Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 25 Novembre 2025

La petite bande a pu venir à bout de la Carte démoniaque… mais à un certain prix. Momo a désormais une taille dérisoire, aussi le groupe met tout en œuvre pour trouver une solution ! Seulement, le minipouce est désormais la cible d’une camarade de lycée qui ne semble pas lui vouloir de bien. Et quand les choses s’enveniment, Okarun ne peut même plus utiliser ses pouvoirs puisqu’il les a rendus à Mémé-Turbo.

Après l’intense arc de la Malle maudite, Yukinobu Tatsu nous offre un volume un peu plus classique que l’accoutumée dans le sens où les péripéties sont ancrées dans un imaginaire plus sobre… ce qui ne veut pas dire que le tome est ronflant, loin de là !

L’habilité du mangaka est de traiter les enjeux actuels dans un cadre familière, dans une forme qui l’est tout autant. Ici, pas d’aventure extraordinaire dans une mallette ensorcelée ou de bataille dantesque contre des hordes d’envahisseurs extraterrestres, mais des péripéties plus terre-à-terre, qui renouent avec le cadre lycéen, et contre un adversaire qui offre son petit background afin d’apporter une touche de drame à l’ensemble. C’est du Dandadan des débuts, plus convenu, mais réussi grâce à l’extravagance dont fait preuve l’artiste pour dépeindre les pouvoirs de l’ennemi qui sortent de l’ordinaire et développer des scènes d’action toujours aussi saisissantes dans leurs compositions.

Pourtant, derrière ce classicisme apparent, force est de reconnaître que les objectifs scénaristiques ont évolué. Okarun ayant récupéré ses testiboules, les enjeux évoluent. Et s’ils peuvent paraître assez obsolètes de prime abord, la petite taille de Momo étant au centre du récit, on sent que l’auteur plante le terrain autour du mystérieux Saint-Germain. Le name-dropping du tome précédent ne sent pas le hasard, d’autant plus qu’il est possible que Yukinobu Tatsu nous réserve quelques surprises pour l’avenir de son œuvre. Le tout est donc plus dense qu’on pourrait le croire, sentiment qui se renforce avec les quelques pages « bonus » qui prouve que l’auteur n’en a pas fini avec Mémé-Turbo. On pouvait s’en douter, mais ces planches suffisent à nous conforter dans l’idée d’un retour du personnage et d’une évolution de celui-ci.

En bref, du Dandadan certes plus classique, mais toujours aussi efficace. Ce tome au cadre plus intimiste permet de faire une petite halte après le tumultueux arc précédent, tout en offrant des aventures explosives, tantôt comiques, tantôt dramatiques, avec une vraie évolution de l’ensemble des personnages et une dynamique de groupe qui nous régale toujours autant.

Notons que Crunchyroll a proposé un épais collector pour ce tome, comme pour célébrer la vingtaine de volumes atteinte. Au programme : une couverture alternative, des cartes à collectionner, une paire de chaussettes -votre serviteur ne pensait pas écrire ces lignes un jour- et un ex-libris. Un pur produit pour fan, mais au contenu plaisant. Les chaussettes vont particulièrement bien avec le bonnet proposé avec le tome 15, c’était le point Karl Lagerfeld.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15.5 20
Note de la rédaction