Climax - Actualité manga

Climax : Critiques

Zecchô Yokkyû

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 08 Septembre 2020

En 2015, Mikami Cannon nous séduisait beaucoup aux éditions Taifu Comics avec Liberté Orgasmique, recueil d'histoires courtes X qui brillait autant pour sa patte visuelle que pour sa diversité et ses filles ravissantes et variées. Et en cet été 2020, l'auteur est enfin de retour dans nos contrées, chez NihoNiba, avec un nouveau recueil ! De son nom original Zecchô Yokkyû (que l'on peut traduire en gros par "Désir Climax"), Climax et un ouvrage d'environ 200 pages, qui regroupe 11 brefs récits initialement parus entre 2012 et 2015 aux éditions Angel/Futabasha. Il s'agit donc du recueil ayant suivi Liberté Orgasmique, ce dernier étant paru au Japon en 2012.

Un homme demandant à son employé de faire l'amour à sa femme sous ses yeux pour essayer de raviver l'amour qu'il a pour elle. Une apprentie idol devant se frotter aux dures lois du métier avec les producteurs. Une jeune femme trouvant de plus en plus de plaisir avec un autre garçon que celui qu'elle aime. Une demoiselle offrant en cadeau d'anniversaire à sa meilleure amie son propre petit copain dont elle a toujours été amoureuse. Une femme au foyer et volleyeuse de talent s'accaparant le petit frère de son amie pendant que son mari est parti en voyage d'affaires en la délaissant. Un ancien beau gosse devenu paresseux et détestable qui tente de garder sa "pratique" petite amie alors que celle-ci veut rompre. Une rencontre arrangée qui tourne au sexe pour une jeune femme avec un homme ne s'exprimant que par citations de livres. Un homme prêt à tout pour conquérir sa collègue et peut-être progresser dans son travail. Une étudiante expérimentant l'hypnose de bien surprenante manière. Une fille de yakuza bien décidée à ne pas laisser son père lui dicter sa conduite. Un jeune homme découvrant que celle qu'il aime et qu'il convoite depuis longtemps est déjà la sexfriend d'un autre.

Tel est le contenu de récits où se dégagent certaines tendances, essentiellement autour de l'échangisme et de l'adultère pour plusieurs histoires. De ce côté là, Cannon Mikami offre tantôt des choses très classiques du genre, tantôt d'autres un petit peu plus originales, à l'image de cette première histoire dont la part adultérine est parfaitement consentie par chacun des trois partis et se finit même en threesome. Mais globalement, Climax montre moins d'originalité que Liberté orgasmique, surtout au niveau de la variété des cadres, ou au niveau de certaines thématiques surexploitées (le coup de l'idol manipulée et devant coucher pour réussir, ça a déjà été vu une infinité de fois). Mais cela fait-il de ce recueil une déception ? Non, loin de là !

Tout d'abord, parce que Mikami a toujours pour lui une part de légèreté ou d'humour plus ou moins prononcée selon les chapitres, y compris dans certains récits d'adultère. Bien sûr, certains récits, à l'image de celui sur l'idol, n'ont pas cette part comique. Mais d'autres sont, au contraire, très portés sur le comique, notamment celui avec l'homme ne parlant qu'en citations, ou celui avec cette exquise fille de yakuza bien badass qui finit son père au lance-roquettes (dois-je vraiment préciser qu'il s'agit de ma demoiselle préférée du recueil ?) !

Mais aussi parce que l'auteur a toujours pour lui un patte visuelle léchée, portée par des héroïnes aux physiques bien variés et aux expressions réalistes. Qu'elles aient des seins énormes ou tenant dans les mains, des cheveux longs ou courts, des lunettes ou non, des visages un peu sévères ou plus doux, chacune d'elles a son propre charme et se voit efficacement mise en valeur via des angles soignés. On appréciera tout autant certains vêtements participant à l'érotisme, des expressions de plaisir efficaces, et des jouissances féminines qui ne sont pas oubliées. Seuls les cadres/décors pêchent un peu par leur classicisme, chose d'autant plus marquante après liberté orgasmique qui jouait justement, comme déjà dit, sur la diversité et l'immersion des cadres.

Finalement, la principale limite de ce recueil vient peut-être de la brièveté de ses histoires, aucune d'entre elles ne dépassant les 18/20 pages. Ce qui suffit généralement au mangaka pour parvenir à poser son contexte, mais une fois la dernière page tournée on se dit dans certains cas qu'on aurait aimé en voir un peu plus. Cependant, cela ne gâche pas vraiment un recueil qui est globalement de très bonne facture et qui confirme le charme de cet auteur.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs