Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 05 Août 2009
"D'après Sahara, la folie nous maintiendrait même en forme. Ainsi, les gens un peu dingues vivraient plus longtemps."
Melle Fujii, à l'image de toutes les femmes, puise sa force dans les hommes. Les femmes se plaisent à s'exclamer: « Mais que feriez-vous sans nous? », pourtant ici, l'auteure nous montre une toute autre facette de « Complément affectif »: mais que ferions-nous sans ces hommes élégants, beaux et fascinants? Sahara est sans contexte le plus sexy de tous. Ce monstre de travail, cet assoiffé de labeur et de tâche est alors on ne peut plus attirant, car il paraît insaisissable. Il n'est pas celui qui fera tout, qui se démènera corps et âme pour plaire à celle qu'il apprécie. Non, lui, constamment affamé de travail reste alors bien sagement derrière son bureau, à parfaire les moindres détails de son dernier projet, et puise sa force grâce au pouvoir du corps féminin. C'est alors qu'au début de la lecture, on entrevoit les quelques ébats et désirs charnels de Fujii et Sahara. Ces passages, très courts mais pourtant forts, dégagent de la puissance et un érotisme délicieux. On se plaît à observer ces scènes, on se délecte des moindres détails qui ornent le dessin de Mari Okazaki, et enfin, on croque à pleine dent cette peau moite de sueur, cette cuisse frissonnante et ce torse robuste. Mais n'oublions pas que le monde du travail est là, et la rivalité aussi. Les jeunes tentent de remplacer les plus vieux, la relève est sans contexte assurée. Elles, si jeunes et encore innocentes, rêvent de devenir de belles femmes rugissantes et forte. Mais ces dernières, dans la force de l'âge, se revoient en regardant ces naïves créatures, et se sentent comme des biches prisent au piège du jeu de la vie. A trente ans et sans mari, certaines femmes sont au bout du rouleau, et malgré cette vie pleine d'expériences et d'activités, elles se sentent vides, perdues et abandonnées, telles des coquillages que l'on trouve sur le bord de la plage. Yugi est alors admirable dans son rôle. Elle se voit tout un dossier entier consacré à sa personne, à ce qu'elle pense d'elle et de sa situation, et surtout, on entrevoit une possibilité de nouvelle vie pour elle, qui pourrait peut-être être vue comme un genre de renaissance.
Des femmes qui voient le jour, des femmes qui se déclarent la guerre, d'autres qui capitulent, et quelques dernières qui tiennent bon et ne laissent pas une miette, voilà le monde de « Complément affectif »: doux, épicé, plein de sous-entendus, doté d'un érotisme timide et prenant. On ne se lasse pas de voir ces hommes et femmes danser au rythme de leurs sentiments et de leur travail. Un monde dangereux, brûlant et vrai.
Cette longue attente pour la sortie du septième tome est fortement récompensée. On se plaira alors à rester patient pour la suite, en imaginant ou s'interrogeant sur ce que l'auteure va bien pouvoir nous concocter encore de merveilleux. Vraiment, lisez Mari Okazaki, il ne faut pas hésiter!
« Dire que j'ai failli me transformer en femelle désœuvrée... »
Lovehina
Melle Fujii, à l'image de toutes les femmes, puise sa force dans les hommes. Les femmes se plaisent à s'exclamer: « Mais que feriez-vous sans nous? », pourtant ici, l'auteure nous montre une toute autre facette de « Complément affectif »: mais que ferions-nous sans ces hommes élégants, beaux et fascinants? Sahara est sans contexte le plus sexy de tous. Ce monstre de travail, cet assoiffé de labeur et de tâche est alors on ne peut plus attirant, car il paraît insaisissable. Il n'est pas celui qui fera tout, qui se démènera corps et âme pour plaire à celle qu'il apprécie. Non, lui, constamment affamé de travail reste alors bien sagement derrière son bureau, à parfaire les moindres détails de son dernier projet, et puise sa force grâce au pouvoir du corps féminin. C'est alors qu'au début de la lecture, on entrevoit les quelques ébats et désirs charnels de Fujii et Sahara. Ces passages, très courts mais pourtant forts, dégagent de la puissance et un érotisme délicieux. On se plaît à observer ces scènes, on se délecte des moindres détails qui ornent le dessin de Mari Okazaki, et enfin, on croque à pleine dent cette peau moite de sueur, cette cuisse frissonnante et ce torse robuste. Mais n'oublions pas que le monde du travail est là, et la rivalité aussi. Les jeunes tentent de remplacer les plus vieux, la relève est sans contexte assurée. Elles, si jeunes et encore innocentes, rêvent de devenir de belles femmes rugissantes et forte. Mais ces dernières, dans la force de l'âge, se revoient en regardant ces naïves créatures, et se sentent comme des biches prisent au piège du jeu de la vie. A trente ans et sans mari, certaines femmes sont au bout du rouleau, et malgré cette vie pleine d'expériences et d'activités, elles se sentent vides, perdues et abandonnées, telles des coquillages que l'on trouve sur le bord de la plage. Yugi est alors admirable dans son rôle. Elle se voit tout un dossier entier consacré à sa personne, à ce qu'elle pense d'elle et de sa situation, et surtout, on entrevoit une possibilité de nouvelle vie pour elle, qui pourrait peut-être être vue comme un genre de renaissance.
Des femmes qui voient le jour, des femmes qui se déclarent la guerre, d'autres qui capitulent, et quelques dernières qui tiennent bon et ne laissent pas une miette, voilà le monde de « Complément affectif »: doux, épicé, plein de sous-entendus, doté d'un érotisme timide et prenant. On ne se lasse pas de voir ces hommes et femmes danser au rythme de leurs sentiments et de leur travail. Un monde dangereux, brûlant et vrai.
Cette longue attente pour la sortie du septième tome est fortement récompensée. On se plaira alors à rester patient pour la suite, en imaginant ou s'interrogeant sur ce que l'auteure va bien pouvoir nous concocter encore de merveilleux. Vraiment, lisez Mari Okazaki, il ne faut pas hésiter!
« Dire que j'ai failli me transformer en femelle désœuvrée... »
Lovehina