Chef de Nobunaga (le) Vol.25 - Actualité manga
Chef de Nobunaga (le) Vol.25 - Manga

Chef de Nobunaga (le) Vol.25 : Critiques

Nobunaga no chef

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 23 Décembre 2020

La flotte de Môri est contrainte de s'engager plus rapidement que prévu dans la deuxième bataille de l'estuaire de Kizugawa, dont dépendra la domination de la baie d'Osaka. Face à l'ennemi, la flotte d'Oda n'a plus droit à l'erreur après avoir déjà perdu la première bataille de l'estuaire, car cela aurait des conséquences plus que fâcheuses. Néanmoins, Nobunaga a pleinement confiance en Kaku et en ses troupes, au point de ne même pas rester pour la bataille... à juste titre ?

Longtemps attendue, cette seconde bataille de l'estuaire de Kizugawa est le centre de l'attention du tout début de ce 25e volume, et elle ne dure vraiment pas longtemps. Ou, en tout cas, juste ce qu'il faut pour bien faire ressortir l'essentiel: la supériorité de la flotte d'Oda qui coche bien des surprises sur ses bateaux spécifiques, et en filigranes les grandes différences importantes d'une bataille maritime par rapport à une bataille terrestre, avec notamment l'importance d'avoir des bateaux mobiles et une excellente vision d'ensemble.

Aussi rapide qu'efficace, donc, la petite bataille a des conséquences nombreuses: Oda règne désormais en maître sur a baie d'Osaka, la liaison entre Môri et l'Ishiyama Honganji est brisée, ce dernier est à présent totalement encerclé... et sur un plan un peu plus personnel, notre héros Ken continue d'avancer à tâtons. Cette victoire signifie qu'il peut aller retrouver les pirates Murakami pour enfin en apprendre plus sur l'autre cuisinier de son époque d'origine, mais encore lui faudrait-il trouver une raison valable pour rencontrer les pirates, ce qui ne sera pas pour tout de suite. Qui plus est, notre cuisinier continue forcément de s'interroger sur l'avenir, sur l'incident de Honno-ji censé coûter la vie à Nobunaga mais aussi à son fils Nobutada, et sur le rôle qu'aura Akechi Mitsuhide. Le si fidèle vassal de Nobunaga le trahira-t-il ? Deviendra-t-il un ennemi ? Et si oui, qu'est-ce qui poussera les deux hommes à en venir à un tel désaccord mortel ?

Autant de pistes qui restent donc bien entretenues, tandis que la part culinaire reste toujours aussi présente, bien sûr, entre la conception d'un banquet de victoire devant récompenser les guerrier, ou le besoin d'aider un marchand venu de l'extérieur. Sont au programme, entre autre, l'évocation rapide des allergies, l'abord d'aliments comme les oeufs de pigeon ou les tubercules, quelques petites choses sur l'alcool... Mais ces éléments viennent assez vite s'estomper face à de nouveaux enjeux de taille dans la dernière partie du tome, des enjeux concernant les missionnaires chrétiens d'Europe auxquels a été auparavant accordée la construction d'un temple. Nobunaga et les siens le devinent bien, ceux-ci cachent sans nul doute quelque chose quant à leurs objectifs réels. Sous couvert de vouloir remercier le missionnaire Organtino (qui a réellement existé, lui aussi) autour d'un repas préparé par Ken, Oda compte bien lui tirer les vers du nez, mais le prêtre risque de se révéler bien plus malin que prévu... Le passage est très prenant, autant pour ses nouveaux éléments culinaires (comme l'interdiction de la viande de boeuf à l'époque au Japon) que pour le face-à-face de Nobunaga avec ce missionnaire jouant double-jeu, ou que pour le sens de la déduction de Ken grâce à ses observations sur la cuisine, puisque, comme il le dit lui-même, une culture culinaire se créer toujours parallèlement à l'Histoire de son pays.

Le Chef de Nobunaga s'offre donc, une nouvelle fois, un tome passionnant. Après 25 tomes, la série de Takuro Kajikawa ne baisse aucunement en intérêt, que ce soit historiquement, culinairement et dans les trames plus personnelles.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs