Chastity Reverse World Vol.3 : Critiques

Kawashima, l'une des deux amies lubriques d'Ichikawa, a décidé de franchir le cap grâce à la présence d'Urisugi, un garçon ayant récemment connu le même échange de corps/monde que notre héroïne. Pour seulement 3000 yens le coup, Kawashima décidé effectivement de se payer le jeune garçon, qui ne demande pas mieux ! Car vu qu'il est lui-même vicieux, pourquoi ne pas joindre l'agréable aux entrées faciles d'argent ? Et la première fois de la jeune fille est une réussite: elle en ressort ravie, si bien qu'elle n'a plus qu'une idée en tête: le refaire encore et encore avec Urisugi, quitte à se trouver un petit boulot pour amasser suffisamment d'argent pour enchaîner les coucheries ! Et évidemment, Ichikawa et Kanzaki se rendent vite compte que quelque chose a changé chez leur amie...

Après deux premiers volumes qui se contentaient surtout d'exposer différentes situations inversées poussant à interroger avec humour les rapports et différences hommes/femmes face au sexe, les auteurs passent donc ici, en quelque sorte, à la vitesse supérieur en proposant de l'érotisme plus concret, où ses personnages cochent bel et bien. La nudité devient donc omniprésente, l'oeuvre se fait un petit peu plus voyeuriste, mais cela passe assez bien non seulement parce que le dessin de Mantaro continue de se vouloir plus comique qu'autre chose afin de ne pas trop s'égarer, mais aussi parce que tout ceci enclenche de nouvelles petites réflexions du scénariste Amahara dans le rapport de tout à chacun au sexe.

Ainsi, si c'est bel et bien Kawashima qui est la plus en vue dans ce volume, les deux mangakas n'oublient pas les autres héroïnes, à commencer par une Kanzaki qui, suite au dépucelage de son amie, décide à son tour de passer à l'acte, mais va vivre d'une manière bien différente et moins idéale sa première fois, en grande partie à cause de son manque de confiance en elle, de sa précocité dans l'acte et de son sentiment d'être banale. Quant à Ichikawa, forcément elle ne peut rester indifférente à la situation, aux actes de ses deux copines, à ce que fait Urisugi dont elle comprend bien qu'il est lui aussi un transfuge prenant forcément son pied dans ce monde inversé. Par l'intermédiaire de ce dernier, notre héroïne apprendra même ce que fait son alter ego lubrique dans l'autre monde. Et par la force des choses, la voici qui essaie de s'habituer à ce monde, et qui franchit même quelques étapes sexuelles à son propre niveau.

Abordant plus que jamais le thème du sexe de façon frontale et avec humour, Amahara n'oublie pas pour autant de glisser différents petits sujets pouvant être communs à bien du monde, homme comme femme: la peur d'une première fois catastrophique, ce qui change (ou pas) dans notre rapport au porno après la première fois, la crainte d'une mise de côté si l'on n'a pas un(e) petit(e) ami(e) quand les autres en ont, le côté "supérieur" de la vie de couple face au célibat, le rapport à son corps et à son apparence... Ce n'est jamais bien profond, mais ça continue de porter suffisamment la pointe d'intérêt de ce manga un peu borderline.