Chevalier d'Eon (le) Vol.1 - Actualité manga

Chevalier d'Eon (le) Vol.1 : Critiques

Chevalier

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 19 Février 2008

Après Pilgrim Jager, Tou Ubukata nous revient avec une nouvelle histoire qui prends place en France. Et cette fois ci c'est au 18eme siècle qu'il s'attaque avec en figure de proue le Chevalier D'Eon, personnage historique dont le vie est encore à ce jour auréolée de mystères. Personnage qui a également inspiré celui d' Oscar de Jarjayes dans « La Rose de Versailles ».

Si Ubukata place son histoire dans une réalité historique défavorable au roi Louis XV (ouvrez vos dictionnaires) et nous invite au « Secret du Roi » de manière juste, il se permet de nombreuses libertés comme la présence de la jeune Sophia, fille du roi et de la Pompadour, la réalité historique étant qu'il n'eurent jamais de progéniture. Il rajoute une grosse touche de fantastique à son histoire : Paris est plongée dans le trouble après les meurtres de nombreuses jeunes filles par des pseudo-écrivains « possédés » par les lettres PSALMS. Meurtriers qui d'ailleurs perdent vite leur humanité, et vont périr sous les coups d'épée de Lia de Beaumont. Ce nom est historiquement le pseudonyme de Louis D'Eon de Beaumont quand il se déguisait en femme (Lya). Ici c'est une personne à part entière, ou plutôt une entité vengeresse qui occupe le corps de son frère. Ses apparitions théatrales lui donnent un côté « super-héros ». Ubukata utilise également pour ses personnages des noms célèbres (comme Diderot) sans pour autant que les personnages qui les portent soient ceux de l'Histoire.

Côté dessin la jeune dessinatrice nous offre un dessin très travaillé, parfois somptueux, souvent trop chargé et trop sombre. Cependant les angles de vues sont bien choisis et on arrive facilement à suivre l'histoire. Les décors sont justes mais les tenues vestimentaires sont douteuses : les personnages féminins arborant des bottines à semelles compensées par exemple. La petite Sophia qui ne s'expriment qu'en utilisant des cubes fait quelques fautes de francais (volontaires ou est-ce la dessinatrice ?) et j'ai de sérieux doutes sur l'existence d'un cube avec un L' (l apostrophe).

Cette série souffre donc de nombreux petits défauts mais pourtant la sauce prend. On a envie d'en savoir plus sur le mystère des poèmes et le passé des Beaumont. Le fantastique se marie plutot bien avec le Paris de l'époque. On demande à voir la suite.

Pour l'édition, on note une absence cruelle de pages en couleur, après un si belle couverture, et un choix de papier discutable : blanc cassé très prononcé, on est loin de « J'ai lu » mais quand même. L'adaptation est par contre de très grande qualité.

Un titre prometteur.



blacksheep


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Blacksheep
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs