Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 23 Avril 2021
Crimson Prince est une série qui revient de loin au Japon: lancée dans son pays d'origine en 2007, l'oeuvre avait dû être mise en hiatus début 2015 après 16 volumes, du fait des soucis de santé de son autrice Sôta Kuwahara. Et c'est finalement l'année dernière seulement que la mangaka a enfin pu reprendre son oeuvre, avec des derniers chapitres prépubliés à partir du 23 juillet 2020 sur le site Gangan Online de Square Enix, et deux derniers volumes parus au Japon en septembre de la même année. Forcément, ceci a eu des conséquences sur la publication française de la série: chez nous aussi, la série fut en hiatus pendant plus de six ans, après la parution du volume 16 en janvier 2015. Mais l'éditeur n'a heureusement pas oublié l'oeuvre, celle-ci faisant son retour dans notre langue en ce mois d'avril ! Quant au 18e et dernier tome, il est d"ores et déjà prévu pour le mois d'août.
Du fait de la très, très longue attente, il ne sera pas forcément inutile de relire au préalable la série, ou simplement les quelques tomes précédents. Mais même sans ça, on se remet plutôt facilement dans le bain au fil de ce volume assez court puisqu'il compte un tout petit peu moins de 160 pages. Mais s'il n'est pas très épais en nombre de pages, le volume se veut néanmoins plus dense côté histoire, où nous entrons fort logiquement dans la dernière ligne droite, au gré de révélations longtemps attendues.
Ces révélations, elles avaient déjà été largement entamées dans le volume précédent, et elles se poursuivent donc ici à assez bon rythme. Il y a quelques années, Souta Kuwahara nous avait laissés sur tout un flashback autour de Sentarô et de Margaret, flashback arrivant à son terme désormais. Quand Ren et Nadeshiko, les enfants de Sentarô, retrouvent enfin la trace de leur père dans le monde humain, c'est pour se retrouver devant la tombe de cette humaine pour qui il avait tout abandonné. Mais dès lors que Sentarô apprend de Kôjirô est lui aussi dans le monde des humains et que l'Oeil Pourpre s'est réveillé, il comprendre que l'heure est venue de retourner dans le monde des démons...
Le plus gros du tome (à vrai dire, quasiment tout le tome) est toutefois à chercher du côté de Kôjirô et de Hana, récemment arrivés dans le monde des démons, et qui n'avaient pas forcément prévu de tomber si vite sur le shinigami Meiji ! Celui-ci est profondément inquiet de la disparition de Gee, comme si son existence avait été effacée. Et il ne peut que s'inquiéter encore plus en constatant que Kôjirô lui-même ne se souvient pas de lui, comme s'il n'avait jamais existé. Pour lever le voile sur ce mystère et sur ceux entourant Dame Pourpre, il convient alors d'utiliser le miroir des âmes, un artefact du roi des enfers que quiconque pénètre voit son passé dévoilé...
Le schéma du tome est alors très simple: dès lors que Hana puis Kôjirô pénètrent à tour de rôle dans le miroir, chacun d'eux deux va voir des facettes de son passé dévoilées, afin que tout se rejoigne enfin côté révélations. La formule est standard mais est assez bien menée ici. Et quand bien me^me les révélations n'ont jamais rien de très surprenant, elle se raccrochent bien au reste. L'enfance de Hana, la raison de son sentiment de culpabilité envers ses parents, ses liens exacts avec dame Pourpre, l'impact du roi des enfers dans tout ça, puis l'identité exacte de Pourpre, son propre passé, et enfin certaines facettes du passé de Kôjirô dès lors qu'il doit se confronter à lui-même, sont autant de choses que Souta Kuwahara dévoilé de façon plutôt honnête, sans grands éclats mais avec clarté. Et quand bien même on sent que tout est un peu rapide, que les choses s'enchaînent un peu à la va-vite, et que l'autrice a peut-être été un peu pressée pour que son manga ne dure plus trop longtemps, c'est la satisfaction qui domine, d'autant plus que tout ceci forcera Kôjirô à devoir prendre des décisions, à suivre son coeur malgré les plans du roi des enfers...
Mais le destin pourra-t-il être changé ? Réponse dans le dernier volume en août. En attendant, retrouver Crimson Prince après une si longue absence procure un certain plaisir malgré l'aspect un peu lisse de l'ensemble, tant il est plaisant de voir que ni la mangaka ni Ki-oon n'ont abandonné l'oeuvre malgré ce très long hiatus.
Du fait de la très, très longue attente, il ne sera pas forcément inutile de relire au préalable la série, ou simplement les quelques tomes précédents. Mais même sans ça, on se remet plutôt facilement dans le bain au fil de ce volume assez court puisqu'il compte un tout petit peu moins de 160 pages. Mais s'il n'est pas très épais en nombre de pages, le volume se veut néanmoins plus dense côté histoire, où nous entrons fort logiquement dans la dernière ligne droite, au gré de révélations longtemps attendues.
Ces révélations, elles avaient déjà été largement entamées dans le volume précédent, et elles se poursuivent donc ici à assez bon rythme. Il y a quelques années, Souta Kuwahara nous avait laissés sur tout un flashback autour de Sentarô et de Margaret, flashback arrivant à son terme désormais. Quand Ren et Nadeshiko, les enfants de Sentarô, retrouvent enfin la trace de leur père dans le monde humain, c'est pour se retrouver devant la tombe de cette humaine pour qui il avait tout abandonné. Mais dès lors que Sentarô apprend de Kôjirô est lui aussi dans le monde des humains et que l'Oeil Pourpre s'est réveillé, il comprendre que l'heure est venue de retourner dans le monde des démons...
Le plus gros du tome (à vrai dire, quasiment tout le tome) est toutefois à chercher du côté de Kôjirô et de Hana, récemment arrivés dans le monde des démons, et qui n'avaient pas forcément prévu de tomber si vite sur le shinigami Meiji ! Celui-ci est profondément inquiet de la disparition de Gee, comme si son existence avait été effacée. Et il ne peut que s'inquiéter encore plus en constatant que Kôjirô lui-même ne se souvient pas de lui, comme s'il n'avait jamais existé. Pour lever le voile sur ce mystère et sur ceux entourant Dame Pourpre, il convient alors d'utiliser le miroir des âmes, un artefact du roi des enfers que quiconque pénètre voit son passé dévoilé...
Le schéma du tome est alors très simple: dès lors que Hana puis Kôjirô pénètrent à tour de rôle dans le miroir, chacun d'eux deux va voir des facettes de son passé dévoilées, afin que tout se rejoigne enfin côté révélations. La formule est standard mais est assez bien menée ici. Et quand bien me^me les révélations n'ont jamais rien de très surprenant, elle se raccrochent bien au reste. L'enfance de Hana, la raison de son sentiment de culpabilité envers ses parents, ses liens exacts avec dame Pourpre, l'impact du roi des enfers dans tout ça, puis l'identité exacte de Pourpre, son propre passé, et enfin certaines facettes du passé de Kôjirô dès lors qu'il doit se confronter à lui-même, sont autant de choses que Souta Kuwahara dévoilé de façon plutôt honnête, sans grands éclats mais avec clarté. Et quand bien même on sent que tout est un peu rapide, que les choses s'enchaînent un peu à la va-vite, et que l'autrice a peut-être été un peu pressée pour que son manga ne dure plus trop longtemps, c'est la satisfaction qui domine, d'autant plus que tout ceci forcera Kôjirô à devoir prendre des décisions, à suivre son coeur malgré les plans du roi des enfers...
Mais le destin pourra-t-il être changé ? Réponse dans le dernier volume en août. En attendant, retrouver Crimson Prince après une si longue absence procure un certain plaisir malgré l'aspect un peu lisse de l'ensemble, tant il est plaisant de voir que ni la mangaka ni Ki-oon n'ont abandonné l'oeuvre malgré ce très long hiatus.
12/08/2021 