Comme les autres Vol.2 - Actualité manga
Comme les autres Vol.2 - Manga

Comme les autres Vol.2 : Critiques

Futsuna Bokurano

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 17 Juin 2021

Longtemps malade, ayant subi une lourde opération du coeur et devant encore régulièrement passer des contrôles à l'hôpital, la lycéenne Tsubaki a gardé de cette expérience une chose: le désir de profiter, d'être toujours énergique, positive et sincère. C'est avec cette franchise qu'elle souhaite vivre un amour "normal", un amour qu'elle aimerait concrétiser avec Ibuki Kusano dont elle est tombée amoureuse. Mais cette "normalité", Ibuki ne peut pas tout à fait la lui offrir, car il est malentendant. Qu'importe: la sincérité des sentiments de Tsubaki ne peuvent s'arrêter à ça, et la jeune fille a déjà fait beaucoup pour se rapprocher de lui, entre déclaration d'amour par lettre et désir de mieux le découvrir et le comprendre. Mais au bout du compte, la réaction d'Ibuki n'est pas celle qu'elle espérait: Tsubaki vient de se faire éconduire, le jeune garçon ayant affirmé qu'ils ne vont pas ensemble...

Plutôt emballant dans l'ensemble, le tome 1 de Comme les autres s'achevait donc sur ce rejet de Tsubaki par Ibuki, ce qui pousse forcément notre héroïne dans une petite déprime qu'on ne lui connaissait pas forcément encore, elle qui est d'un naturel positif et dynamique. Mais bien vite, deux autres personnages viennent avoir un certain impact sur elle, à savoir Nao Hidaka et Ôsuke Shibasaki. Elève de première qui est autrefois sortie avec Ibuki, Hidaka a dit à Tsubaki qu'elle n'a pas ce qu'il faut pour "sauver Ibuki"... mais qu'est-ce que cela signifie exactement ? Et Ibuki veut-il être seulement être "sauvé" ? Tsubaki, elle, ne semble pas vraiment penser à tout ça: elle est tout simplement amoureuse de façon sincère... et ça pourrait bien suffire à toucher Ôsuke, qui pourrait devenir une sorte de soutien, tandis que l'on entrevoit aussi avec intérêt certaines facettes familiales compliquées de ce dernier. Et c'est ce même Ôsuke qui confronte ensuite son ami Ibuki à lui-même: en rejetant Tsubaki, ne serait-il pas en train de fuir ?

Ainsi, c'est alors qu'Ibuki est dans le doute et que Tsubaki revient à la charge pour réaffirmer ses sentiments que Nojin Yuki entame un petit focus sur le jeune malentendant, la situation lui rappelant certains souvenirs amers du collège, souvenirs expliquant un petit peu plus sa façon d'être ainsi que son lien avec Hidaka. Entre le regard des autres, et le sentiment d'attirer de la pitié ou des gentillesses forcées et donc des considérations pas totalement sincères ni naturelles, l'autrice évoque assez bien les difficultés rencontrées par Ibuki, même si tout ça reste un peu succinct et en surface. Mais il en ressort pas mal de choses. Quand Ibuki reçoit une déclaration, une simple question lui vient tout naturellement: pourquoi cette déclaration ? Pourquoi l'aime-t-on ? Est-ce totalement sincère ? Quant à Tsubaki, elle s'interroge elle aussi. Jusqu'où peut-elle se mêler des affaires de celui qu'elle aime ? Et que représente encore Hidaka pour lui ? Après tout, elle est la deuxième personne, après Ôsuke, à avoir appris la langue des signes pour lui.

C'est sur ces petits questionnements qu'arrive une nouvelle étape de l'histoire avec le séminaire estival du club photo, pendant lequel Tsubaki aimerait bien accomplir ce qu'elle veut faire avec Ibuki, à commencer par lui fêter son anniversaire. Des petits enjeux honnêtement narrés, mais au bout desquels on attend un peu plus de la suite. Car si l'oeuvre a assurément son charme et ses petites réflexions, pour l'instant elle reste encore un petit peu trop succincte dans son traitement du handicap et, de manière plus générale, du désir des personnages d'être "comme les autres" malgré ce qu'ils/elles ont déjà vécu. On a donc une lecture très belle mais dont on attend forcément encore un peu plus. Une évolution qui pourrait encore trouver un intérêt supplémentaire dans ce qu'on entrevoit des sentiments d'Ôsuke en fin de tome.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction