Cité des esclaves (la) Vol.6 - Actualité manga
Cité des esclaves (la) Vol.6 - Manga

Cité des esclaves (la) Vol.6 : Critiques

Dorei-ku - Boku to 23 Nin no Dorei

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 19 Mai 2016

Certes, les possesseurs du fameux appareil « SCM » ou « Slave Control Méthod », s’affrontent afin de soumettre leurs semblables ; mais ils utilisent également un gps afin de se localiser entre eux. Sur l’écran de ce dernier apparaissent, depuis toujours, trois symboles : un carré pour indiquer la présence d’un porteur de « SCM » ; un cercle pour identifier un maître ; et un triangle pour apercevoir un esclave. Néanmoins, depuis quelques jours, le très jeune et petit génie Ryûô a pu constater une chose pour le moins étrange : un quatrième symbole vient d’apparaître sur l’écran de son gps : une étoile…

 

Qui est donc cette personne ? Pourquoi alors son « SCM » ne rentre-t-il pas dans la nomenclature habituelle des mécanismes esclavagistes ? De surcroît, cette entité se trouve dans un lycée… Ryûô, sans attendre, demande à sa muse – Julia –, ainsi qu’à sa plus récente esclave de s’y rendre, à l’instar d’un cheval de Troie ; malheureusement, le piège semble se refermer inéluctablement, à leurs dépens, sur eux-mêmes : rien ne va plus.

 

Ainsi, sont introduits, comme à l’habitude, de nouveaux personnages. Le plus important sera sans doute un certain Tsubaki, lequel serait ni plus ni moins lié à la diffusion du SCM en dehors de son cadre scientifique originel. D’ailleurs, le SCM que possède cet individu est unique dans ses modalités ; de quoi mettre grandement ses adversaires dans la panade. Si, ainsi, et de cette manière, l’auteur déploie l’intrigue relative aux arcanes du SCM, il n’est pas oublié de travailler le maillage scénaristique par l’introduction d’un nouveau protagoniste féminin – Minami Kita – qui fera le lien avec un tout autre personnage présent depuis le deuxième tome et qui légitimera davantage leurs places respectives dans le récit.

 
Quant à la pauvre Julia, bien que forcée – semble-t-il en vain –, à trahir son maître Ryûô, il sera constaté chez elle un comportement reflétant un troisième rang de soumission jusqu’alors inconnu : ascendant dans le cadre duquel l’esclave considère son maître tel un quasi-dieu au point d’éventuellement mettre sa propre vie en danger. D’ailleurs, cela sera l’occasion pour l’auteur d’introduire un duel d’usage sans prétention et assez classique entre ladite Julia et, la toute nouvelle, Minami : un brin de tension, un peu de sang et un petit retournement de situation : le tout pour en réalité modifier les rapports dans les cercles esclavagistes et révéler davantage les intentions de ce fameux Tsubaki, lequel semble s’imposer comme un antagoniste de premier plan. Peut-être même l’antagoniste principal ; mais il sera trop tôt, à ce stade, avant d’avérer cela, tant l’auteur a pu d’ores et déjà faire vaciller les frontières du manichéisme en interchangeant ses personnages. D’ailleurs, pour le moment, ce Tsubaki, s’il est assez agréable, n’interpelle pas tout autant que d’autres ; probablement aura-t-il pâti d’une mise en abîme relativement classique à raison d’un cadre scolaire assez ordinaire dans son traitement.


Bref, s’il eu été préférable d’ancrer le récit dans davantage de gravité et de noirceur, afin d’introduire avec l’insolence requise le personnage de Tsubaki, et ainsi offrir à la série le renouveau qui s’impose, cet ouvrage demeure néanmoins plutôt divertissant, dans son ensemble, tout en apportant sa cohérence au reste de la fresque. Toujours difficile de se prononcer sur la tournure que pourrait prendre la suite des évènements. Et le suspense de fin, comme toujours, relancera agréablement l’intérêt du lectorat, avec un Ryûô… en difficulté… aussi incroyable que cela puisse paraître.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs