Cité des esclaves (la) Vol.4 - Actualité manga
Cité des esclaves (la) Vol.4 - Manga

Cité des esclaves (la) Vol.4 : Critiques

Dorei-ku - Boku to 23 Nin no Dorei

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 05 Avril 2016

« Jamaïque en printemps » alias Ryûô, le stratège coriace, dont il est entendu parlé depuis les tous débuts de cette fresque, sort enfin de la pénombre ; lui qui fit son apparition lors d’un ultime retournement de situation clôturant le précédent tome : il est au centre de la première page de ce nouvel ouvrage, entouré de ses esclaves : et il est pour le moins difficile de ne pas être surpris par l’identité de celui-ci. Et, justement, nous allons en apprendre davantage sur lui et bien d’autres protagonistes apparus jusqu’alors, voire même, encore une fois, de nouveau.

A l’instar d’un ouvrage-flashback, nous suivons les pérégrinations nocturnes de Julia, lesquelles ont pu mener celle-ci à faire cette atypique rencontre : l’explication du comment a-t-elle croisé le chemin de ce fameux Ryûô, le lien avec le charismatique homme demain Ataru, les raisons pour lesquelles il se constitue une horde d’esclaves, et cetera : beaucoup de réponses à nombre de questions ici donc, pour le plus grand plaisir du lecteur qui tourne les pages avec une relative célérité. Tout autant, nous est conté les premiers éléments quant au stade suivant du « scm », d’ores et déjà précédemment évoqué, qui soumet davantage l’esclave dans un rapport émotionnel à l’égard de son maître : ce qui donnera une touche particulière à cet ouvrage, qui opère un retour à la torture et au malsain à raison d’un tome trois relativement sage.

Le récit se développera également autour d’une scène pivot renvoyant directement au début de la série, une des séquences au commencement du tout premier tome : en sus de se recentrer sur Julia, en abordant ladite scène sous un tout autre angle afin d’attirer notre attention sur un personnage détestable que nous reverrons sans doute très bientôt, tout cela donne davantage d’épaisseur aux débuts de la série qui, si elle avait pu nous paraître, à certains endroits, un zeste racoleuse, gagne ici en cohérence scénaristique : l’auteur maîtrise sa trame en toile d’araignée : et c’est un des atouts très appréciables de cette production.
   
De la même manière, tout autant de cohérence sera apportée au deuxième tome, en développant le personnage de Zushiômaru… le chien errant. Le lecteur se verra révéler, pour ainsi dire, tout de la vie de cet animal perdu ; lequel sera le narrateur, ni plus ni moins, de la création jusqu’à l’entrée sur le marché, du mécanisme esclavagiste connu sous le nom de « scm » : à la fois audacieux et dépaysant : vraiment agréable ; l’auteur nous a habitués à changer de protagoniste repère pour chaque tome et, ici, nous aurons, notamment, le plaisir de suivre ce chien atypique et, parfois, attachant.

Parce que l’auteur maîtrise son histoire, dans la mesure où un élément majeur de l’intrigue fut récemment révélé, à savoir donc l’identité de Ryûô, il est introduit ici un nouveau personnage mystère qui ne manquera pas de nous interroger quant à son éventuelle identité parmi les personnages déjà apparus, bien qu’il pourra tout autant s’agir d’un personnage nouveau : assez réussi. Personnage confessant lui-même, noir sur blanc, qu’il lui « manque une case » : ce qui mettra le lecteur en haleine pour la suite des opérations.

Au fil des ouvrages, « La cité des esclaves » déploie un scénario à la couture et au maillage grandissants, conférant davantage d’épaisseur jusque dans son premier tome ; sans jamais manquer à développer ses moult personnages et relancer l’intrigue, tout en maintenant un rythme soutenu. Et, comme à l’habitude, le livre se clôture sur un suspense éveillant l’intérêt quant à la suite des évènements. Les amateurs du genre devraient être aux anges.

 










Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs