Chobits Vol.6 : Critiques

« Ma femme avait un nom. Alors cessez de parler d’elle comme d’un objet … »

La majeure partie du tome se concentre sur les déboires de Yumi, notamment sur son amour déçu, ce qui explique l’air perpétuellement triste qu’elle affichait sur le visage. Alternant réalité et souvenirs, les CLAMP nous livrent le passé amoureux contrarié de cette jeune femme et de Ueda. Ce dernier, d’ordinaire toujours souriant, possède finalement la même capacité que Yumi à sourire tristement, et les pleurs peuvent aussi lui venir aux yeux. Son histoire avec sa femme est touchante, on ne peut que s’émouvoir d’un tel amour, et au final nous voilà complètement perdus : les ordis, capables d’aimer et d’être aimés ? Encore et toujours cette même question, posée sous de multiples formes. Le seul problème dans toute cette histoire, c’est que l’on ne comprend pas vraiment les larmes de l’adolescentes. Oui la femme de son bien aimé portait le même prénom qu’elle, et après ? Ueda aime entièrement Yumi, et la difficulté des deux cœurs à se rejoindre est un peu exagérée. Finalement, tout est bien qui finit bien pour ces deux amoureux, qui n’ont eu pour but que d’attendrir un lecteur peu pointilleux, mais surtout d’apporter des phrases importantes au cheminement intellectuel du héros. Notamment sur les capacités des ordis et des humains.

Pendant que Tchii attendrit son maître, le mystère autour de ses facilités d’ordi s’épaissit. Des anomalies se sont produites à répétition tout le long du manga, et l’on en vient enfin à la considérer comme spéciale. Sa candeur cacherait des capacités impressionnantes, une force insoupçonnée. Malgré l’évolution manifeste d’Hideki dans ce tome, surtout vers la fin de la lecture, on sent comme un vide dans la narration qui s’éternise. Aucun élément perturbateur, des révélations déjà connues, des situations répétitives, aucune nouveauté … Les personnages restent les mêmes, aucun ne vient s’ajouter à la liste des protagonistes, et l’on oublie complètement Mlle Hibiya dans ce tome six. Heureusement que les deux mystérieux êtres en noirs continuent à alimenter un suspense qui se fait de plus en plus décevant. A part ces détails, les sentiments et le trait remarquablement simple mais efficace des CLAMP suffisent à faire de Chobits une lecture qui continue d'être entièrement satisfaisante.

NiDNiM