Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 05 Août 2019
Le directeur de l'académie et roi du pays n'est jamais à court d'idées pour mettre inutilement du piment dans la vie de ses élèves, et il va encore le prouver avec ce quatrième volume où il n'a pas fini de faire des siennes, dans la plus joviale débilité. Créer un ban mixte pour améliorer le moral des troupes (enfin, c'est ce qu'il prétend...), provoquer un incident poussant Blade à la défier en combat singulier, organiser une dangereuse et très spéciale partie de chasse soi-disant en vue de l'anniversaire de Blade: telles sont les choses que le souverain réserve aux adolescents, pour une résultat qui laisse interrogateur...
En effet, reprendre des clichés de fantasy en les détournant gentiment dans un cadre de tranche de vie scolaire, ça reste une idée pouvant aboutir sur quelque chose de très sympa, mais ça ne doit pas non plus suffire pour justifier un n'importe quoi fan-service permanent et une absence totale d'histoire et de réel background. Car c'est bien là que sont les problèmes de Classroom for heroes après 4 tomes: au-delà d'une palette de personnages qui a de quoi être sympathique et de quelques moments comiques assez efficaces,, il n'y a rien d'autre, l'auteur original et de ce fait le mangaka aussi semblent ben souvent en roue libre en se contentant de facilités lourdingues qui n'apportent rien à l'univers. Prenons l'exemple de cette idée de bain mixte qui ouvre le tome: ça aurait pu être rigolo, si les personnages n'apparaissaient pas si laxistes et crétins, surtout ces demoiselles qui se promènent nues et se tripotent sans souci sous le regard des garçons dans l'eau, difficile de faire ecchi plus mal amené. Et puis au bout d'un moment, il va falloir arrêter de faire reposer les événements sur les différentes lubies de cet abruti de roi, c'est rigolo 5 minutes, mais reprendre cela la moitié du temps tend juste à démontrer un cruel manque d'inspiration à l'écriture. Enfin, si l'on peut parler d'écriture, puisque concrètement, après 4 tomes la série ne raconte rien...
Là où l'on a au départ bon espoir, c'est dans l'une des parties de ce tome, qui fait entrer en scène un nouveau personnage, Iona, une "gardienne" au statut tout à fait particulier, que dans un premier temps on découvre avec un certain plaisir dans sa condition non-humaine, dans son gain rapide de quelques émotions humaines via les liens qui se créent avec Blade et les autres, dans le petit climax où elle risque d'être détruite (même si, avouons-le, on n'y croit pas du tout, puisque les auteurs n'osent rien)... mais après un premier chapitre plutôt correct sur elle, le deuxième tombe dans l'un des travers typiques de la série: une bonne idée comique de base via le "rivalité entre Iona et Sophie qui ont le même caractère, pour au final un déroulement longuet, sans inspiration et jouant sur un humour neuneu répétitif (un vieux concours de cosplay, grosso modo). Le genre de truc qui serait gentiment rigolo sur une ou deux pages, mais pas sur plusieurs.
Après 4 volumes, Classroom for heroes, c'est donc un peu le néant. Il y a pourtant pas mal de bonnes petites idées qui pourraient donner lieu à un récit sympathique, amusant voire même assez unique au vu de son concept de base, mais les auteurs se cantonnent quasiment toujours à des bouffonneries lourdes et mal amenées, et frappent souvent un peu à côté de leur but.
En effet, reprendre des clichés de fantasy en les détournant gentiment dans un cadre de tranche de vie scolaire, ça reste une idée pouvant aboutir sur quelque chose de très sympa, mais ça ne doit pas non plus suffire pour justifier un n'importe quoi fan-service permanent et une absence totale d'histoire et de réel background. Car c'est bien là que sont les problèmes de Classroom for heroes après 4 tomes: au-delà d'une palette de personnages qui a de quoi être sympathique et de quelques moments comiques assez efficaces,, il n'y a rien d'autre, l'auteur original et de ce fait le mangaka aussi semblent ben souvent en roue libre en se contentant de facilités lourdingues qui n'apportent rien à l'univers. Prenons l'exemple de cette idée de bain mixte qui ouvre le tome: ça aurait pu être rigolo, si les personnages n'apparaissaient pas si laxistes et crétins, surtout ces demoiselles qui se promènent nues et se tripotent sans souci sous le regard des garçons dans l'eau, difficile de faire ecchi plus mal amené. Et puis au bout d'un moment, il va falloir arrêter de faire reposer les événements sur les différentes lubies de cet abruti de roi, c'est rigolo 5 minutes, mais reprendre cela la moitié du temps tend juste à démontrer un cruel manque d'inspiration à l'écriture. Enfin, si l'on peut parler d'écriture, puisque concrètement, après 4 tomes la série ne raconte rien...
Là où l'on a au départ bon espoir, c'est dans l'une des parties de ce tome, qui fait entrer en scène un nouveau personnage, Iona, une "gardienne" au statut tout à fait particulier, que dans un premier temps on découvre avec un certain plaisir dans sa condition non-humaine, dans son gain rapide de quelques émotions humaines via les liens qui se créent avec Blade et les autres, dans le petit climax où elle risque d'être détruite (même si, avouons-le, on n'y croit pas du tout, puisque les auteurs n'osent rien)... mais après un premier chapitre plutôt correct sur elle, le deuxième tombe dans l'un des travers typiques de la série: une bonne idée comique de base via le "rivalité entre Iona et Sophie qui ont le même caractère, pour au final un déroulement longuet, sans inspiration et jouant sur un humour neuneu répétitif (un vieux concours de cosplay, grosso modo). Le genre de truc qui serait gentiment rigolo sur une ou deux pages, mais pas sur plusieurs.
Après 4 volumes, Classroom for heroes, c'est donc un peu le néant. Il y a pourtant pas mal de bonnes petites idées qui pourraient donner lieu à un récit sympathique, amusant voire même assez unique au vu de son concept de base, mais les auteurs se cantonnent quasiment toujours à des bouffonneries lourdes et mal amenées, et frappent souvent un peu à côté de leur but.
06/03/2024 
02/05/2024 