Complément affectif Vol.1 : Critiques

Suppli

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 24 Août 2007

« Etre professionnel, c'est rester motivé. Etre une femme, c'est ne pas froncer les sourcils... »



Dans ce premier volume de « Complément affectif », Mari Okazaki nous dévoile un monde dans lequel la femme n'a pas toujours sa place, un univers à la fois dur et délicat, où la gente féminine se sent parfois chez elle, mais à d'autres moments elle s'y sent totalement étrangère.
Melle Fuji est une jeune femme qui travaille comme créative, dans une agence de publicité. Elle s'investit à fond dans son travail, mettant même en danger sa vie privée, et la relation qu'elle entretient avec son petit ami. Une relation qui se traîne, qui « s'est engourdie », et qui est maintenant sans lendemain.



Mari Okazaki réussit pleinement à nous donner l'occasion de se mettre dans la peau du personnage principal. Les sentiments qui la tiraillent, les émotions qui traversent son coeur, sont tous très compréhensibles. Voir le soleil, qu'une belle journée nous attend, mais toutes ces belles choses nous donnent l'envie de quitter notre petit ami. Beaucoup se sentiraient coupables, méchants, voire sans pitié de penser ainsi. Mais finalement, pourquoi laisser le temps filer sans rien faire? Et puis se laisser submerger par le travail n'est pas un crime. Travailler pour le plaisir, le prendre avec passion, mais travailler aussi pour oublier et ne pas se laisser aller à la tristesse de la solitude.
L'auteure nous dévoile chaque pensée de Melle Fujii. Tous ses désirs sont connus, ses interrogations, et ses intentions.



J'ai beaucoup aimé le fait qu'elle ne veuille pas ressembler à une de ses collègues de travail, Melle Hirano, « plus de 45 ans...et toujours célibataire. » Paradoxalement, à un moment, elle lui ressemble de plus en plus, pour s'éloigner ensuite. Ne pas vouloir ressembler à quelqu'un, mais en même temps, l'admirer. Voilà deux sentiments bien différents, mais qu'il est tout de même fréquent de ressentir.
Les dessins de l'auteure ont beaucoup de caractère, mais moins que ceux de ses oeuvres précédentes. Je pense que cette impression m'est dûe au fait qu'ici, le format du livre est assez grand, comparativement à un manga traditionnel. Néanmoins, pour chaque chapitre, on voit une illustration pleine page de Melle Fujii, qui redonne du souffle à la lecture.
Un travail sans fin, rythmé par l'amour, voilà une belle histoire dans laquelle nous voilà transporter durant toute la lecture.

« Une publicité ne dure que quinze secondes... mais il n'y a aucun autre média qui puisse faire rire ou pleurer les gens en si peu de temps. »


lovehina68


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
LoveHina
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs