Cross game Vol.17 : Critiques

La finale du grand tournoi de qualification de Tokyo nord se poursuit entre Seishu et Ryuoh, sans que les deux équipes ne parviennent à se départager. La neuvième manche arrive, puis les prolongations... Kou parviendra-t-il à réaliser le rêve de Wakaba en allant au Koshien ?

Après 17 volumes de bons et loyaux services, l'heure est venue pour Cross Game de tirer sa révérence avec cette finale contre Ryuoh, rondement menée par un Mitsuru Adachi habitué au genre. Ainsi, l'arrivée des prolongations signifie que la moindre erreur, ou le moindre exploit, d'un côté comme de l'autre, fera chavirer le match, ce qui ne manque d'accentuer le suspense de la finale, prenante à souhait, d'autant que le mangaka y apporte sous habituel brin d'émotion en rappelant toujours le souvenir de Wakaba, et maîtrise fort bien les différents éléments distillés, que ce soit au niveau de l'opposition face à Oikawa et Mishima, les deux vedettes de Ryuoh, ou la promesse faite à Aoba par Kou, affirmant qu'il dépassera la barre des 160 km/h au lancer.

Mais comme toujours avec Adachi, il faudra s'attendre ici à une fin ouverte et nuancée, qui ne dévoile pas tout clairement, à commencer par le fait que l'on ne sache pas précisément si Kou a vraiment dépassé les 160 km/h ou pas. Mais l'essentiel est ailleurs, et au-delà du match en lui-même, c'est également la relation entre notre héros et Aoba qui est mise en avant et devient plus claire, là aussi sans qu'Adachi n'ait besoin d'expliquer les choses clairement. Comme souvent chez l'auteur, tout passe par les sous-entendus, et comme toujours, cela marche à merveille.

On se retrouve donc avec une fin dans la lignée de celles des précédentes oeuvres du mangaka, mais où les nuances et les "non-dits qui en disent long" paraissent encore plus maîtrisés. On referme ce dernier volume sur une très bonne impression, après l'ultime chapitre... le numéro 160. Heureux hasard ou dernier clin d'oeil calculé et révélateur ? Avec Adachi, on peut s'attendre à tout.

koiwai