Corps du délit (le) - Actualité manga

Corps du délit (le) : Critiques

Sasowaretai Karada

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 08 Juin 2011

Quelques mois après Kimochii Hito, le couple se cachant derrière le pseudonyme de Rei Arou revient aux éditions Vegetal Shuppan pour un nouveau recueil de nouvelles pornographiques dans la droite lignée de son grand frère.

Au fil des 200 pages qui composent ce volume, les deux auteurs mettent une nouvelle fois en avant, à travers 9 histoires courtes, quelques-uns des fantasmes que tout homme est susceptible d'avoir. Qu'il s'agisse de la jeune chauffeuse de taxi soucieuse de justifier sa paie, de deux soeurs s'ennuyant ferme dans un embouteillage sur l'autoroute, d'une professeur de natation prête à tout pour apprendre à nager à son élève, de la coiffeuse proposant à son apprenti une leçon assez particulière, de la journaliste assez mâture et sur le déclin bien décidée à montrer de quoi elle est encore capable, ou encore de l'institutrice célibataire, chacune de ces femmes bien en forme(s) s'exhibe de manière libertine pour une partie de jambes en l'air, le tout sans prétextes vaseux ni situations involontaires derrière, comme on peut en voir si souvent dans les mangas érotiques. Ici, les personnages aiment d'emblée le sexe, et ne se gênent pas pour le montrer. Et l'on ne peut que saluer la diversité des situations proposées par Rei Arou.

Chez Rei Arou, pas d'histoires, le sexe pur et simple est assumé, et pour assumer la chose jusqu'au bout, pas question de proposer des situations extravagantes et des passages censurés. Tout comme dans Kimochii Hito, ici, tout est dessiné, ce qui fait de l'oeuvre une réel manga pornographique, qui ne manquera pas de satisfaire les amateurs, d'autant que le style de l'auteur possède un certain nombre de qualités. Si le trait est parfois trop rigide, les personnages féminins parviennent néanmoins à dégager une certaine sensualité bien mise en avant par une mise en scène plus intime qu'extravagante, et par des dialogues évitant la plupart du temps les clichés vulgaires du genre. Et comme autre preuve d'un certain souci de réalisme, pas question ici de passer à l'acte sans quelques préliminaires augmentant le plaisir charnel. Enfin, on notera certaines conclusions un brin amusantes, qui ne manquent pas de mettre en avant l'aspect purement coquin des personnages.

En somme, celles et ceux qui ont aimé Kimochii Hito n'ont aucune raison de bouder ce nouveau recueil, qui comporte exactement les même qualités et défauts.

Du côté de l'édition, on notera à nouveau un certain nombre de fautes d'orthographe ou de conjugaison, mais clairement moins, tout de même, que dans Kimochii Hito. On remercie à nouveau l'éditeur pour le grand format proposé, le papier de qualité, la première page en couleur et le marque-page bonus, le tout pour un prix qui reste vraiment correct.


Koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs