Close to me - Actualité manga

Close to me : Critiques

Kimi ga Ichiban Soba ni Iru

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 20 Mai 2011

Second titre de Piyoko Chitose en France, précurseurs tout d’eux d’une série plus longue d’autres one-shot prévus au programme de Tonkam. Pour notre plus grand malheur, et l’on s’étonne d’ailleurs que l’éditeur ait de si bons chiffres sur ces ... mangas, pour qu’il continue à en éditer ! Mais passons. Intéressons-nous plutôt au semblant d’histoire qui prétend exister dans ce livre. Ozumi est le fils du propriétaire d’un dojo familial, mais il ne daigne jamais venir aux entrainements et préfère nettement s’amuser avec son ami d’enfance, Minato. S’ils reçoit de multiples déclarations d’amour, de garçons, le jeune homme ne s’intéresser à aucun et préfère penser à autre chose, comme la vie au jour le jour. Gagner de l’argent, s’amuser ... Coucher avec Minato, parce que c’est arrivé comme ça et qu’on n’y peut vraiment rien. Second acte, on prend les mêmes et on recommence : deux amis d’on ne sait où vont finalement partager les mêmes ébats pour une raison bancale, avec des petits passages SM et des émotions inventées au dernier moment. Un gamin pourrait faire un meilleur scénario.

L’avantage majeur, c’est qu’ici il n’y a (presque) pas de notion de viol et (presque) pas de jeux érotiques étranges. Bon, d’accord, il y en a. Mais on aura au moins essayé un minimum de défendre ce one-shot, qui d’ores et déjà par la couverture avait saccagé toutes ses chances de se montrer profond ou même, moins ambitieux, un minimum réfléchi. Ici, on prend deux inconnus dans prendre le temps de détailler leurs existences, et on les met dans un lit pour faire des cochonneries. On connait à peine leurs noms, par contre on connait les propriétés de leurs anatomies grâce aux paroles très crues et plus grotesque qu’érotique dans des scènes de cul qui arrivent ... tout le temps. Sans compter évidemment le ridicule inhérent aux différentes positions prises par nos experts en gymnastique ! C’est un régal d’ironie que de comprendre comment leurs corps sont imbriqués, parfois, ou même combien ils se courbent pour arriver à avoir les fesses parfaitement au dessus de la tête, tout le corps reposant sur la nuque qui devrait se briser. Et ce n’est qu’un exemple ... De toute façon, on ne peut ici parler que de ça puisqu’il n’y a pas un brin d’histoire, pas de développement des protagonistes, pas d’émotions ... Juste du cul, plutôt cru et parfois hard, même, pour du cul. Du mauvais goût, et même les amateurs de relations uniquement sexuelles auront ici sans doute du mal à trouver leur compte.

On pourrait penser se rattraper sur les graphismes, mais au final, pas tant que ça. A part l’androgynéité flagrante et poignante des jeunes gens du manga, on déplore aussi les visages plus pointus qu’un cure-dent, les cheveux perpétuellement coiffés avec un pétard, et ce pour tous les protagonistes. De même, un style assez récurrent, est inhérent aux personnages, qui arborent en plus des yeux peu expressifs, des postures extrêmement figées par moments … Bref, rien de réellement bon, à part peut être les détails fournis lors des scènes érotiques, bien que certaines proportions soient dérangeantes (fesses ou phallus aux arrangements rocambolesques). Les décors manquent un peu, et lorsque l’on referme ce premier et unique volume, on a qu’une image en tête, redondante et rarement variée d’un ou deux décors bien placés, de détails intéressants. Par contre, le travail de Tonkam à l’intérieur vaudrait presque le coup d’œil ! Un très bon papier et une traduction ... sans doute fidèle à la grossièreté originale. Reste le gros mauvais point : la couverture. Affreuse dans sa simple image, d’une notion malsaine et provocatrice flagrante, elle est de plus surmontée par un titre jaune sur du mauve. Une horreur de goût, qui finalement a l’avantage de faire fuir les curieux.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
8 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs