Clannad Vol.6 - Actualité manga

Clannad Vol.6 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 12 Août 2013

Après la très évidente déception du tome 5, sachez tout d’abord que ce sixième opus ne suit pas du tout le même chemin. Il est bien pire. Mais vraiment. Et c’est dans un gros soupir de déception sur cette licence que je me mets à la chronique. Je n’aime pas descendre des mangas pour rien. Mais là, vraiment, Clannad, c’est plus possible. Attention, pour le coup cette chronique contient des spoilers.

Bon, reprenons. Nagisa s’est trouvé un petit boulot. Ça peut paraître un peu nonchalant dit comme ça mais il faut s’attacher à ce qu’il y a avant. Nagisa, jeune adulte fraichement sortie du lycée, a vingt ans et ne veut pas laisser Tomoya seul à travailler. Donc elle va tout naturellement lui parler de son idée de travailler. Soit. Mais pourquoi, alors qu’elle est supposée représenter un MODELE, un REVE pour les lectrices de son âge, ou plutôt les plus jeunes, POURQUOI demande-t-elle la permission à son petit ami – fiancé – mari ? En passant, il n’y a même pas eu de cérémonie de mariage ni rien, juste un papier donné à la mairie. Waouh, le mariage de rêve. Ça donne envie. Bref. Donc, la japonaise moderne et actuelle devrait demander la permission de son mari avant de travailler ? On est juste revenu un siècle en arrière sur l’image de la femme, là. Nagisa paraît donc soumise au bon vouloir de son mari.

Ah, la vision du couple aussi. Enfin, socialement parlant d’abord. Le mari fait un travail physique et éreintant, ramène le plus d’argent à la maison et quand il arrive met les pieds sous la table, et ce même si l’auteur tente de faire participer Tomoya, Nagisa refusant toujours. Et la femme, faisant un travail nettement moins flatteur, du genre serveuse, en tenue de maid pour le côté moe ridicule, ne travaille que ce qu’il faut pour pouvoir encore s’occuper de la maison. En gros, pour elle c’est comme un passe-temps. *se tape la tête contre les murs*

Maintenant, la vision du couple dans l’intimité. Outre le fait qu’ils se soient mariés, et tout ça pour un bout de papier ridicule, le pire est à venir. Passons donc sur le fait que Tomoya ait l’air d’un débile à réclamer des photos de sa femme en serveur à son beau-père. Et venons-en au fait. D’abord, une bonne surprise. Ils couchent ensemble, si si. On n’y croyait plus. Dommage que ça vienne après le mariage et surtout après des mois de cohabitation. Et que ça arrive dans un contexte où Tomoya est déprimé et où Nagisa n’a qu’à accepter la situation. Comme une bonne épouse qu’elle est, l’auteur piétinant ses sentiments et autres considérations. Mais bon, ils couchent ensemble, c’est expédié en une page, mais c’est cool. Enfin. Et donc c’est naturel qu’ils aient un bébé, puisque Nagisa tombe enceinte au bout de quelques pages seulement et une seule nuit d’amour. Ah, oui, et puis elle veut le garder aussi. Avec sa santé, leur précarité, tout ça tout ça. Et accoucher à la maison, parce que c’est plus fun, malgré sa santé fragile et l’évidence d’une complication.

Donc retenez bien, lecteurs, l’image du couple idéal : on se rencontre au lycée, on tombe amoureux, on sort ensemble. On attend quasiment d’habiter ensemble pour s’embrasser. On décide alors de se marier au bout de quelques semaines. On demande à la permission à son mari pour travailler, on se laisse sauter dessus que quand la libido de monsieur s’exprime puisqu’on a pas à en avoir une. On tombe enceinte, on a des parents aussi irresponsables que nous, et on le garde. Tralala. Adieu, Clannad. Pour moi, c’est la fin de cette série et les deux derniers tomes seront difficiles à lire.


 


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
9 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs