Chat malgré moi Vol.8 : Critiques

Suite à une altercation, Nao semble enfin avoir retrouvé son corps humain ! Mais alors qu'il pourrait s'en réjouir tout simplement, d'autres questions viennent vite le tourmenter : où est passé Nyao, le matou dont il a occupé le corps ? Et surtout, sera-t-il coopératif dès lors que Chika le retrouvera ? En effet, l'esprit du félin n'ayant aucun souvenir profond avec la jeune fille puisque c'est Nao qui occupait le corps du félin pendant toute ce temps, les choses pourraient devenir un peu délicates... Alors, Nao trouvera-t-il un moyen de sauver la mise et d'empêcher Chika de connaître une cruelle désillusion ? Réponse dans un tout début de tome assez amusant dans le fond, surtout quand Nao, redevenu humain, prend conscience de certaines situations qui étaient mine de rien très gênantes quand il était avec Chika en tant que chat, même si celles-ci le sont beaucoup moins quand on est un félin. Quant à savoir si les retrouvailles de notre héros avec son corps d'origine auront un impact fort, la réponse est non, puisque Konomi Wagata revient au point de départ après seulement deux petits chapitres pour ne trentaine de pages.

A l'arrivée, ce n'est donc pas encore cette fois-ci qu'il y aura une évolution vraiment notable dans ce manga, mais est-ce une vraie déception ? Eh bien pas forcément, car même si l'autrice continue de sous-exploiter les possibilité de son concept, le fait est que dans la suite de ce volume, dès que Nao redevient Nyao, les petites situations rigolotes s'enchaînent bien cette fois-ci. La recette ne change pourtant pas du tout, avec de courts chapitres généralement indépendants qui proposent autant de petites situations standard: Nyao qui essaie inutilement d'évaluer son niveau de mignonitude, Chika qui veut lui concevoir un collier, un coup de stress quand la jeune fille évoque une lettre d'amour qu'elle est en train d'écrire, les tentatives d'échapper à une punaise, une panne de courant... Et à chaque fois, la part d'humour et de tendresse fonctionne plutôt bien. Humour car, vécues du point de vue de notre héros humain coincé dans un corps de chat, les situations donnent lieu à un petit paquet de pensées, de réactions et surtout d'expressions faciales/comportement amusants (et de ce côté-là, la dessinatrice s'applique à offrir un bon paquet de têtes et de dégaines assez mémorables), plus encore quand s'y mêle l'exceptionnel côté tête en l'air de Chika. Et tendresse car l'adolescente se montre toujours autant bourrée d'amour pour son chat, ce à quoi Nao aurait bien envie de répondre par un autre type d'amour, d'humain à humaine, puisqu'il est désormais évident qu'il a attrapé un certain béguin pour la si gentille jeune fille.

Même si la mangaka ne va jamais chercher très loin ses petites idées et que l'on aimerait clairement que les choses aillent un peu plus loin la plupart du temps, Chat malgré moi s'offre un 8e volume plutôt rigolo, qui devrait satisfaire sans la moindre difficulté celles et ceux ne s'étant pas encore lassé(e)s de cette petite recette.