Chef de Nobunaga (le) Vol.26 - Manga

Chef de Nobunaga (le) Vol.26 : Critiques

Nobunaga no chef

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 12 Avril 2022

La bataille de l'estuaire de Kizugawa s'est achevée par la défaite des pirates du clan Murakami, et les deux figures phares du groupe semblent désormais un peu désunies suite à la proposition de Nobunaga de faire d'eux la "Marine du pays" une fois l'unification faite: tandis que le fils Motoyoshi Murakami pense qu'il est préférable de se rallier à Oda, son père Takeyoshi veut rester dans le camp des Môri et rester jusqu'au bout un pirate. Ken, de son côté, regrette fortement de ne pas avoir pu approcher les pirates pour essayer de retrouver la trace de Mochizuki, son comparse contemporain lui aussi perdu quelque part dans ce monde et qui serait devenu le cuisinier des Murakami. Et le temps se fait de plus en plus urgent pour lui s'il veut modifier l'incident de Honnoji, qui aura lieu dans à peine trois ans ! Une nouvelle possibilité d'approche pourrait alors s'ouvrir dès lors que Hanbei Takenaka, l'allié de Hideyoshi désormais entre la vie et la mort, fait une ultime demande à notre héros en l'envoyer chez les pirates...

Nous y voici donc: grâce à l'aide de Hanbei, Ken peut enfin approcher le clan Murakami, mais il s'agit là d'un jeu dangereux au vu de la division qui règne parmi les pirates: si Motoyoshi accueille volontiers le cuisinier, il ne faut surtout pas que son père Takeyoshi comprenne qu'il est le cuisinier "fantasque" de Nobunaga, sans quoi notre héros risquerait tout bonnement d'être tué ! S'en suivront alors quelques rapides entourloupes pour essayer de masquer l'identité de Ken, et où l'on s'amusera notamment de son utilisation astucieuse de la pâte à pizza, évidemment inconnue au Japon à cette époque. Mais dans le fond, à quoi sert toute cette partie ? Eh bien en réalité, pas à grand chose, tout du moins au niveau du fil rouge autour de la recherche de Mochizuki par Ken: comme le dit si bien notre héros lui-même, après tant de recherches c'est un retour total au point de départ qui l'attend, ce qui a de quoi frustrer après tant de volumes, voire donner l'impression que Takuro Kajikawa rallonge beaucoup trop son oeuvre. Néanmoins, cette phase a tout de même pour mérites de mieux souligner la place de la piraterie japonaise à l'époque, la fin qu'elle connaîtra, ainsi que le destin des figures historiques que furent Motoyoshi et Takeyoshi Murakami.

Mais parallèlement à cela, il y a assurément un autre aspect important dans ce volume, et il découle de la disparition imminente de Hanbei Takenaka et de l'ultime mission qu'il confie à Ken. Un moyen efficace voire assez touchant de jauger l'attente de cette importante figure historique face à la mort, ainsi que sa profonde dévotion envers Hideyoshi, et surtout l'attachement que les deux hommes avaient l'un pour l'autre.

Enfin, au fil du tome, le mangaka nous livre toujours ses différents petits apartés assez riches et recherchés, que ce soit sur le plan culinaire (l'apparition de la sauce soja, le principe de ceviche...) ou au niveau historiques (les spécificités sur le château d'Azuchi, les hypothèses sur la vie de Nohime...).

On ne va pas se mentir, ce tome est loin d'être parmi les plus riches ou les plus cruciaux de la série, néanmoins Takuro Kajikawa y poursuit assez efficacement sa reprise de l'époque en l'assaisonnant de détails historiques et culinaires toujours savoureux. Et cela, même si l'absence de réelle avancée dans le principal fil rouge pourrait lasser avec ce nouveau retour au point de départ. Mais il reste que la principale déception du présent opus vient surtout d'un terrible manque de relecture de la part de l'éditeur: nombreuses coquilles d'inattention qui sont pourtant évidentes, quelques phrases compréhensibles mais lourdes car mal formulées, erreur pour un nom de chapitre dans le sommaire... Espérons que ce soit passager.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs