Comte Cain Vol.5 - Actualité manga

Comte Cain Vol.5 : Critiques

Hakushaku Cain

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 30 Novembre 2009

Après la mort d’Emeline, Cain s’est promis de trouver Jack l’éventreur et de se venger de lui. Il se doute que l’assassin a un lien avec Merediana, sans réussir à exploiter cette piste et ses soupçons se posent rapidement ailleurs. Mais Kaori Yuki a l’habitude de nous emmener en bateau, et il faut s’attendre à une tout autre conclusion de la part de la mangaka … Pendant ce temps, Gilford et Mary s’amusent, s’amusent, jusqu’au point de non retour. Car le compagnon de jeu de la petite demoiselle n’est plus comme avant depuis qu’il a rencontré le mystérieux docteur Jezabel Disraeli. Ou plutôt si : il redevient ce qu’il a toujours été. Petit à petit, son caractère enfantin et joueur s’efface pour laisser place au véritable Gilford, dont Cain se souvient enfin. Bien évidemment, on apprécie le travail psychologique toujours plus poussé des personnages, surtout que les protagonistes de cette histoire ont droit à deux tomes pour s’épanouir. Gilford, Cain, Merediana … Tous, jusqu’au plus petit figurant, ont leur place et jouent un rôle que l’on ne comprend souvent qu’après coup. C’est d’ailleurs là tout le talent de l’auteur, qui maintient son suspense longtemps avant de nous ramener brutalement de la fausse piste sur laquelle nous errions.

De page en page, les suspects défilent sous les yeux de Cain qu’on voit troublé, déstabilisé … On est bien loin des premiers tomes aux petites enquêtes évidentes dans lesquelles notre beau comte des poisons prenait le rôle gratifiant d’un monsieur je sais tout. Ici, seule Kaori Yuki peut se targuer de savoir qui est réellement coupable, ou plutôt qui ne l’est pas car il y a toujours plusieurs responsables … Et quand, enfin, l’identité de Jack l’éventreur tombe, on ne peut que pouffer en pensant que jamais on aurait trouvé. D’ailleurs, c’en est presque décevant. Fort heureusement, l’histoire du bélier rouge n’est pas uniquement focalisée là-dessus, histoire qui n’est au final qu’une conséquence fâcheuse. Il reste encore toute une dimension à explorer, notamment grâce à Merediana et Gilford, ce que l’auteur fait bien volontiers. Posant les bases du vécu de Cain que l’on retrouve dans God Child, ce tome est comme la fin d’une introduction, que l’on referme avec le grand soulagement de retrouver notre héros dans huit autres volumes. Et pour dédramatiser (du moins en partie : la mangaka en est incapable), on revient sur un conte ancestral et c’est cette fois une Blanche Neige couplée en Belle au bois dormant et en une Alice un peu particulière qui est mise en scène avec brio. On retrouve la toute puissance de Cain et la légèreté d’une narration à la fois fluide et reposante, une fois le drame du bélier rouge oublié.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs