Coppelion Vol.3 : Critiques

Coppelion

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 14 Novembre 2022

En compagnie du professeur Denjirô Shiba, nos trois héroïnes poursuivent le mystérieux bombardier furtif qui les a attaqués, jusqu'à tomber sur une zone D, un de ces territoires où la radioactivité est particulièrement élevée. Les Coppelion sont donc obligées de laisser derrière elle Shiba, qui ne survivrait pas dans un secteur aussi puissamment irradié. Sur place, les adolescentes génétiquement modifiées ne tardent pas à découvrir des cadavres d'humains irradiés, mais elles ne sont clairement pas au bout de leurs surprises concernant les découvertes qu'elles vont faire dans cette zone. Et comme si cela ne suffisait pas, elles vont bientôt être confrontées à un choix tragique de Shiba, qui ne supporte plus le poids de la culpabilité pesant sur lui...

Toute la première moitié de ce troisième tome de Coppelion a la lourde charge de conclure la première grande partie de la série en se focalisant sur trois axes en particulier, et autant dire qu'il s'agit d'une réussite.
Tout d'abord, via l'incursion des Coppelion dans cette zone D, l'heure est venue pour les adolescentes, et pour le lectorat par la même occasion, de découvrir une terrible vérité concernant l'exploitation de ces terres déjà irradiées par une certaine entreprise nommée "Yellow Cake". Nous n'en dirons pas plus afin de ne pas spoiler, mais cette découverte cruciale amène des problématiques délicates (faut-il sacrifier Tokyo pour sauver le monde ?) et permet surtout à Tomonori Inoue d'accentuer sa thématique autour des conséquences du nucléaire, cette boite de pandore qui dépasse complètement l'espèce humaine.
Ensuite vient le cas de Denjirô Shiba, ce professeur qui est, bien malgré lui, à l'origine du désastre de la centrale d'Odaiba, et qui n'en supporte plus le poids, au point de vouloir prendre ne décision radicale. Tout en nous proposant ici un efficace moment de tension via un compte à rebours à la seconde près et joliment découpé côté action, l'auteur, en décortiquant un peu plus les sentiments désespérés du professeur, parvient à évoquer vite et bien des sujets qui sont toujours autant (voire peut-être plus que jamais) actuels, via les regrets d'un homme de l'"ancienne génération" regrettant profondément de laisser aux générations à venir un monde dans un tel état.
Enfin, le mangaka sait aussi en profiter pour brièvement mais efficacement évoquer encore la relation entre ses trois héroïnes. Ibara a beau être la leader et se montrer plus entreprenante et un cran au-dessus de ses deux camarades, elle n'est aucunement surhumaine, et Taeko ainsi qu'Aoi restent bel et bien là pour l'épauler.

La première grande partie de Coppelion se referme alors de façon très satisfaisante, mais la suite n'en est pas moins intéressante puisqu'il reste beaucoup à faire pour que nos héroïnes accomplissent leur mission: sauver autant de monde que possible dans cette mégalopole tokyoïte ravagée. Tout en changeant peu à peu le cadre en faisant aller le trio de Fuchû à Chôfu (l'occasion d'encore revisiter la ville à la sauce post-apocalyptique de façon suffisamment dense et immersive), Inoue installe des personnages supplémentaires (les Kajii, ou même le premier ministre Natsume), met en place une nouvelle menace d'envergure via la 1re Division alias les "fantômes des forces d'autodéfense" (qui n'en veulent pas au gouvernement pour rien, mais leur radicalité se justifie-t-elle totalement pour autant ?), et nous laisse sur des dernières pages intrigantes qui promettent beaucoup pour la suite.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs