Coffee Moon Vol.6 - Actualité manga
Coffee Moon Vol.6 - Manga

Coffee Moon Vol.6 : Critiques

Coffee Moon

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 03 Janvier 2025

Pour Pieta et ses compagnes d'infortune, l'heure est venue de contre-attaquer face à leur énigmatique ennemi qui, tout récemment, en entrepris des attaques terroristes. Suivant les ordres de leur mystérieux et inquiétant interlocuteur, Danae, Niki, Chiaro, Caravaggio, Leona et même l'inspecteur Kurzweil se sont divisés en binômes dans le but de désamorcer à temps les différentes bombes placées en ville, mais le tout s'accompagne de l'obligation de résoudre des énigmes leur faisant perdre un temps précieux. Et bien que cette première phase de cet épais dernier tome de plus de 230 pages semble d'abord rallonger un peu inutilement la sauce via un schéma redondant et des énigmes pas bien palpitantes, le tout finit par bel et bien avoir son utilité dans le plan du mystérieux adversaire, qui a alors tout le temps d'atteindre la dernière étape de son objectif.

C'est à partir de là que les choses s'accélèrent vraiment dans la dernière ligne droite de Coffee Moon, en nous faisant pointer du doigt la grosse limite de ce final: les choses s'accélèrent trop vite, justement. A force de vouloir maintenir le rythme et d'enchaîner les révélations fracassantes, Mochito Bota ne laisse pas toujours le temps de bien digérer certaines choses, donne parfois l'impression de tout balancer à la chaîne, et cède même à quelques facilités/incohérences secondaires d'écriture (comment un certain personnage peut-il connaître aussi précisément le passe de l'antagoniste, qu'il n'a pas côtoyé de façon proche ? ). A cela, il faut ajouter quelques nouvelles lacunes visuelles, entre certaines cases où le dessinateur se relâche, et d'autres où il veut tellement intensifier les réactions et expressions faciales que ça en devient un petit peu risible, comme si on voyait de mauvais acteurs en faire des caisses dans un nanar.

Et pourtant, dans l'ensemble, la sauce prend. Et il y a une raison particulière à ça: l'auteur va au bout de son trip, et on sent bien qu'il a pensé à presque tout, quand bien même certaines révélations n'ont pas tant d'impact que ça. Il a beau être un peu maladroit dans sa manière de balancer toutes ses révélations, Mochito Bota répond à tout, se permet dès lors des réflexions classiques mais bienvenues sur certains sujets (les inégalités, la cupidité et la vanité humaines, ou encore le bonheur), et tout a une cohérence suffisante: les ultimes secrets de Chiaro et de la famille Tenebrism, les objectifs de l'antagoniste, ce que sont réellement cette ville et ce monde, ce qu'est la pluie noire, les raisons pour lesquelles Pieta et ses camarades se sont retrouvées dans cette sorte de spirale temporelle, l'origine de leurs pouvoirs... sans oublier les dernières surprises sur le père de Pieta et sur ce que la jeune fille est réellement. Ce dernier point est d'autant plus impactant qu'il pourrait facilement annihiler toutes les convictions de notre héroïnes, et pourtant ce sont d'autres choses qu'elle dégage joliment: le pardon, la miséricorde, la mise en avant des choses les plus simples et les plus évidentes pour atteindre le bonheur... si bien que l'on peut dire qu'elle a bien mérité son prénom, évidemment symbolique.

A l'arrivée, on préfèrera largement retenir les bonnes choses que les moins bonnes dans ce tome final, tant, malgré les limites de l'auteur, on sent qu'il y a ici tout un propos qu'il a voulu transmettre au mieux, chose qui se confirme encore dans sa longue postface puis dans ses pages bonus nous faisant profiter de quelques croquis et dessins commentés. A condition d'accepter certaines maladresses, Coffee Moon est sans aucun doute, à l'arrivée, une série qui vaut bel et bien le coup d'oeil.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs