Coffee Moon Vol.2 : Critiques

Voici plus de 1000 fois que Pieta vit en boucle le même jour, celui de son anniversaire, en tâchant de se contenter de plusieurs petits bonheurs au fil de cette routine anormale. Mais les choses ont commencé à changer quand elle a décidé d'évoquer ce qui lui arrive à sa meilleure amie Danae, puis quand elle a cherché à se lier d'amitié avec la riche Chiaro, la fille du maire Tenebrism. Dès lors, il semblerait que ces deux copines l'aient rejointe dans l'impensable boucle temporelle, en se souvenant elles aussi du précédent 7 février qui se répète. A priori, Pieta n'est donc plus seul dans ce malheur où elle essaie de trouver du bonheur... mais pour combien de temps ?

En effet, à partir du moment où Chiaro lui affirme qu'elle ne veut aucunement revivre en boucle cette journée qui est synonyme de grand malheur pour elle puisque son père y finit mal, notre héroïne, en compagnie de ses deux amies, entreprend, avec plus de volonté que jamais, de sortir de la boucle temporelle. Pour cela, il faudrait déjà comprendre ce qui lui arrive, et de ce côté-là quelques bribes de révélations semblent poindre le bout de leur nez autour de l'horloge de la tour, d'un possible compte à rebours indiqué par celle-ci (qu'arrivera-t-il quand Pieta sera arrivée au bout de ce possible temps imparti ?) d'une secte, d'une "jeune fille miraculeuse", d'un souhait... et, surtout, de la mystérieuse fille qui observe et guide régulièrement Pieta. Cette fille qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau et qu'elle est la seule à voir...

On ne va toutefois pas le cacher, même dans ce deuxième tome les informations restent très nébuleuses, en nous laissant interrogateur sur là où l'auteur veut en venir. Mais en attendant (en espérant) d'y voir réellement plus clair, on continue de facilement se laisser happer par ce récit très bien servi par ses dessins à la fois noirs et mignons, à tendance gothique parfois. D'autant plus que Mochito Bota lâche, une nouvelle fois, quelques retournements de situations qui viennent encore contrebalancer voire réduire à néant les progrès que Pieta pensait avoir faits. Et en filigrane, sous les observation de la mystérieuse sosie de notre héroïne, on continue de suivre des moments de vie où celle-ci essaie de se raccrocher à des petits bonheurs, en sortant avec ses amies, en se faisant même deux nouvelles copines en Leona (une bourgeoise qui admire Chiaro) et Niki (une sorte de génie solitaire). Mais la règle de cette étrange intrigue reste stricte: le bonheur est proportionnel au malheur, si bien que Pieta risque de le payer cher...

S'il est toujours aussi difficile de voir où le récit pourra bien aller tant les choses restent nébuleuses, le fait est que Bota Mochito continue de facilement piquer la curiosité, et qu'il sait signer l'immersion par le biais de ses visuels travaillés et ayant une certaine personnalité.