Contes d'Adolescence Cycle 1 Vol.1 : Critiques

« 1 + 1 = 2 … 1 + 1 = 2 … Je suis un prodige … »

Contes d’adolescences est un manga en deux cycles, imaginés dans la jeunesse de Yuu Watase. Comme à l’ordinaire, on retrouve donc une histoire d’amour compliquée sous une bonne couche de comédie. Asuka Higuchi est une jeune fille qui, ayant perdu sa mère suite à un cancer, part à la recherche de son père afin de se conformer à la dernière volonté de celle qui l’a élevée seule. C’est finalement par hasard (et quel hasard dans une ville comme Tokyo !) qu’elle rencontre brutalement son demi-frère et sa demi-sœur. Soulagée, elle réclame son père, quand elle apprend qu’eux non plus ne l’ont jamais vu … Commence alors une quête pour attirer son attention, après l’inscription d’Asuka dans le collège où son père est administrateur général … En parallèle se développent des situations cocasses ou confuses, nées des caractères particuliers des protagonistes et du passé d’Asuka.

Comme toujours, on repère vite quelques problèmes de graphisme, même si le style de Watase se place naturellement au dessus de tous ceux de son époque, surtout qu’il est plus soigné qu’à ses débuts. Les visages sont un peu trop ronds, et les cheveux tombent trop bas sur le front. Mais la mangaka a ici l’avantage, si elle ne dévie en rien de son modèle physique de couple principal (à part la longueur des cheveux, on retrouve ses précédentes héroïnes), d’introduire quelques nouvelles têtes. Hayami et Kazusa, par exemple, sont prometteurs et intéressants. Et le caractère d’Asuka la distingue clairement de nos habitudes. Bon, ce sera encore une fille forte et fière, qui en fait est sensible, mais cette fois ci les problèmes de famille sont abordés avant (ou presque) les problèmes sentimentaux. Et puis … Enfin une héroïne qui se bat ! Au lieu de belles paroles (certes il y en a également …), Asuka use de ses poings pour se faire entendre. Et ça, c’est un des rares bons points de ce début de série. En parlant de sentiment … Ici, ce sera une fois de plus une histoire tournant autour d’un amour apparemment impossible (oui parce que il faut pas se leurrer, hein, ils vont finir ensemble …) Il faut juste savoir ce que Watase va faire du problème de l’inceste … Sans doute s’en servir pour torturer ses personnages, fragiles émotionnellement puisque amoureux, et sortir une révélation de derrière les fagots …

Heureusement, si le scénario est bancal et les graphismes peu réalistes, il reste l’humour. Certains gags sont grossiers et déjà vu (la scène du bain repérable au moins dans Fushigi Yugi, Alice 19th, Ayashi no ceres …), mais d’autres font sourire, notamment par l’intermédiaire des SD, quand ils ne sont pas surabondants. De plus, on peut noter que Glénat a ici effectué un travail de qualité, et au final, Contes d’adolescence est un premier tome qui se lit facilement, mais sans plus. Cette série comblera les fans d’une des prêtresse du shojo, mais les autres lecteurs auront tendance à rester de marbre. Les aventures d’Asuka et Manato sont amusantes un moment mais on pourrait attendre quelque chose de plus consistant … A vérifier, si par la suite il y a une évolution.

NiDNiM