Cesare Vol.10 - Actualité manga
Cesare Vol.10 - Manga

Cesare Vol.10 : Critiques

Cesare - Hakai no sôzôsha

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 04 Septembre 2014

La cité de Pise s'enflamme pour l'événement qui va bientôt avoir lieu : le grand oral de Giovanni de Médicis, à l'issue duquel, en cas de réussite, il terminera ses études et accédera au rang de cardinal. Autant dire que sa réussite est primordiale, afin d'avoir un poids à la Curie romaine...


Après un tout début de tome permettant de revoir Michel-Ange, les choses sérieuses reprennent avec l'examen oral de Giovanni, pour lequel le principal concerné a lui-même souhaité voir dans la foule certains opposants du peuple pisan, et où Cesare figure en tant que jury. Au programme de cet examen, quatre questions prêtant au débat, afin de juger des capacités oratoires et des connaissances de Giovanni. Les thèmes abordés, principalement religieux et philosophiques, coulent de source, tant les argumentations et la dialectique paraissent claires. Mais le cou du spectacle provient évidemment de Cesare, qui, en tant qu'auteur de la quatrième question, amène Giovanni sur un argumentaire à même de convaincre le public opposant, et basé sur de pertinentes questions liées à l'argent et au pouvoir.


L'examen a un aboutissement qui est évidemment sans grande surprise, mais il est réellement bien mené, et il faut alors, une nouvelle fois, souligner la grande qualité de la traduction de Sébastien Ludmann, parfaitement limpide. Mais l'issue de l'examen amène la fin d'une époque dans la série. Sur demande de Cesare, Angelo a accepté de devenir l'homme de confiance de Giovanni une fois à Rome, et il faut alors préparer le départ, ce que Fuyumi Soryo prend le temps de faire pendant tout le reste du volume.


De ce fait, il ne se passe pas grand-chose pendant une grande partie du tome, qui prend simplement le temps de boucler l'arc pisan et de préparer la suite. Entre un passage sur le navire de Christophe Colomb qui s'apprête à partir, et une dernière chevauchée à cheval, la mangaka fait ressortir la relation de confiance qui s'est installée entre Angelo et Cesare, confirmant que même si le Borgia utilise un peu à ses fins politiques Angelo, il s'est réellement attaché à lui. Plusieurs adieux se font successivement, à Cesare bien sûr, mais aussi à l'amante d'Angelo, ou à Lorenzo de Médecis qui est plus affaibli que jamais. EN filigranes, Soryo n'oublie pas non plus de bien préparer la suite, en évoquant à nouveau Savonarole, mais aussi la prise de confiance du frère de Giovanni, et en annonçant la couleur quant à ce qui attend Angelo à Rome, cité aux règles autrement plus strictes que Florence et sa liberté de pensée. Le tome est aussi l'occasion d'apprécier toute l'évolution d'un Angelo devenu moins Naïf et plus rusé. Enfin, quelques légères réflexions, notamment sur les limites de la République romaine, sont esquissées, affirmant un peu plus les idées qui feront de Cesare Borgia l'importante figure historique que l'on connaît.


Fuyumi Soryo a beau prendre tout son temps et effectuer quelques écarts, elle conclut de bonne manière cette partie, tout en préparant habilement la suivante. Il va toutefois désormais falloir s'armer de beaucoup de patience pour découvrir la suite, la publication japonaise étant cette fois-ci bel et bien rattrapée, et le rythme de parution étant très lent...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs