Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 02 Septembre 2021
Denji s'est bien rapproché de Reze, une jeune fille qui propose au garçon de tout plaquer pour fuir avec elle. Dès lors, les sentiments du jeune homme deviennent instables. Il est amoureux de Makima, mais Reze est loin de le laisser indifférent. Seulement, lors d'un baiser fatidique, la demoiselle dévoile sa vraie nature...
La fin du cinquième tome s'est avérée touchante, de par cette alchimie entre Denji et Reze au sein de laquelle Tatsuki Fujimoto retranscrivait avec brio l'énivrance de l'adolescence. Mais la demoiselle semblait cacher son jeu, et il ne faut que quelques pages à ce sixième tome pour lancer de nouvelles hostilités. Dès lors, le volume prend forme d'une immense bataille, aux allures des course-poursuite, opposant la brigade anti-démon à cette entité aux objectifs et à la filiation mystérieux.
Reze devient donc l'ennemi de cet arc, et constitue un adversaire particulièrement redoutable. Une nouvelle fois, le mangaka fait de vraies propositions de mise en scène et de découpage dans cet opus qui va à cent à l'heure sans vraiment laisser le lecteur respirer. Les mangas d'action sont légion, mais il y a chez Tatsuki Fujimoto (et tout particulièrement dans ce tome 6) une frénésie graphique impeccable garnie de multiples petits détails, rendant l'immersion dans ces batailles explosives particulièrement efficace. Dans ses grandes lignes, le tome narre quelque chose de simple, mais l'auteur le fait avec sa patte et sa densité visuelle, ce qui suffit à rendre le spectacle détonnant.
De nouveau, les cadavres se cumulent dans un opus qui n'hésite pas à montrer des alliés de Denji (certes secondaires) totalement charcutés. Deux figures ont néanmoins un rôle à jouer : Aki d'une part, ce dernier montrant le prix de ses sacrifices par sa dextérité au combat, mais aussi l'étrange et attachant Beam qui donne régulièrement un peu de fraîcheur au récit. Le lecteur ne connait que peu le personnage, mais il est bien l'un de ceux qu'on souhaite voir survivre.
Le plus brillant vient de l'entretien de la relation entre le héros et Reze par l'auteur. La demoiselle est une ennemie qui provoquera des morts au sein de la section spéciale anti-démons, mais Tatsuki Fujimoto maintient pourtant une alchimie entre elle et le héros envoutante et parsemée de jolis moments. Le tempérament aguicheur de la démone n'était vraiment qu'un faux semblant ? Le mangaka va même jusqu'à proposer une issue de tome qu'on pourra juger étonnante et qui semble volontairement jouer avec notre empathie pour le personnage dont le passé, sobrement expliqué, suffit à créer des sentiments ambigus chez nous. Il y a quelque chose de cruel, pourtant sensé, dans la conclusion du tome qui devient ainsi un opus marquant de la série.
Chainsaw Man maintient donc sa cadence par une bataille explosive, superbement narrée et visuellement dense, sans pour autant renier les origines intimistes de cet arc symbolisé par la romance entre Denji et Reze. La série de Tatsuki Fujimoto reste une valeur sure en terme de grand spectacle, parce que l'auteur sait y insérer beaucoup de personnalités, tant dans les ambiances que dans sa patte graphique.
La fin du cinquième tome s'est avérée touchante, de par cette alchimie entre Denji et Reze au sein de laquelle Tatsuki Fujimoto retranscrivait avec brio l'énivrance de l'adolescence. Mais la demoiselle semblait cacher son jeu, et il ne faut que quelques pages à ce sixième tome pour lancer de nouvelles hostilités. Dès lors, le volume prend forme d'une immense bataille, aux allures des course-poursuite, opposant la brigade anti-démon à cette entité aux objectifs et à la filiation mystérieux.
Reze devient donc l'ennemi de cet arc, et constitue un adversaire particulièrement redoutable. Une nouvelle fois, le mangaka fait de vraies propositions de mise en scène et de découpage dans cet opus qui va à cent à l'heure sans vraiment laisser le lecteur respirer. Les mangas d'action sont légion, mais il y a chez Tatsuki Fujimoto (et tout particulièrement dans ce tome 6) une frénésie graphique impeccable garnie de multiples petits détails, rendant l'immersion dans ces batailles explosives particulièrement efficace. Dans ses grandes lignes, le tome narre quelque chose de simple, mais l'auteur le fait avec sa patte et sa densité visuelle, ce qui suffit à rendre le spectacle détonnant.
De nouveau, les cadavres se cumulent dans un opus qui n'hésite pas à montrer des alliés de Denji (certes secondaires) totalement charcutés. Deux figures ont néanmoins un rôle à jouer : Aki d'une part, ce dernier montrant le prix de ses sacrifices par sa dextérité au combat, mais aussi l'étrange et attachant Beam qui donne régulièrement un peu de fraîcheur au récit. Le lecteur ne connait que peu le personnage, mais il est bien l'un de ceux qu'on souhaite voir survivre.
Le plus brillant vient de l'entretien de la relation entre le héros et Reze par l'auteur. La demoiselle est une ennemie qui provoquera des morts au sein de la section spéciale anti-démons, mais Tatsuki Fujimoto maintient pourtant une alchimie entre elle et le héros envoutante et parsemée de jolis moments. Le tempérament aguicheur de la démone n'était vraiment qu'un faux semblant ? Le mangaka va même jusqu'à proposer une issue de tome qu'on pourra juger étonnante et qui semble volontairement jouer avec notre empathie pour le personnage dont le passé, sobrement expliqué, suffit à créer des sentiments ambigus chez nous. Il y a quelque chose de cruel, pourtant sensé, dans la conclusion du tome qui devient ainsi un opus marquant de la série.
Chainsaw Man maintient donc sa cadence par une bataille explosive, superbement narrée et visuellement dense, sans pour autant renier les origines intimistes de cet arc symbolisé par la romance entre Denji et Reze. La série de Tatsuki Fujimoto reste une valeur sure en terme de grand spectacle, parce que l'auteur sait y insérer beaucoup de personnalités, tant dans les ambiances que dans sa patte graphique.
17/01/2024 
02/05/2024 