Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 24 Mai 2019
Dans sa quête pour retrouver sa fille Aya et comprendre ce qu'elle attend de lui, Kôtarô a pris une décision plutôt radicale, à travers laquelle il espère bien prouver quelque chose: reprendre la bose, au moins le temps d'un match. Mais alors que Yanai refuse de le reprendre sous son aile à cause de son âge et de son passif traumatisant, Tadokoro, ébloui par le choix de cet homme, décide d'organiser pour lui un combat télévisé. Seulement, Aya a-t-elle la moindre chance de voir ce duel de boxe et de comprendre ce que son indigne de père veut lui transmettre ? En effet, l'adolescente, complètement perdue et réfugiée auprès de Piko, finit par découvrir que ce dernier est le tueur en série sévissant dans Shibuya...
La jeune fille pourra-t-elle sortir vivante des griffes de Piko, qui est désormais décidé à la garder enfermée et ligotée ? D'ailleurs, au vu de sa perdition et de son incapacité à trouver des repères dans la vie, aura-t-elle seulement peur face à l'idée de mourir ? Le tueur pourra-t-il être arrêté ? Quel rôle aura la racaille Hiro dans tout ça ? Et, surtout, Kôtarô arrivera-t-il à délivrer son message à sa fille ? Sera-t-elle apte à comprendre pourquoi il a fui le Japon pendant toutes ces années ?
Autant de questions qui trouvent toutes leur réponse, parfois à demi-mot puisque ici Noboru Rokuda n'est pas du genre à tout expliquer dans le détail: il ne prend pas ses lecteurs pour des idiots et leur laisse comprendre certaines choses par eux-même. Et au bout du compte, c'est très bien comme ça, car la conclusion offre quelque chose d'à la fois doux-amer et d'assez beau, notamment en cristallisant, sans avoir besoin d'en dire trop, le parcours de Kôtarô, ce qu'il a trouvé en Afrique qui est si différent du Japon, ce qu'il a fait passer à Aya, avec en dernière page une ouverture bénéfique malgré les douleurs passées. Et de certains sujets de société assez durs, le mangaka fait quelque chose d'assez intéressant concernant les écarts entre deux générations, évoquant entre autres choses des aînés souvent dépassés par des situations dans lesquelles se retrouvent les jeunes, au coeur d'une société parfois déshumanisée.
On peut alors dire que la conclusion et que certains sujets offrent en bonne partie sa saveur à la série et au volume... mais malheureusement, tout n'est pas convaincant pour autant dans ce deuxième tome qui souffre de petites problèmes un peu plus visibles que dans le volume 1. Il y a à nouveau certains éléments qui paraissent traités un peu trop rapidement, mais on peut aussi signaler la longueur un peu étirée du match de boxe alors que certaines pages auraient plutôt pu permettre à l'auteur, par exemple, d'approfondir un peu plus le cas de certains personnages. Mais surtout, il y a une certaine accumulations de petites facilités d'écriture, de "hasards" ou de comportements un peu bêtes qui entretiennent le déroulement de façon peu convaincante: Hiro qui ne pense pas à débarrasser Piko de son couteau, l'inspecteur qui passe pile au bon moment là où Aya se trouve, les rebondissements finaux concernant Piko au match de boxe... De manière générale, la plupart des défauts du tome proviennent de l'axe scénaristique centré sur Piko et sur ses meurtres: concrètement, ça n'apporte quasiment rien à l'histoire.
La jeune fille pourra-t-elle sortir vivante des griffes de Piko, qui est désormais décidé à la garder enfermée et ligotée ? D'ailleurs, au vu de sa perdition et de son incapacité à trouver des repères dans la vie, aura-t-elle seulement peur face à l'idée de mourir ? Le tueur pourra-t-il être arrêté ? Quel rôle aura la racaille Hiro dans tout ça ? Et, surtout, Kôtarô arrivera-t-il à délivrer son message à sa fille ? Sera-t-elle apte à comprendre pourquoi il a fui le Japon pendant toutes ces années ?
Autant de questions qui trouvent toutes leur réponse, parfois à demi-mot puisque ici Noboru Rokuda n'est pas du genre à tout expliquer dans le détail: il ne prend pas ses lecteurs pour des idiots et leur laisse comprendre certaines choses par eux-même. Et au bout du compte, c'est très bien comme ça, car la conclusion offre quelque chose d'à la fois doux-amer et d'assez beau, notamment en cristallisant, sans avoir besoin d'en dire trop, le parcours de Kôtarô, ce qu'il a trouvé en Afrique qui est si différent du Japon, ce qu'il a fait passer à Aya, avec en dernière page une ouverture bénéfique malgré les douleurs passées. Et de certains sujets de société assez durs, le mangaka fait quelque chose d'assez intéressant concernant les écarts entre deux générations, évoquant entre autres choses des aînés souvent dépassés par des situations dans lesquelles se retrouvent les jeunes, au coeur d'une société parfois déshumanisée.
On peut alors dire que la conclusion et que certains sujets offrent en bonne partie sa saveur à la série et au volume... mais malheureusement, tout n'est pas convaincant pour autant dans ce deuxième tome qui souffre de petites problèmes un peu plus visibles que dans le volume 1. Il y a à nouveau certains éléments qui paraissent traités un peu trop rapidement, mais on peut aussi signaler la longueur un peu étirée du match de boxe alors que certaines pages auraient plutôt pu permettre à l'auteur, par exemple, d'approfondir un peu plus le cas de certains personnages. Mais surtout, il y a une certaine accumulations de petites facilités d'écriture, de "hasards" ou de comportements un peu bêtes qui entretiennent le déroulement de façon peu convaincante: Hiro qui ne pense pas à débarrasser Piko de son couteau, l'inspecteur qui passe pile au bon moment là où Aya se trouve, les rebondissements finaux concernant Piko au match de boxe... De manière générale, la plupart des défauts du tome proviennent de l'axe scénaristique centré sur Piko et sur ses meurtres: concrètement, ça n'apporte quasiment rien à l'histoire.
Cette courte série a donc certains défauts, mais dans l'ensemble elle propose une histoire pleine de bonnes idées, qui en font quelque chose d'assez prenant, immersif et humain.