dehors, dans la nuit, pour abattre ses dents sur une de ses jeunes connaissances... La situation devient donc urgente: il faut retrouver le petit garçon au plus vite et parvenir à l'épauler dans ses changements. Du côté de Kiura, les événements lui font prendre encore un peu plus conscience d'une chose: s'il veut protéger Taka et être un digne père et peut-être époux, peut-être lui faut-il être encore plus franc et affirmer de plus belle sa particularité et son désir d'intégration parmi les humains. Avec l'aide de Kumi, peut-être que c'est à travers le baseball qu'une nouvelle fois il pourra le mieux s'exprimer et se montrer sous son vrai jour. Mais dans l'ombre, le collègue de Shino veut toujours le démasquer, Shino elle-même pense qu'il faut hospitaliser Taka pour l'mepe^cher de devenir "un monstre", et le prêtre Dominico cherche toujours à abattre celui que sa religion le pousse à voir comme un démon dont l'existence est une aberration...

Entre les matchs de baseballs et les différents événements autour de l'affirmation de Kiura, de Taka et des dangers, ce troisième et dernier tome de Cura suit un déroulement plutôt linéaire, mais loin d'être inintéressant, Noboru Rokuda sachant globalement montrer qu'il sait où il va et vers quoi il se dirige dans son scénario. Ainsi, la plupart des éléments ont un sens. Par exemple, la technique de lancer de balle folle que Kiura développe montre bien sa volonté d'affirmation et d'acceptation parmi les humains, avec à la clé l'espoir qu'il sera accepté tel qu'il est. Le cas du prêtre Dominico, enfermé dans ses préceptes et son fanatisme religieux, amène brièvement quelques questions autour de la religion. Le parcours de Kiura et la façon dont il peut être craint et vu comme un monstre dépeint certains affres de la société humaine (notamment face à la différence)... mais il y a, avant tout, le portrait qui est fait de ce héros qui, un peu loser, perdu voire pathétique et "rigolo" au début de la série, a su s'affirmer, faire les efforts nécessaires et montrer le meilleur de lui-même pour préserver son enfant et éventuellement reconquérir celle qu'il aime, ce qui en fait bien un personnage très humains, sans doute plus humain que certains autres personnages de la série.

Alors, certes, il y a un peu de linéarité amenant de légères longueurs, ainsi qu'une conclusion sans doute un peu trop rapide et laissant de côté quelques petits détails. Mais concrètement on a droit à une vraie et bonne conclusion dans le parcours de Kiura et de ses proches, et l'auteur s'appuie sur une mise en scène assez soignée pour porter son récit tout du long. En somme, Cura est une petite série de bonne facture, confirmant encore que les éditions Black Box ont déniché un auteur souvent habile et talentueux en la personne de Noboru Rokuda.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs