Couleur tombée du ciel (la) - Actualité manga

Couleur tombée du ciel (la) : Critiques

Isekai no Shikisai

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 13 Mars 2020

Chronique 3

Récemment auréolé du Prix de la série au dernier FIBD d'Angoulême pour Dans l'abîme du temps, Gô Tanabe revient en ce mois de mars chez Ki-oon avec une troisième adaptation d'un récit de Lovecraft, après Les Montagnes Hallucinées et l'oeuvre déjà citée précédemment. De quoi enrichir la belle collection "Les chefs d'oeuvre de Lovecraft" de l'éditeur avec, une nouvelle fois, un ouvrage à la fabrication exceptionnelle, puisque tout comme ses prédécesseurs, La couleur tombée du ciel bénéficie d'un grand format à la reliure de qualité supérieure, avec une couverture au magnifique effet cuir, une excellente qualité de papier et d'impression, et de sombres et fascinantes premières pages en couleur. Qui plus est, le travail de lettrage et d'adaptation ainsi que la traduction de Sylvain Chollet sont toujours aussi qualitatifs également. On reste ainsi sur un bon rapport qualité/prix, quand bien même cette adaptation est la plus courtes des trois parues à ce jour avec ses 180 pages et quelques.

La couleur tombée du ciel (The Color Out of Space / Isekai no Shikisai), c'est donc avant tout une nouvelle publiée par Lovecraft aux USA en septembre 1927 dans le magazine de science-fiction "Amazing Stories" (un magazine lancé dans son pays l'année précédente, en 1926), et qui a fait partie en 1954 du tout premier recueil de l'auteur à avoir été publié en France (cette nouvelle donnant d'ailleurs son nom au recueil). Faisant partie des grands classiques de l'écrivain, ce récit a, comme beaucoup d'écrits de Lovecraft, eu une influence considérable sur pas mal d'artistes et d'oeuvres, les imprégnant parfois de manière presque inconsciente, à l'image de ce concept de météore extraterrestre de texture inconnue apportant le malheur (qui n'a jamais vu ça dans une oeuvre ?). Ayant connu quelques adaptations, cette nouvelle a encore fait l'objet, il y a quelques mois, d'un film avec Nicolas Cage (qui a des allures de série B, on ne va pas se mentir).

Chronologiquement, si La couleur tombée du ciel est le troisième récit de Tanabe x Lovecraft à paraître dans notre pays chez Ki-oon, il est bon de noter qu'au Japon ce manga est antérieur à ses deux "grands frères en France", puisqu'il a été dessiné pour le magazine Comic Beam d'Enterbrain en 2015, alors que Les Montagnes Hallucinées et Dans l'abîme du temps datent respectivement de 2016 et 2018. Il ne s'agit toutefois pas pour autant de la plus ancienne adaptation d'un récit de Lovecraft par le mangaka puisque, sans oublier bien sûr le précurseur The Outsider dessiné dès 2007 et paru en France chez Glénat en 2009, Tanabe, dans cette collection, avait auparavant proposé en 2014 Maken, un recueil de trois nouvelles adaptant chacune un récit de Lovecraft (The Temple/Le Temple, The Hound/Le Molosse, et Nameless City/La cité sans nom). En comptant en plus le recueil Yami ni Hau Mono paru au Japon en 2016 et réunissant deux adaptations (The Haunter of The Dark/Celui qui hantait les ténèbres, et Dagon), ainsi que l'adaptation du cultissime Appel de Cthulhu en 2019, et on peut se dire que la collection "Les chefs d'oeuvre de Lovecraft" a encore sûrement un bel avenir devant elle !

Mais pour l'heure, intéressons-nous de plus près à La couleur tombée du ciel, récit nous plongeant dans l'Amérique profonde du début du XXe siècle, où, pour un projet de barrage visant à engloutir une vallée sous les eaux afin d'amener de l'eau à la région, un homme se rend sur ces terres de campagne vouées à être englouties. Il n'y trouve qu'une terre complètement désolée, dévastée, qui fut renommée par les gens du coin la "lande foudroyée" depuis qu'un étrange météorite s'y est écrasé un certain temps auparavant. Ces terres "maudites", une fois recouvertes par les eaux, ne manqueront sans doute à personne... et surtout pas au dernier homme qui y vit encore, le vieux Ammi Pierce, qui vit toujours avec l'effroi de ce qui est arrivée à ses anciens voisins de la ferme voisine, les Gardner, suite à la chute dans leur terrain du fameux météore, à la couleur et aux propriétés inconnus sur Terre, et qu'aucun scientifique ne fut capable d'analyser avant que le malheur le plus sinueux et effroyable ne s'abatte petit à petit...

Par rapport aux Montagnes Hallucinées et à Dans l'abîme du temps, La couleur tombée du ciel se démarque d'emblée dans la mesure où, cette fois-ci, ce ne sont pas des équipes de scientifiques ou d'explorateurs qui vont au devant du danger en explorant ce qui ne devrait jamais l'être (le fin fond de l'Antarctique pour l'un, des ruines australiennes pour l'autre), mais bien le danger qui vient directement s'immiscer chez des gens qui n'avaient rien demandé: les Gardner, une famille de fermiers alors tout à fait normale, avec un mari, une femme, deux enfants, deux chiens, du bétail... L'inconnu et la menace silencieuse apparaissent chez tout un chacun, ça aurait pu tomber chez quelqu'un d'autre de tout aussi normal, et peut-être est-ce qui rend ce récit encore plus inquiétant.

L'inquiétude, elle est également suscitée par le fait de ne pas vivre le drame horrifique directement auprès de chercheurs/explorateurs comme dans les deux précédentes adaptations, mais de découvrir toute l'horreur ayant déjà eu lieu à travers le récit que l'épuisé Pierce va faire à l'homme venu pour le barrage. Une construction simple et maligne, nous faisant prendre conscience dès le départ de l'issue fatale et inéluctable, et il n'y a alors plus qu'à profiter de la façon dont le sort de la famille Gardner va peu à peu sombrer dans les plus totaux et insondables malheurs, à cause de cette énigmatique météorite apparaissant presque vivante...

Car la peur, ici, n'est pas affaire de soudaineté ou de brutalité: c'est vraiment peu à peu que l'étrange chose tombée du ciel et impossible à définir va empoisonner la vie des malchanceux fermiers. En cela, la première partie du volume est presque calme, en se contentant vraiment de distiller l'inquiétude, via différents indices, différents éléments sortant de l'ordinaire, comme des animaux se mettant à réagir bizarrement, des plantations devenant immangeables, ou tout simplement ce météore à la couleur inconnue et semblant rétrécir petit à petit ou réagir quand on la touche. Tout est d'abord travail d'atmosphère, d'ambiance, avant que, par la suite, la menace devienne toujours plus concrète, toujours plus forte, toujours plus sordide, jusqu'à prendre des proportions dramatiques inimaginables.

Le récit de Lovecraft suscite alors l'effroi d'excellente façon, par la manière dont l'inexplicable et l'inconnu s'immiscent dans la vie des Gardner jusqu'à l'anéantir intégralement. Et bien évidemment, tout ceci, Gou Tanabe le met en scène avec maestria, en sachant susciter l'inquiétude dès le départ dans ses planches: on commence par quelques pages où l'on voit toute la désolation de cette "Lande foudroyée", avant de voir, via le début du récit passé de Pierce, à quel point ces terres étaient plus florissantes avant la chute du météore, puis de constater la façon dont les lieux et ses habitants ont dépéri petit à petit sous l'influence de cet "objet". Puis le météorite en lui-même est vraiment bien mis en scène par le mangaka. Entre autres, on devine qu'un gros challenge était de parvenir à faire comprendre la nature totalement inconnue de cette chose et, plus encore, sa couleur inédite et non-identifiée, chose qui est d'autant plus complexe à réaliser dans un manga en noir et blanc (encore que...les premières pages en couleur ont aussi quelque chose de fascinant pour ça). Pour ce faire, Tanabe a trouvé un habile "stratagème", en jouant sur des effets de formes et de déformations véhiculant bien à quel point cette chose est faite d'inconnu, de non-identifié et de non-identifiable. Enfin, le mangaka régale toujours autant par la manière qu'il a de s'inspirer des descriptions succinctes de Lovecraft afin de mettre en image la vision qu'il a de ces descriptions horrifiques, visions encore et toujours portées de très bonne manière par la densité de son trait et par ses designs fous.

La couleur tombée du ciel est donc, sans surprise, une nouvelle grande réussite pour Gou Tanabe dans ses adaptations du maître de la SF horrifique. Le mangaka met impeccablement en images ce récit bien différent de ses deux prédécesseurs, dont l'horreur diffuse frappe de plus en plus fort au fil de son avancée, jusqu'à nous hanter et nourrir notre inquiétude de lecteur en profondeur.


Chronique 2

L'adaptation des récits de Lovecraft par le talentueux Gô Tanabe rencontrent un franc succès aux éditions Ki-oon, aussi il n'est pas étonnant de voir les autres titres de la collection pointer le bout de leur nez dans nos librairies.

La couleur tombée du ciel est la deuxième adaptation des œuvres de l'écrivain par le mangaka, après The Houd (ou Le molosse, selon son titre français). Le titre adapte donc la nouvelle du même nom, celle-ci ayant été initialement publiée en 1927 sous le titre The Color Out of Space. Le manga a été lancée en 2015 dans le magazine Comic Beam de l'éditeur japonais Enterbrain, et comporte un unique volume.

En vue de la construction d'un barrage dans les alentours, un homme se rend dans l'une des zones vouées à êtres inondées. La lande foudroyée est un endroit maudit et désert, et ce même homme va apprendre pourquoi. Il rend alors visite à Ammi Pierce, un vieil homme soulagé d'apprendre la disparition prochaine de cette terre maudit. Car il y a bien longtemps de ça, dans ce qui était jadis la ferme des Gardner, un météorite tombé du ciel sur le domaine. L'objet tombé du ciel attira l'intérêt des alentours par la curiosité qu'il représentait, mais personne ne voudrait se douter du cauchemar qu'il amène avec lui...

La couleur tombée du ciel prend la forme d'un récit du passé particulièrement macabre. Une introduction percutante dans son schéma, puisque l'on passe de la vision d'une terre désolée et maudite à celle d'un terrain familial où la végétation est dense, et le bétail bien entretenu. Et là sera le point de départ de ce cauchemar, celui de la famille Gardner, sous les yeux de leur camarade, Ammi Pierce.

Il demeure tout une facette abstraite sur le premier gros segment du récit. L'intrigue met son temps à se lancer, puisque la chute de la comète n'amène pas de grand chamboulement, au tout départ. Mais c'est au fil des irrégularités, des événements surprenants et des comportements anormaux de la faune environnante, que le macabre se révèle, petit à petit, jusqu'à amener un grand final faisait office de chute en enfer.

Alors, il faut s'imprégner de ce rythme et de l'atmosphère croissante pour entrer comme il se doit dans le récit. Gô Tanabe retranscrit une volonté de Lovecraft d'effrayer de manière subtile. Pas avec de grands frissons, ni avec des entités monstrueuses qui se présenteront rapidement, mais par le biais d'une menace abstraite et intangible qui finit par nous marquer tout comme les personnages. En terme d'ambiance, la montée en puissance du récit est particulièrement admirable, et va de pair avec les images peu ragoutantes dont sera témoin le pauvre Ammi Pierce. Tout le climax du one-shot se montre alors d'une efficacité redoutable, ce grâce à cette menace imperceptible mais qui, pourtant, pourrait tout engloutir en un clin d’œil. Si le monstre n'est pas visible, la menace qu'il représente est perceptible, à la fois sublime par la forme étrange qu'il prend, et affreux pour la mort qu'il est capable de semer.

Évidemment, le talent de Gô Tanabe aide à l'efficacité du récit. On salue encore une fois ses planches fourmillant de détails, notamment quand il s'agit de représenter les menaces surnaturelles, tandis que les expressions d'inquiétude et de détresse, souvent présentes chez ses personnages, aident à rendre compte de l'horreur des situation. Un coup de crayon qui magnifique un travail d'ambiance, déjà aux petits oignons.

Et sans surprise, l'édition proposée par les éditions Ki-oon prend la forme du caviar des étalages manga. La fabrication entreprise avec Les montagnes hallucinées, puis poursuivies avec Dans l'abîme du temps, est réitérée ici. On a donc affaire à un ouvrage à la couverture donnant la sensation d'un beau cuir, et un papier d'une grande qualité, avec plusieurs très belles pages couleur en amorce. La traduction de Sylvain Chollet est toujours de très bonne facture, et aide donc à l’immersion au sein du récit.

Une nouvelle forme, l’œuvre de Gô Tanabe prend aux tripes. Au-delà du minutieux travail d'adaptation de Lovecraft, le mangaka pose sa patte sur un récit aussi fascinant que glauque et terrifiant. Chaque adaptation de l'écrivain dans cette forme est un plaisir de lecture immense, et ce one-shot ne déroge pas à la règle. Forcément, on en redemande, et on espère que l'éditeur continuera de publier la suite à bon rythme.


Chronique 1

Gou Tanabe et ses adaptations de Lovecraft est de retour pour notre plus grand plaisir! A ses cotés, et grâce à Ki-oon, nous nous apprêtons à connaître l'angoisse de nouveau, à pénétrer encore un peu plus dans l'esprit torturé de Lovecraft et de ses indicibles horreurs!
Après les exceptionnelles adaptations des "Montagnes Hallucinées" et de "Dans l’abîme du temps" voilà le troisième récit issus des nouvelles de H.P. Lovecraft, le romancier aussi fou que fascinant, ayant inspiré des générations d'auteurs après lui!
Une nouvelle fois, il convient de revenir sur celui qui est à l'origine de ces histoires à l'ambiance unique: maître de l'horreur ayant écrit ses récits au débuts du 20e siècle entre 1905 et 1935, Lovecraft a publié des dizaines de nouvelles plus ou moins courtes et a créé une mythologie riche et passionnante reposant sur des entités cosmiques. Mais la reconnaissance n'arriva qu’après sa mort, alors qu'il fut méprisé de son vivant. Pourtant il n'y a pas une personne ici qui n'a jamais côtoyé de près ou de loin son univers par des biais détournés! Il donna vie à un univers riche et dense qui fait désormais partie de notre pop culture. Son influence se retrouve partout qu'elle soit discrète ou plus marquée, qu'il s'agisse de simples références ou de profondes inspirations...

Gou Tanabe est lui par contre un auteur aux traits particulièrement réalistes, déjà familier de l'univers de Lovecraft puisque à l'origine de "The Outsider" un recueil de plusieurs récits d'ambiance horrifique dont un des récits était justement déjà une adaptation d'une nouvelle de Lovecraft. Le tout pour un résultat assez fascinant.
Après deux grands classiques (et de mémoire sans doute les nouvelles les plus longues de Lovecraft), Gou Tanabe, s'attaque à une autre référence avec "La couleur tombée du ciel", avec une ambiance certes malsaine mais différentes des précédentes.

Perdu au fin fond des États Unis, un réservoir va être construit pour alimenter en eau la région d'Arkham, ce qui entraînera l'inondation de milliers d'hectares! Le responsable du projet, ayant eu vent de rumeurs étranges, va rencontrer un vieil homme ayant vécu des événements quasiment indescriptibles au sein de la future vallée englouties. Ce dernier, fermier et propriétaire terrien, commence alors un récit aussi invraisemblable que terrifiant sur les conséquences improbables de la chute d'une météorite en plein milieu du terrain de son ami d'enfance, un certain Nahum Gardner...des conséquences tout aussi étranges que funestes!

Si dans les premières adaptations de Gou Tanabe le lecteur était invité à voyager en suivant des aventuriers en quête de mystères, (dans l'Antarctique dans un premier temps puis au fin fond de l'Australie avant de voyager dans le temps), dans ce récit c'est l'inconnu qui vient jusqu'à nous, il s'invite dans la campagne Américaine du début du siècle, au milieu de gens simples et n'ayant rien demandé.

Avant toute chose, et si la "couleur" dont il est question dans le titre n'est pas le seul élément perturbant du récit, on sait d'emblée que Gou Tanabe s'est lancé un sacré défi! A la base les récits de Lovecraft reposent sur une grande partie d'interprétation des lecteurs, l'auteur ne donnant que des descriptions vagues et floues; de fait, adapter ses récits avec des images est assez complexes, cela vaut pour le format vidéo mais c'est d'autant plus vrai pour la bande dessinée. Alors, vous en conviendrez, rendre sur le papier, en noir et blanc qui plus est, le coté étrange et angoissant d'une couleur qui n'est pas de notre monde relève quasiment de l'impossible! Pourtant Gou Tanabe va parvenir a créer une ambiance, un climat plus que malsain, et par des déformations de l'image va nous faire partager le malaise des personnages au vu de cette couleur inconnue!

On associe fréquemment aux phénomènes de chutes de météorites des histoires étranges, les gens faisant fonctionner leurs imaginations (c'est ainsi par exemple que Superman arrive sur Terre), Lovecraft va se servir d'un fait naturel pour broder tout une histoire autour...car après tout que sait-on de ces étranges pierres qui tombent du ciel? (il convient là encore de rappeler que Lovecraft a écrit l'essentiel de ses nouvelles dans les années 1920...il y a un siècle, de fait les connaissances scientifiques de l'époque étaient bien différentes de celles d'aujourd'hui).

En partant d'un simple fait scientifique va naître l'horreur...mais il ne s'agit pas d'une horreur violente et soudaine, au contraire, elle s'insinue lentement, au fil des jours, des semaines, des mois, des années!
Au centre de cette météorite, une sphère d'une couleur improbable qui va éclater dès que les scientifiques vont la toucher, et c'est tout, on en reste là avec le mystère! C'est tout? Réellement?
Cette couleur va se répandre à travers la terre, à travers l'eau et au fil du temps va empoisonner la végétation, la flore puis la faune locale, le bétail de la famille Gardner, puis la famille elle même...mais il ne s'agit pas d'un poison connu de l'homme!
La végétation va prendre des formes improbables, les fruits et les légumes auront des goûts infects les rendant immangeables, la folie va s'insinuer lentement au sein des membres de la famille...et avec tout ça la peur va se répandre chez des autres habitants du village, poussant à isoler toujours un peu plus la famille Gardner qui refuse de quitter ses terres!
Seul Ammi, narrateur et ami d'enfance de Nahum Gardner, viendra lui rendre visite, certes de moins en moins souvent, et c'est à travers lui qui nous allons découvrir la décrépitude qui s'installe dans la ferme de ses amis, au sein même de leur famille, les esprits puis les corps étant rongés par cette couleur improbable!

Toute la force de ce récit repose sur l'aspect mystérieux et sur la lenteur avec laquelle se déroulent les événements, justement car le décor de ce récit n'a rien d'inhabituel au départ, mais c'est en suivant la normalité se transformer en horreur indicible, lentement, de sorte à ne pas trop inquiéter les protagonistes, que cette histoire se montre fascinante; un véritable leçon de mise en scène!

Plus encore que des les adaptations précédentes, justement parce qu'on connaît les choses qui se transforment, on va être saisi d'effroi, et se passionner du début à la fin!
Gou Tanabe faisant un travail remarquable pour mettre en scène cette histoire qui se veut très visuelle mais également très psychologique! Et si on sait que l'auteur brille sur le premier point il nous démontre une nouvelle fois qu'il est tout aussi efficace sur le second!

Cette troisième adaptation d'un récit de Lovecraft est un troisième chef d’œuvre! Encore une adaptation parfaite alors que plus que jamais la tache semblait impossible
Le travail de Ki-oon est lui aussi incroyable et mérite toutes les éloges tant le tome qu'on tient entre les mains est de belle qualité! Un changement de couleur pour la couverture, afin de bien dissocier les récits, mais la qualité demeure intact!
   

Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

17 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
19 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs