Coppelion Vol.2 - Actualité manga

Coppelion Vol.2 : Critiques

Coppelion

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 09 Novembre 2022

La mission actuelle des Coppelion menace de prendre une tournure dramatique depuis que Yukiko a en levé la petite Miku. Grâce au loup apprivoisé par Taeko, nos trois héroïnes retrouvent sa trace dans un hôtel penché qui pourrait s'effondrer à tout moment... mais pour Ibara, pas question de baisser les bras: tandis que ses deux camarades l'attendent à l'extérieur, la leader du trio s'élance dans l'hôtel dans l'espoir de sauver Miku et Yukiko mais aussi de raisonner cette dernière, mais la tâche s'annonce plus complexe encore que prévue, et risque bien de semer le doute en la jeune fille. Une fois cette affaire achevée, les trois adolescentes ne vont certainement pas avoir le temps de se reposer en enchaînant déjà sur un nouveau cas, dès lors que le loup de Taeko les amène jusqu'aux abords de la prison de Fuchû, où elles vont rencontrer deux hommes armés dont l'un est très loin d'être étranger au drame de la centrale d'Odaiba...

Après une premier volume emballant, dynamique et qui posait efficacement les bases, Tomonori Inoue est ici très loin de laisser les choses retomber, bien au contraire !

Non seulement, parce que son récit reste rythmé, sans temps mort et immersif, qualités que l'on doit beaucoup à sa narration assez frénétique et toujours claire ainsi qu'à ses dessins aussi lipides que riches, où l'on appréciera toujours autant les designs travaillés et expressifs des personnages et les décors omniprésents qui nous font plus d'une fois nous promener dans différents recoins parfois bien connus de Tokyo mais revisités à la sauce post-apo.

Mais aussi parce que l'histoire, pour le moment loin de s'enfermer dans des missions routinières (ça aurait été le comble après seulement deux tomes, en même temps), apporte pas mal de choses ici, à commencer par différentes informations assez attendues sur la manière dont les habitants restés à Tokyo ont pu survivre pendant 20 ans dans cet enfer radioactif, sur l'origine de leurs combinaisons, sur leurs moyens de subsister ainsi que sur certains éléments autour de la centrale d'Odaiba, tout ceci tournant beaucoup autour d'un personnage en particulier que l'on découvre dans ce tome.

Et enfin, parce qu'au-delà des qualités de rythme, de narration et de dessin et des différentes révélations, l'auteur sait aussi en profiter pour travailler plus en profondeur ses différentes figures. On pense aux côtés humains de ces habitants qui, en tant que criminels ou marginaux, ont souvent trouvé un nouveau cadre de vie et de nouvelles raisons de vivre dans cette cité tokyoïte à l'abandon, le lien familial s'étant créé entre Yukiko, Mitsuo et la petite Miku en étant le meilleur exemple. Mais il y a aussi le cas du professeur Danjirô qui, à son échelle, en tâchant d'aider comme il le peut les habitants, n'a jamais cessé d'essayer de réparer un tant soit peu ses erreurs du passé. Et bien sûr, il y a tout ce qui tourne autour de nos trois héroïnes: que peuvent-elles penser de leurs origines, de leur nature d'enfants manipulés génétiquement avant même leur naissance juste pour accomplir leur mission ? Peuvent-elles se considérer humaines ? La part d'humanité des personnes qu'elles croisent les renvoie parfois à leur situation, à leur côté faussement insensible dans les missions qu'on leur donne, à leur docilité face au gouvernement qui les a créées, au fait qu'elles n'ont pas de parents biologiques puisque c'est la science qui les a mises au monde... soit autant de choses qui mériteront sûrement d'être encore abordées sur la longueur. Finalement, dans tout ça, peut-être regrettera-t-on juste un peu que Taeko et Aoi (bien que cette dernière reste rigolote) restent tant en retrait par rapport à leur leader Ibara qui est clairement beaucoup pus en vue.

Coppelion confirme donc son attrait avec ce deuxième tome aussi rondement mené que le premier volume, et comportement en plus son lot d'informations et de pistes de réflexion. La série d'anticipation de Tomonori Inoue est bel et bien sur de bons rails !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs